J’ai une proche parente mariée et âgée de 30 ans. Elle est diabétique et hypertendue. Au cours de l’année passée, elle a eu un AVC qui affecta sa santé en général. Elle a pris une piqure pour éviter de tomber enceinte pendant trois mois. Avant l’écoulement de ce délai, elle a eu une légère hémorragie avant l’entrée du Ramadan. L’hémorragie continua même après le Ramadan. Pendant ce temps, elle faisait ses prières et jeûnait. Elle vient de me dire qu’elle a rattrapé 16 jours de jeûne. Comment juger la prise de la piqure par elle? Doit elle rattraper le jeûne et la prière? Qu’est-ce qu’elle doit faire au juste? Comment juger son cas en général?
Comment juger une femme qui souffre d’une hémorragie après avoir pris un piqure destinée à une contraception temporaire?
Question: 132832
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Premièrement, ilest permis à la femme d’utiliser un moyen contraceptif à titre temporaire pourtenir compte de son état de santé incompatible avec la grossesse.
Cheikh Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) a dit: Il est permis d’utiliser des contraceptifs pourpréserver un intérêt légal. Extrait de Madjmoufatawa d’Ibn Baz(9/434).
Cheikh Salih al-Fawzan a dit: Sil’organisation ou l’espacement des naissances visent la préservation de lasanté d’une femme incapable de concevoir et d’accoucher dans certainescirconstances marquées par la maladie, il n’ y a aucun inconvénient à ce qu’unetelle femme pratique la contraception temporairement en attendant que son étatde santé s’améliore et qu’elle soit en mesure de concevoir et d’accoucher. Al-Mountaqa min fatawa al-fawzan (20/89).
Deuxièmement,cette femme est sujette à une perturbation de ses règles. Si le nombre desjours de ses règles normales est connu, elle reste un nombre de jours égal sansprier ni jeûner. Une fois ce délai passé, elle prend un bain rituel et se remetà prier etjeûner.
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a étéinterrogé en ces termes: Comment la femme souffrantd’une hémorragie effectue-elle les prières et le jeûne?
Voici sa réponse: «Une femme qui se trouve dans un tel état laisseécouler le nombre des jours de ses règles normales qu’elle voyait avant de seretrouver dans un tel état. Si auparavant , ellevoyait ses règles au début de chaque mois pour une durée de six jours, parexemple, elle reste au début de chaque moissix jours sans prier ni jeûner. Puis elle se remet à jeûner et à prier.
La manière deprier d’une telle femme et ses pareilles consiste à se laver soigneusement le sexe,à le couvrir avec une garniture avant de faire ses ablutions. Elle doit agirainsi chaque fois que l’heure d’une prière entre mais pas avant l’entrée del’heure de la prière. Elle doit se comporter de la même manière quand elle veutaccomplir des prières surérogatoires en dehors des heures des prièresobligatoires.
Dans ce derniercas, on lui permet , pour lui éviter la peine, de réunir les prières de dhuhr et Asr enanticipant l’une ou en retardant l’autre , etde faire la même chose avec les deux premières prières de lanuit afin de se contenter des mêmespréparatifs pour chaque groupe de deux prières (dhuret Asr) (Maghreb et Isha)quitte à répéter les préparatifs pour la prière de l’aube au lieu de les fairecinq fois.» Extrait de Madjmou fatawa wa rassaild’Ibn Outhaymine (11/220).
Troisièmement,vous avez dit qu’elle priait et jeûnait pendant l’hémorragie..Prier en cet état n’est pas juste car elle n’est tenue de prier ni de rattraperles prières. Le jeûne non plus ne peut être pratiqué justement au cours desrègles mais l’intéressée doit le rattraper. Si les 15 jours qu’elle a déjàjeûnés correspondent au nombre des jours de ses règles ou les dépassent, elle afait son devoir et elle n’est pas tenue de faire plus. Si les jours de sesrègles dépassent 15 jours, elle rattrape le reste des jours.
Allah le saitmieux.
Source:
Islam Q&A