Quels sont les défauts qu’il faut révéler au fiancé?
Je souffre d’une maladie psychologique depuis de nombreuses années. Depuis un certain temps, je pratique assidument la prière, récite le Coran, mentionne Allah, fais des aumônes et aide souvent les gens. Mon état s’es beaucoup amélioré, même si je continue à sentir la persistance des racines de la maladie. Dois-je informer mon fiancé de la situation?
Les défauts à révéler à un financé
Question: 111980
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Nous demandons à Allahde vous accorder un prompt rétablissement. Il nous paraît que votre maladie estimaginaire et qu’elle n’est pas réelle. A supposer qu’elle le soit, si ellen’estpas susceptible d’avoirun impact sur la vie conjugale et surl’éducation des enfants, il n’est pas nécessaire d’en informer le financé. Si elleest susceptible d’avoir unmauvaisimpact sur le mariage et rend impossible l’affection et la quiétude, il faut eninformer le fiancé car sa dissimulation serait une tricherie. Or il a étérapporté l’interdiction de la tricherie dans un hadith d’Abou Hourayrah (P.A.a) dans lequel leMessager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dit: Celui qui trichen’est pas des miens. (Rapporté par Mouslim,102).
Il ne convient pas quevous vous souciiez d’illusions et de hallucinations accompagnant cette maladiecar cela provient souvent destratagèmeset ruses sataniques employées pour vous détourner du mariage et de vous priverd’un moyen de préserver votre chasteté. En règle générale, on informe le fiancéde la maladie de la financée dans les cas suivants:
A. Quand la maladie a unimpact sur la vie conjugale et peut influencersa capacité à respecter les droits du mari et des enfants.
B. Quand il s’agit d’unemaladie repoussante pour le mari parce qu’affectant l’apparence ou l’odeur.
C. Quand la maladie estréellement durable non imaginaireoupassagère et pouvant disparaître après le mariage.
Des ulémas de laCommission Permanente pour la Consultance ont été interrogés en ces termes: « Voiciune jeune fillequi subit périodiquementdes symptômes dela folie qui disparaissent pour réapparaître plustard.Elle vit normalement pendant longtemps après. Il lui arrive parfois d’entendre des paroles. Il est difficile dela marier car ses parents ne savent pas comment mettre son fiancé au courant deson état de santé. Ils ne cessent d’hésiter , ce quilui fait perdre l’occasion de se marier.
Désormais, ses parentspréfèrent la marier avec une personne souffrant d’un handicap quelconque ouayant une excuse afin qu’il soit plus à même de l’accepter. En ce moment , il y a un prétendant excusé parce que stérile. Il ya aussi un autre prétendant qui est le cousin de la fille et qui est au courantde sa maladie. Le problème est que la mère du dernier prétendant, qui est latante paternelle de la fille, est elle-même atteinte de la même maladie. Quandnous avons interrogé un médecin sur cette affaire, il dit ne pas préférer unetelle union, étant donné la forte probabilité qu’elle donne naissance à desenfants atteints de la même maladie.
La question est lasuivante: comment la Charia juge-t-elle un tel projet de mariage? S’ilaboutissait à la naissance d’un enfant porteur de la maladie, nous serionsinjustes à son égard pour avoir contribué à la conclusion du mariage tout ensachant la grande probabilité de son aboutissement à la naissance d’enfantsmalades.
Voici leur réponse: Ilconvient de ne pas empêcher cette fille de se marier. Bien au contraire, ilfaut la marierà celui qui l’a demandéeet s’en remettre à Allah pour la suite. Ne tenez pas compte des propos dumédecin qui n’évoquent qu’une probabilité; le mariage comporte un intérêt pourles deux parties, notamment la protection de la fille contre les méfaits ducélibat. Mais le mariage ne serait conclu qu’avec son consentement à se marieravec celui qui est agrée par son tuteur.
Signé: Cheikh Abdoul Aziz ibn baz, Cheikh Abdour Razzaq Afifi, Cheikh Salih al-Fawzan etCheikh Abdoul Aziz AalCheikh
Fatwa de la CommissionPermanente (18/194).
Les membres de laCommission ont été interrogés encore en ces termes: Si une fille a un problèmeau niveau de l’utérus ou concernant son cycle menstruel qui doit être traitéparce que susceptible de retarder la grossesse, faut il en informer le fiancé?Voici leur réponse: Si le problème est passager et fait parti de ce quiarrive habituellement aux femmes et disparaît spontanément, on n’est pas tenud’en informer le fiancé. S’il s’agit d’un problème susceptible d’avoir unimpact ou d’un problème durable qui persistait au moment du début desfiançailles, il faut que son tuteur en informe le fiancé.
Signé:Cheikh Salihal-Fawzan Cheikh Abdoul Aziz AalCheikh etCheikh Baker Abou Zayd.
Fatwa de la CommissionPermanente (15/19).
Cheikh Muhammad ibn Salih al-Outhaymine (Puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes: Un homme a demandéla main d’une femme connue pour avoir un défaut congénital caché qui peut êtretraité comme la lèpre et la dartre, faut il en informer le financé?
Voici sa réponse: Si quelqu’un demande lamain d’une femme ayant un défaut caché mais connu de certains, celui qui le connait doit il le révéler à la demande du fiancé. S’il nele demande pas , il doit l’en informer puisqu’agir ainsi relève du bon conseil. C’est surtout lecas s’il s’agit d’une maladie désespérée. S’il s’agit d’une maladie guérissable,la chose est moins grave. Il est vrai cependant qu’il y a des maladies qui seguérissent lentementcomme la lèpre , par exemple – à supposer qu’elle soit guérissablecar je n’en ai pas encore connaissance. Toujours est qu’il faut faire ladistinction entre ce qui est guérissable dans le futur proche et ce qui nel’est dans le futur lointain.
Extrait de Liquaatal-Bab al-Maftouh (5.question n° 22).
Source:
Islam Q&A