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Le port d’un vêtement qui laisse son porteur nu, le port d’un vêtement court et les limites des parties honteuses du corps d’une femme par rapport à une autre femme

Question: 12371

Nous assistons chez les femmes à un phénomène qui se traduit par le port de tenues courtes et serrées et sans manches et qui laissent apparaître les parties du corps qui suscitent le désir (sexuel) notamment la poitrine et le dos et qui les laissent presque nues… Quand on leur donne des conseils, elles disent qu’elles ne s’habillent de cette manière que quand elles se retrouvent entre femmes et que la région du corps qu’une femme doit cacher à une autre va du nombril aux genoux…

Quelle est selon vous l’opinion de la charia à cet égard et quels sont les arguments tirés du Livre et de la Sunna pour l’étayer ?Comment juger le port de telles tenues quand on est entre proches parents ? Puisse Allah vous réserver la meilleure récompense à la place des musulmans et des musulmanes. Puisse Allah vous récompenser généreusement..

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

La réponse consiste à
dire qu’il a été rapporté de façon sûre que le Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) a dit :  Il y a deux catégories des pensionnaires
de l’enfer que je n’ai pas encore vues : des gens munis de cravaches comme
des queues de vache qu’ils utilisent pour frapper les gens, et des femmes habillées
mais nues qui marchent en se penchant et en faisant pencher ; elles n’entreront
pas au paradis et n’en sentiront pas l’odeur, même si celle-ci est sentie à
partir d’une distance de tant de marche… 
.

Les ulémas ont expliqué
l’expression  habillées mais nues  en disant qu’il s’agit des femmes
qui portent une tenue serrée ou une tenue légère qui laisse apparaître la peau
ou une tenue courte.

Cheikh al-islam a précisé
que les vêtements que les femmes portaient à l’époque du Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui) couvraient tout le corps à l’exception des pieds et
des mains, quand elles étaient chez elles. L’on sait que quand les femmes des
Compagnons se rendaient au marché, elles portaient d’amples vêtements qui balayaient
le sol. Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) leur avait donné l’autorisation
de laisser traîner l’équivalent de la longueur d’une coudée, pas plus.

Quant à la fausse interprétation
que certaines femmes font de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient
sur lui) :  qu’aucune femme ne regarde les parties honteuses du corps
d’une autre femme et qu’aucun homme ne le fasse pour un homme. Et la région
du corps féminin qu’il faut cacher s’étend du nombril aux genoux 
,cette
fausse interprétation les fait déduire du hadith que la femme peut porter des
vêtements courts. Mais le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) n’a
pas dit que le vêtement de la femme ne doit couvrir que la région allant du
nombril aux genoux. Et elles ne peuvent rien en déduire puisque le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a bien dit : qu’aucune femme ne regarde
les parties honteuses du corps d’une autre femme… l’interdiction adressée à
celle qui regarde s’explique par le fait que celle qui est regardée, tout en
étant bien habillée, peut parfois se retrouver dans un état tel que ses parties
honteuses se découvrent. C’est ce qui arrive pendant la satisfaction des besoins
humains et pour d’autres raisons. C’est pourquoi le Prophète (bénédiction et
salut soient sur lui) interdit à la femme de regarder les parties honteuses
du corps d’une autre femme.

Le Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui) aurait-il dit :  Qu’aucun homme ne regarde
les parties honteuses du corps d’un autre homme 
parce que les Compagnons
avaient l’habitude de porter des pagnes ou des pantalons qui ne couvraient que
la région comprise entre le nombril et les genoux ? Est-il concevable maintenant
qu’une femme se présente devant d’autres femmes porteuse d’un habit qui ne couvre
que la région comprise entre le nombril et les genoux ? Personne ne le
dit. Et même les femmes mécréantes ne se comportaient pas de cette manière.
La mauvaise interprétation que certaines femmes ont fait du hadith susmentionné
ne repose sur rien. Le sens du hadith est clair puisque le Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui) n’a pas dit que l’habillement ne doit couvrir que la
région comprise entre le nombril et les genoux.

Les femmes doivent craindre
Allah et s’imposer la pudeur, car celle-ci fait partie des bonnes mœurs de la
femme comme elle constitue une composante de la foi. A ce propos, le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) dit :  La pudeur est une section
de la foi 
. Un proverbe dit :  Plus pudique que la vierge qui
se cache derrière son voile 
.

Il n’est pas connu, même
chez les femmes de l’époque antéislamique, qu’elles se contentaient de couvrir
la région de leur corps comprise entre le nombril et les genoux. Ce n’était
pas non plus le cas chez les hommes. Est-ce que ces femmes (contemporains) veulent
que les femmes musulmanes aient une apparence pire que celle des femmes de l’époque
antéislamique ?

En somme, l’habillement est une chose
et le regard en est une autre. S’agissant de l’habillement, la loi demande à
la femme de s’habiller en présence d’une autre femme de manière à couvrir toute
la partie de son corps comprise entre les paumes et les chevilles. Toujours
est-il que, en cas de besoin dicté  par le travail ou une autre occupation,
la femme peut relever son vêtement jusqu’aux genoux ; elle peut aussi,
en cas de besoin, laisser ses épaules et ses brais découverts (quand elle est
seule chez elle ou en compagnie d’autres femmes).

Mais cette manière de
s’habiller ne peut être prise pour une règle. Le hadith susmentionné ne le justifie
aucunement. C’est pourquoi on y interpelle celle qui regarde non celle qui est
regardée. Et le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) n’y parle nullement
de la manière de s’habiller et il n’a pas dit que l’habillement de la femme
ne doit couvrir que la partie de son corps comprise entre le nombril et les
genoux. Aussi n’a-t-il laissé aucune ambiguïté exploitable par ces femmes.

Quant à leurs rapports
avec leurs proches parents, ils sont régis par les mêmes règles applicables
à ce qu’il est permis à une femme de regarder chez une autre. Cela veut dire
qu’il est permis à une femme de découvrir devant ses proches ce qu’elle peut
découvrir devant des femmes, à savoir la tête, le cou, les pieds, les paumes,
les bras, les jambes, etc., à condition de ne pas porter une tenue courte.

Source

Extrait des Fatwa de Cheikh Muhammad ibn Salih al-Outhaymine publiée dans la revue ad-Dawa n° 1765, p. 55

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