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Peut on se passer de la prière surérogatoire à faire suite à la prière du coucher de soleil à cause de ses études?

Question: 138959

Il est répandu au sein des étudiants que quand l’enseignant enseigne après la prière du coucher du soleil, ils se passent tous de la prière surérogatoire à faire suite à la prière en question sous prétexte que la recherche du savoir est plus importante que l’accomplissement d’une prière surérogatoire. Ce comportement est il juste ou pas? Dites-nous ce qu’il en est. Qu’Allah vous bénisse et fasse profiter de vous.

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges àAllah

La conduitejuste pour le chercheur du savoir est de s’adapter à ce que le Prophète(Bénédiction et salut soient sur lui), ses compagnons et les ulémas jusqu’à nosjours ont toujours fait. Leur conduite bien guidée et leur qualité caractéristiqueconsistaient à veiller aux prières surérogatoires, à s’accrocher aux vertus età se conformer strictement à la sunna du meilleur des messagers, Muhammad(Bénédiction et salut soient sur lui).

Lesétudiants doivent être les premiers à perpétuer cette conduite et larecommander car ce sont eux qui s’occupent de l’apprentissage de la sunna duProphète (Bénédiction et salut soient sur lui) et de l’apprentissage des vertusde la charia. L’étudiant doit pratiquer son savoir et se mettre à la tête deceux qui s’adonnent aux actes cultuels.

Si nousnous mettions à citer les preuves du souci des ulémas à perpétuer les pratiquescultuelles et à manifester le grand intérêt qu’ils leur portent, nous serionstrop longs.

L’imamAhmad (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) critiquait les étudiants quile fréquentaient mais qui ne pratiquaient pas les prières nocturnes. Il leur disait: Je n’ai jamais entendu parler d’un chercheur dehadith qui ne prie pas la nuit. Al-aadaab ach-chariyyah (2/169). Comment dès lors entendons-nousparler aujourd’hui d’étudiants en hadith qui négligent les prièressurérogatoires à faire suite aux prières obligatoires?

Si unétudiant se fiait à sa mauvaise compréhension de la parole des ulémas selonlaquelle la recherche du savoir l’emporte sur l’accomplissement des prièressurérogatoires, il ne maintiendraitdurablement aucune pratique cultuelle.Pire, ilabandonneraitle jeûne fortement recommandé, et sa langue cesserait de remémorer Allah, et ilne voyageraitplus pour faire un petitpèlerinage ou un acte cultuel courant. Il abandonnerait tout cela sous prétextede s’occuperdela mémorisation, d’études et de la recherche.

Que celuiqui se trouve dans cet état se méfie de suivre les pas de Satan. Celui-ci -puisse Allah nous en protéger- veille à corrompre le cœur de l’étudiant et à leplonger dans des questions sans qu’il les applique ou les diffuse.

Al-Khatibal-Baghdadi (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) écrit: Ô chercheur du savoir! Jete recommande de t’animerd’une intention sincère et de vous évertuer à vous y conformer enpratique. En effet, le savoir est comme un arbre et la pratique en est lefruit. N’est pas un savant celui qui ne met pas son savoir en pratique. Ne tefie pas de ta pratique tant que tu ne te sens pas attirer par le savoir. Ne tefie pas de celui-ci tant que tu négligeras la pratique. Réunis les deux, mêmesi tu ne devais disposer que d’une infime partie de chacun. Extrait résumé d’iqtidahaoul ilmial-amal,p.14.

Mieux,certains ancêtres pieux n’aimaient pas que l’étudiant s’occupe d’un savoirautre que celui dont il a besoin dans ses activités du jour et de la nuit. Quantau savoir superflu qui ne fait l’objet d’aucune pratique, ils en interdisaientl’acquisition. D’après Ibn Wahb, on a dit à Malick:

Quedis-tu sur la recherche du savoir?

C’estbien beau mais tiens compte strictement de ce que tu as à faire du matin ausoir. Voir Siyarou alaamian-noubalaa (8/97).

Nos ulémassavaient parfaitement que la recherche du savoir l’empotaitsur l’accomplissement de prièressurérogatoires mais ils affirmaient enmême temps que les deux n’étaient pas incomptables et que quand le chercheur dusavoir ne s’adonnait pas ardemment aux prières surérogatoires, notamment àcelles à faire suite aux prières obligatoires, cela reflète son manque desincérité, sa mauvaise compréhension et la brouille satanique qui l’emporte.

L’imam adh-dhahabi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a écrit: «La question de savoir si la recherche du savoir estmeilleur ou l’accomplissement de prières surérogatoire, la récitation du Coranet la remémoration d’Allah est l’objet d’une controverse. pour celui qui faitpreuve de sincérité envers Allah dans sa recherche du savoir et qui possède unemémoire fidèle, l’acquisition du savoir lui convient mieux à conditiontoutefois de pratiquer raisonnablement la prière et de pratiquer le culte. Si on trouvequelqu’un assidu à la recherche du savoir mais peu enclin aux actes dedévotion, voilà un vilain paresseux qui n’est pas réellement animé d’une bonneintention.

Quant àcelui qui fait preuve d’un attachement obsessionnel à la recherche du hadith etdu fiqh et d’un amour profond pour eux, la pratiquedu culte est préférable dans son cas. On peut user du superlatif à cet égard.Cette division se justifie dans l’ensemble. Car il est rare ,au nom d’Allah, de voir un chercheur sincère du savoir! Oublions tout ça! La recherche du hadith à nos jours ne se fait plus avecl’application de coutume. Ce ne sont plus que définitions conventionnelles,recherche de hautes chaînes de transmission des hadiths, collecte de ceux-ciauprès d’un maître indifférent, leur transmission à des gosses encore livrésaux jeux qui n’y comprennent rien ou à des nourrissons qui pleurent ou unjurisconsulte entrain de parler avec un jeune ou unautre entrain de recopier (un texte)! Les meilleursd’entre eux se contentent d’écrire des noms ou de somnoler!Si celui qui dicte (les hadith à recopier) a uneparticipation, elle ne dépasse pas la lecture de ce qu’il porte. Peu luiimporte qu’il prononce correctement les noms ou se trompe dans la lecture dutexte ou de se fier à des hadiths apocryphes. Tous ceux-là sont éloignés dusavoir. Je vois à peine appliquer le savoir. Je ne vois que de mauvaiseschoses. Nous demandons le pardon d’Allah.» Extrait de Siyaraalaam an-noubalaa(7/167).

Quant ànous, nous craignons, au nom d’Allah, que la situation de bonnombres d’étudiants de notre temps ne soit pas comparable à celle desétudiants critiqués par l’imam adh-dhahabi (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) pour leur préférence de la rechercheformelle du savoir à son application.

Nous allonsvous citer un long conseil du malikite , Ibn al-Hadj,adressé au chercheur du savoir afin qu’il s’adonne en permanence aux pratiquescultuelles et évite de les abandonner pour ne s’occuper que de la recherche dusavoir. La pratique qu’on fait de son savoir représente sa part du savoir.Voici ce qu’il dit (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde):«Ilconvient que le chercheur du savoir n’abandonne pas les actes de dévotion etqu’il s’en sélectionne une part de chaque type car cela lui facilite sarecherche. Ceci s’atteste dans cette parole du Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui):Profitez du matin et du soir et d’unepartie de la nuit. (Rapporté par al-Bokhari,39). Voirle commentaire du hadith dans la réponse donnée à la questionn° 70314. Ce qui aide à réaliser un objectif ne doit pas délaissé.

Quand l’undes fils d’Israël voulait s’instruire, il s’isoler d’abord pour se vouer auculte pendant quarante ans afin de purifier son cœur et d’ouvrir sa poitrineavant de se livrer à l’apprentissage du savoir puisqu’ils jouissaient d’unelongue durée de vie. Quant à cette Ummah, Malick (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) en a dit: J’ai vécu à une époque où les gens s’instruisaientjusqu’à l’âge de quarante ans avant de se vouer au culte et plier le lit. Plierle lit c’est comme ce que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)faisait au cours des dix dernières nuits du mois de Ramadan. Car il pliait sonlit, attachait son pagne, réveillait sa famille et passait la nuit entièrementen prière.

S’il en estainsi, on a besoin, au début de sa recherche du savoir, d’y ajouter la pratiquecultuelle car , à notre époque, on ne vit plus assezlong temps pour pouvoir retarder la pratique (par rapport au tempsd’acquisition du savoir). Il est à craindre que la mort surprenne le fidèlealors qu’il privilégie le moyens par rapport à la fin.

Abdoullahibn Massoud (P.A.a) disait:Apprenez ce que vous voulez. Allah ne vous récompensera que dans la mesure où vousmettiez votre savoir en pratique.

Le savoir(religieux) est comme un arbre. La pratique cultuelle en est le fruit. Un arbresans fruits est complètement inutile, même s’il a une belle et douce apparence.On peut certes bien profiter de son ombre, mais l’avantage principal recherchén’y est pas. Qu’on se méfie de s’imposer des actes trop pénibles ouincompatibles avec la recherche du savoir car cette tache l’emporte comme onl’a déjà dit.

Voilà uneporte que Satan utilise fréquemment pour brouiller ceux qui s’occupent dusavoir quand il se trouve incapable de les en détourner. Il leur donne l’ordrede multiplier la récitation des litanies afin qu’ils s’occupent moins de larecherche du savoir car il sait que c’est celui-ci qui permet à son détenteurde se protéger. Satan l’incite à s’en méfier. S’il ne réussit pas, il se remetà le rabaisser. Beaucoup de chercheurs du savoir sont dépourvus d’une visionclaire dans cedomaine. D’habitude, Satan n’ordonne pas le bien. Son intervention ne devraitpas perturber le chercheur du savoir.

Cela étant,il convient de s’adonner avec assiduité à la pratique des prièressurérogatoires avant et après les prières obligatoires. Néanmoins, prioritédoit être donnée à ces dernières et au rattrapage des prières ratées s’il y’ena car on ne se livre pas à des prières surérogatoires alors qu’on a des prièresobligatoires à rattraper. En plus, il faut éviter l’abandon de la prière dumilieu de matinée, compte tenu de la parole d’Aicha (P.A.a):Si mes père et mèreétaient ressuscités, cela ne me détournerait pas de cette prière. Ilfaut encore veiller aux prières nocturnes et ne jamais les négliger. Il s’agitde cinq unités clôturée par une prière impaire. On yrécite des éléments légers du Coran consistant à une portion bien connue allantde deux parties à trois.

En effet,l’œuvre la plus agréable à Allah est la plus durable, fûtelle (quantitativement) négligeable d’après un hadith. Les prièresnocturnes procurent un ensemble d’avantages dont le chercheur du savoir ne doitpas se priver.

Peut-être allez vous dire: si le chercheurdu savoir fait ce que vous recommandez, il perdra beaucoup par rapport auxétudes, à la lecture et à la recherche. La réponse est que de ces pratiquescultuelles se dégagent des souffles (divins), des lumières et précieuses grâcesindescriptibles au profit du chercheur du savoir. La bénédiction que celaimplique lui permet de réaliser beaucoup plus ultérieurement. Ce résultat estbien rare car seul celui qui s’adonne soigneusement à la tache le réalise. Lesavoir et la pratique ne sont que des moyens pour jouir de ces souffles.

Il convientde veiller au jeûne. Il ne faut pas le négliger sous prétexte que la recherche dusavoir nous en détourne. Car jeûner trois jours chaque mois n’entraîne pas unegrande peine le plus souvent. C’est surtout le cas quand on le fait comme Malick (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Ils’abstenait du jeûne durant neuf jour et jeûnait ledixième jour. C’est comme ce qui a été dit à propos des prières nocturnes.Quand on se sent assez fort pour pouvoir en faire beaucoup, on s’empresse à lefaire sans remettre en cause son activité principale.

Si onprétend être incapable de cumuler le jeûne de trois jours par mois avec lesétudes, on peut suspendre celles-ci au cours de cette période pour jeûner afinde ne pas rater cette vertu supérieure. Ensuite, c’est ainsi qu’on doit êtredans toutes les pratiques (cultuelles) afin de n’en négliger aucune, comme déjàdit, tout en s’occupant principalement des études, de la lecture, de lacompréhension et de la recherche à mener avec les frères pouvant nous êtreutiles. Il faut encore veiller à rencontrer les maîtres dont Allah a fait lacause du bien et de l’ouverture (de l’esprit). Il faut maintenir cetteconduite.» Extrait résumé d’al-Madkhal (2/132-139).

Ces propossont extrêmement précieux. Combien est grand notre besoin de les appliquer!

Cela étant,notre conseil aux élèves concernés est de commencer par la prière surérogatoireà faire suite à celle du coucher du soleil avant d’aller faire cours. Ensuite,ils vont tous aux études. Ceci leur permet de cumuler deux biens sans raterrien de la recherche du savoir, s’il plaît à Allah. Celui qui habite loin ouveut prier dans une mosquéeautre que celle du complexe trouve l’application de ce conseilplus commode que des’absenter des coursdès le début.

Allah estle garant de l’assistance.

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Islam Q&A

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