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10,33826/11/2008

Ils ont jugé leur imam associationiste et refusé de prier derrière lui et fait du bruis après que l’imam a sollicité l’intercession du Prophète

Question: 125339

Au cours de l’une des dix dernières nuits du Ramadan, un des adjoints de l’imam de la mosquée nous a dirigé une ultime prière surérogatoire. C’est un homme ordinaire qui ne maîtrise pas les sciences religieuses. Mais nous croyons qu’il est bon, même si nous nous gardons de surestimer quelqu’un devant Allah. Quand il arrivait à son ultime invocation, il a sollicité Allah le Puissant et Majestueux par considération pour Muhammad. Ce qui déclencha un brouhaha chez une partie des jeu. Ils qualifièrent l’imam d’associanniste et déclarèrent qu’il n’était plus permis aux usagers de la mosquée de prier derrière cet homme. Cet avis fut appliquée la nuit suivante, quand des jeunes , qui constituent une minorité par rapport à l’ensemble des usagers de la mosquée, attendirent l’arrivée de cet imam à la mosquée pour diriger la même prière en faveur d’un autre groupe à l’arrière de la mosquée. Après la fin de la prière , il y eut divergences de vues et division.. au sein des gens. Est il exact d’agir ainsi? Peut on qualifier l’imam d’associationiste pour avoir utilisé l’expression par considération pour Muhammad? À supposer que l’imam ait commis une erreur, est il permis pour autant de provoquer la division de sorte à créer un autre groupe priant isolément en même temps que celui de l’imam jugé fautif? Quel est le conseil que vous donnez aux concernés: l’imam, les protagonistes et les simples prieurs?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

    Premièrement,
l’attitude de ceux qui ont qualifié l’imam d’associationiste parce qu’il a
sollicité Allah le Très Haut par le droit de Muhammad (Bénédiction et
saut soient sur lui ) est condamnable. Ce qui ne veut pas dire que l’imam a raison. Bien au
contraire, il a tort et est tombé dans une innovation.
L’attitude des autres est aussi condamnable. Car , au lieu de se contenter de juger l’acte de l’imam, ils
ont jugé celui-ci et fondé sur le jugement le refus de prier derrière lui. Ils
devaient agir avec retenue  pour ne pas
généraliser les jugements, s’en référer aux ulémas et ne pas se livrer avec
audace à l’excommunication des gens.

    La demande
d’intercession autorisée comporte plusieurs sortes que nous avons citées dans
le cadre de notre réponse à la question n°979
Demander quelque chose (à Allah par considération pour le Prophète
(Bénédiction et saut soient sur lui ) ou pour son droit ou par
considération pour les pieuses gens ou pour leur droit ne relève pas
de l’associannisme. Le maximum qu’on puisse dire à cet
égard est que c’est un des moyens qui peuvent conduire à l’associannisme.

    Cheikh Abdou Aziz ibn
Baz (Puisse Allah lui accorder la miséricorde) a dit :
«Si quelqu’un cherche quelque chose auprès d’Allah grâce à l’entremise du
Prophète (Bénédiction et saut soient sur lui ) en disant: Mon Seigneur! Je Te
demande ceci par considération pour Muammad ou pour le droit de
Muhammad, il tombe dans une innovation, selon l’avis de la majorité des ulémas
et subit une perte dans sa foi, mais n’en devient pas pour autant un
associanniste ni un mécréant car il demeure un musulman ayant souffert d’une
perte dans sa foi qui l’affaiblisse à l’instar des actes de rébellion non
excommunicateurs. L’invocation et ses moyens sont
arrêtés une fois pour toutes. Il n’ pas été rapporté dans la religion une
preuve de la permission du recours à l’intercession de Muhammad (Bénédiction et
saut soient sur lui ) (auprès d’Allah dans le cadre
des invocations). C’est une pratique innovée par les gens. Chercher
l’intercession du Prophète (Bénédiction et saut soient sur lui) ou des
prophètes, ou d’un Tel, ou des membres de la famille prophétique en employant  des expressions comme par considération’ ou
  pour le droit relève des innovations à abandonner. Ce n’est
pourtant pas de l’associannisme, mais il peut être un
de ses moyens. Celui qui emploie ces expressions n’est pas un associationniste,  mais  l’auteur d’une innovation qui diminue et
affaiblisse sa foi, selon la majorité des ulémas.
Fatwa du
Cheikh Ibn Baz (7/129-130.

    Le même cheikh
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit encore:
que personne ne dise: Mon Seigneur! Pardonne moi pour le droit d’un Tel
ou pour le droit de Muhammad ou pour le droit des pieux ou pour
le droit des prophète ou par considération pour les prophètes ou pour
le respect dû aux prophètes ou pour la bénédiction des pieux ou pour
la bénédiction d’Ali ou pour la bénédictin du Saddidiq ou pour la
bénédiction d’Omar ou pour le droit des Compagnons ou pour le
droit d’un Tel, tout cela n’est pas permis. Ce n’est pas
institué. C’est une innovation. Cependant cela ne relève pas de l’associaninisme. On ne
décèle pas dans les formule d’invocation employées par le Prophète (Bénédiction
et saut soient sur lui) et ses compagnons(PA.a) de
telles expressions. On ne doit chercher l’intercession que par ce qu’Allah a
institué comme Ses noms et attributs et comme l’attestation de Son unicité, et
comme la sincérité envers Lui et comme l’accomplissement de bonnes œuvres.
Voilà les moyens!
Fatawa nouroun ala adharb
(1/356). Voilà qui explique que l’attitude de ceux qui ont qualifié l’imam en
question d’associanniste° est erronée du point de vu
religieux. C’est aussi le cas de l’attitude de l’imam; Ils doivent tous se
repentir pour leurs actes et regretter le jugement qu’ils ont formulé , ne pas récidiver et s’excuser auprès de l’imam.
 

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