Le changement de mes vêtements entraine -t-il l'annulation de mes ablutions ? Y a -t- il à cet égard une différence entre l’homme et la femme ?
Les facteurs de rupture des ablutions
Question: 14321
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Le changement des vêtements n’entraîne pas l'annulation des ablutions d’une personne en état de propreté rituelle qui n’aurait commis aucun acte de nature à annuler ses ablutions. L’homme et la femme sont égaux à cet égard. Et Allah sait mieux.
Les actes qui annulent les ablutions sont les suivants :
1.Ce qui est excrété par les deux voies naturelles : urine, matière fécale et pet à l’exception du pet sorti du vagin de la femme car il n’entraîne pas la rupture des ablutions.
2.La sortie de l’urine et des excréments par des voies autres que leurs orifices naturels.
3.La perte totale ou partielle des facultés mentales due à la folie, le sommeil, l’évanouissement ou l’ivresse, etc.
4.Toucher son sexe. Car Bousra binte Safwan (Qu'Allah soit satisfait de lui) affirme avoir entendu le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dire : « Que celui qui touche son sexe refasse ses ablutions. » (Rapporté par Abou Dawoud, At-Tahara/154 et déclaré authentique par Al-Albani dans sahihi sounan Abi Dawoud n° 166.
5.La consommation de la viande de chameau. Car Djaber ibn Samoura a dit dans un hadith qu’il a entendu un homme interroger le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) : « Devrions-nous refaire nos ablutions après avoir consommé la viande de chameau ? » « Oui. », lui a -t-il répondu. Rapporté par Muslim dans al-Haydh/539.
Il convient d’attirer l’attention sur le fait que toucher le corps d’une femme n’entraîne pas l'annulation des ablutions, que ce soit avec ou sans désir, à moins d'émettre du Madhye (liquide blanchâtre visqueux qui sort généralement suite à plaisir sexuel mais différent du sperme en conséquence). Se référer au Kitab ach-Charh al-? Moumt’i d’Ibn Outhaymine, tome 1 pages 219-250 et aux fatwa de la commission permanente, tome 5 p.264.
Et Allah le Très-Haut sait mieux.
Source:
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid