Télécharger
0 / 0

Faut-il procéder à deux tawaf ; l’un pour l’enfant et l’autre pour son porteur, ou un seul pour les deux ?

Question: 12945

J’ai décidé de faire le pèlerinage en compagnie d’un enfant… Devrais-je procéder au tawaf pour moi-même puis pour lui ou me contenter d’un seul tawaf et d’une seule marche entre Safa et Marwa ?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Tous les ulémas sont d’avis que l’enfant
peut valablement accomplir le pèlerinage et que celui-ci  ne tient pas lieu
de celui qui lui incombe une fois majeur. Abou Hanifa ajoute que l’enfant pèlerin
n’est pas tenu de procéder aux actes expiatoires.

Le
pèlerinage enfantin comporte trois cas :

Le premier est celui de l’enfant capable de marcher. Celui-là doit effectuer le
tawaf en marchant lui-même.

Le deuxième cas est celui de l’enfant incapable
de marcher mais doué de discernement. Pour celui-là, son porteur et lui-même
doivent nourrir l’intention de procéder au tawaf et à la marche et se
contenter d’accomplir chaque rite une seule fois.

Le troisième cas est celui du jeune enfant sans discernement.

Celui-là doit être porté par son tuteur
ou un autre et le porteur doit nourrir l’intention de procéder au tawaf
et à la marche pour les deux. Leur cas est proche de celui de quelqu’un qui
accompli ces rites sur une monture.

Certains
ulémas disent que le porteur de l’enfant doit accomplir lesdits rites pour lui-même
puis pour l’enfant. Mais seul le premier avis est exact. En effet, il a été
rapporté dans le Sahih de Mouslim (1336) d’après Ibn Uyayna, d’après
Ibrahim ibn Aqaba d’après Kourayb, l’affranchi d’Ibn Abbas, qui le tenait d’Ibn
Abbas que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) rencontra un groupe
de voyageurs à Rawha et leur dit :

–        
 Qui êtes
vous ? 

–        
 Des musulmans 

–        
 Qui es-tu ? 

–        
 Le Messager
d’Allah 

Une femme souleva un enfant et lui dit :

–        
« Est-ce
que celui-ci peut valablement faire le pèlerinage ?

–        
 Oui, et
la récompense te reviendra 
.

le Prophète (bénédiction et salut soient
sur lui) n’a pas expliqué que la femme devrait procéder à deux tawaf
et à deux marches, etc. Or il n’est pas permis de retarder une explication dont
on a besoin immédiatement. Ceci correspond à l’avis d’Abou Hanifa choisi par
Ibn al-Moundhir.

Dans son Mouhalla (5/320), Abou
Muhammad ibn Hazm (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Nous
recommandons qu’on fasse faire le pèlerinage à l’enfant, petit ou grand. Son
pèlerinage, bien que surérogatoire, reste valide et récompensable. Celui qui
lui fait faire le pèlerinage sera aussi récompensé. L’enfant devra éviter tout
ce qu’évite le pèlerin adulte, mais il n’encourt rien en cas de violation d’un
interdit. On lui fait faire le tawaf et lapide les stèles à sa place,
s’il ne peut pas le faire lui-même. Le tawaf accompli par celui qui le
porte est valable pour les deux. Car il n’y a aucune différence entre leur situation
et celle d’un pèlerin qui effectue les rites sur une monture, dans la mesure
où tout rite ainsi accompli est valable aussi bien pour le transporté que pour
le transporteur. Allah le sait mieux.

Cheikh Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder
Sa miséricorde) a dit : « Si le porteur (d’une personne) nourrit l’intention
d’accomplir le tawaf et la marche pour son propre compte et pour celui
de la personne portée, les actes sont valables pour les deux, selon le plus
juste des deux avis émis à cet égard. Car le Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) n’a pas donné à la femme qui l’avait interrogé à propos de la
validité du pèlerinage d’un enfant l’ordre de lui réserver un tawaf.
Or, si cela était obligatoire, le Prophète (bénédiction et salut soient sur
lui) l’aurait expliqué. Voir Madjmou Fatawa Cheikh Abd al-Aziz ibn Baz
(5/257).

Interrogé à ce propos, Cheikh Ibn Djabrine
dit : « Etant donné qu’il est exact de mettre l’enfant en état de
sacralisation, son tuteur accompagnant est responsable du reste ; il l’habille
rituellement, formule l’intention à sa place, récite la talbiyya pour
lui et tient à sa    main pendant le tawaf et la marche entre Safa et
Marwa. S’il est trop petit, il n’y a aucun mal à le porter. Dans ce cas, un
seul tawaf suffit pour les deux. Voir Fatawa islamiyya, tome 2,
p. 182.

Source

Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

at email

abonner au service du courrier

Inscrivez vous au mailing liste pour recevoir les mises à jours périodiques

phone

L'application islam en questions et réponses

Accès plus rapide au contenu et possibilité de navigation sans internet

download iosdownload android