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Doit il ou pas assurer la fonction d’imam pour des gens qui le soumettent à la condition de faire une invocation en chœur et de ne pas mettre ses mains sur sa poitrine pendant la prière?

Question: 111223

On m’a proposé d’assurer la direction des prières quotidiennes et celle du vendredi dans la localité où je vis. Ils ont soumis l’offre à la condition de prononce une invocation en chœur au sortir de chaque prière et de ne pas mettre mes paumes sur ma poitrine pendant la prière, bien que je sois le seul professeur des sciences religieuses de la localité. Devrais-je accepter ou refuser?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, nous vous
remercions, ô frère auteur de la question, pour votre ardent désir de bien
faire, de vous conformer à la Sunna et d’éviter tout ce qui lui est contraire.
Nous demandons à Allah Très Haut de vous assister à faire à ce qu’Il agrée.

Deuxièmement, il
convient de distinguer entre ce qui fait l’objet d’un consensus au sein des
ulémas en tant qu’innovation condamnable et ce qui est l’objet d’une divergence
telle la position des deux mains quand on observe la posture debout dans la
prière ou quand on prononce une invocation après la prière ou la prononciation
de l’invocation dite qounoute chaque jourau cours de la prière du matin, etc. On peut
condamner vigoureusement ce qui relève de la première catégorie (ce qui fait
l’objet d’un consensus) et le faire pour ce qui relève de la seconde catégorie
(ce qui est l’objet d’une divergence) avec moins d’instance. On peut même s’en
abstenir vue le caractère bien fondé de la divergence.
Voir la réponse donnée à la question n° 70491
pour connaître les questions au sujet des quelles il est permis ou pas de
condamner celui qui fait un choix différent du vôtre.

Il convient de savoir que la loi religieuse vise la réalisation des intérêts à la perfection et la réduction voire l’élimination des dégâts. En cas
de conflit entre un intérêt et un préjudice, il faut péférer
et retenir le plus important. Cela
dit, la Sunna enseigne qu’on doit poser les deux mains sur la poitrine quand on observe
la posture debout pendant la prière.
Elle enseigne encore la prononciation
à haute voix du dhikr au sortir
des prières prescrites. Chaque fidèle le fait tout seul. Une fois le dhikr terminé, le fidèle peut se livrer à des invocations à voix basse. Ce qu’il vous
demande entraîne un dégât et il
est contraire à la Sunna. Devez vous
refuser de luer servir d’imam pour
éviter de violer la Sunna et de provoquer ce dégât ou
acceptez leur demande?

La réponse consiste à dire: si votre refus
de leur servire d’imam entraînerait la venue d’un
imam plus capable que vous d’imposer la Sunna aux intéressés, de la leur apprendre sans tomber dans la violation de la Sunna, il vaut mieux
dans ce cas
que vous décliniez l’offre. Si votre refus
entraîne la venue d’un imam ignorant qui va commettre des violations ou les agraver et n’apprendrait pas la Sunna aux gens et ne l’appliquerait
pas et pourrait même combattre la Sunna et ses partisans par ignorance et sous
l’emprise de sa passion, il ne faut
pas que vous hésitiez à accepter la fonction d’imam au profit des intérêssés, même s’ils devaient vous imposer les violations en question puisque
l’acceptation constitue le moindre mal.

Il est déjà dit que
la loi religieuse vise l’élimination ou la réduction des préjudices. Si par la suite, vos relations s’améliorent, vous oeuvrerez à leur
apprendre la Sunna et les entraîner progressivement à l’appliquer. Citez leur les propos des ulémas
qu’ils vénèrent dans le sens de la condamnation des innovations que vous désapprouvez, à condition de s’y adonner progressivement afin d’éviter que
les gens ne s’éloignent pas de vous. Voici des propos de certains ulémas concernant l’abanon par l’imam de pratiques qu’il sait conforme à
la Sunna das le but de ménager les gens qui prient derrière lui.

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyyah dit:
«Si l’imam jugeait une chose recommandée alors que celui qui prie
derrière lui ne paratge pas son avis et que l’imam renonçait au sien pour être d’accord avec celui qui prie derrière lui, il aurait bien
fait. L’exemple en réside dans
le witr. Les ulémas ont émis
à son sujet trois avis. Selon l’un des avis, le witr
ne peut conssiter
qu’ en trois rak’aa successives comme la prière du coucher du
soleil. C’est l’avis de certains
iraquiens. Le deuxième
avis est que
le witr n’est qu’une seule rakaa
séparéé de ce qui la précède. C’est l’avis de certains
hidjazi. Le troisième
avis est que
les deux pratiques susmentionnées sont également permises. C’est ce
qui se dégage de la doctrine d’ach-Chafii,
de celle d’Ahmad et d’autres. C’est l’avis juste.

Si les intérêssés choisissaient la séparation du witr…(?).Si l’imam
était de cet
avis et que ceux qui prient derrière lui préféraient l’accomplir comme la prière du coucher du
soleil et que l’imam adoptait leur avis pour les ménager, ce serait bien.
C’est dans ce sens que
le Prophète (Bénédiction et
salut soient sur lui ) disait
à Aicha: Si les tiens n’étaient
pas des néophytes , je démolirais la Kaaba pour la ramener au ras du sol avant de la reconstruire dotée de deux portes; une
d’entrée et une autre de sortie.
Il s’abstint de faire ce qu’il jugeait meilleur
afin de ménager les gens.

Il en serait de même quand un imamqui préfère prononcer la phrase au nom d’Allah
le Clément le Misiéricordieux
à haute voixdirige la prière pour des gens qui ne jugent pas cette
pratique recommandée ou inversement et que dans les deux
cas l’imam renonce à son choix
pour être en phase avec ceux
qui prient derrière lui, il aurait bien
fait.» Madjmou’ al-Fatawa (22/268).

Cheikh Abdoul Aziz ibn
Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) en ces termes: «Est il
permis de renoncer à la prononciation du mot amen à haute voix dans la prière
et au fait de lever les deux mains?

Voici sa réponse: S’il
(l’imam) se trouve parmi des gensqui ne lèvent pas leurs
mains et ne prononcent pas
le mot amen à haute voix,
il vaut mieux
qu’il ne les fasse pas afin de les ménanger , de les appeler au bien, de les instruire et de les orienter. Il doit
agir ainsi pour améliorer leur situation. En effet, s’il s’affronte
à eux, ils le désapprouvent jugeant que la pratique qu’ils avaient adoptée correspondait à la vraie religion. Ils
pensaient que le fait de s’abstenir de lever les mains en dehors
du takbir d’entrée est la vraie religion. Car c’est ce qu’ils
avaient toujours fait avec leurs ulémas. Il
en est de même de la non prononcaitaion du mot amen
à haute voix, pratique qui est l’objet d’une célèbre divergence
de vues au sein des ulémas. Les uns disent qu’on doit le pronncer à haute voixtandis que les ahtres disent le contraire. Il est rapporté dans un hadith que leProphète (Bénédiction et salut soient sur lui)
le fit à haute voix. Un autre hadith
révèle qu’il le fit à voix basse.
Ce qui est
juste c’est qu’il est recommandé
de le prononcer à haute voix. C’est bien recommandé.
L’abandonner c’est abandonner
une pratique recommandée. Un croyant ne se livre pas à une pratique
recommandée qui peut aboutir à une
divison, une divergence , voire des troubles. Bien au
contraire, le croyant doit
se passer d’une telle pratique. Celui qui appelle les gens à Allah le Puissant et Majestueux abandonne toute pratique (de ce genre) don’t l’abandon permet de réaliser des intérêts plus importants. C’est dans ce sens que
le Porphète (Bénédiction et
salut soient sur lui) évita
de déruire et de reconstruire
la Kaaba sur les fondations d’Abraham en disant (parce que
les Qoureich sont des néophytes). Il la laissa telle quelle sans rien y modifier afin de tenir compte de l’intérêt général.
Fatawa Cheikh
Ibn Baz (29/274-275).

Allah le sait mieux.

Source

Islam Q&A

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