Les père et mère de mon ami allèrent faire le pèlerinage au milieu des années 1990 (selon l’option des deux étapes séparées d’un repos) en compagnie d’une caravane partie de chez nous en Egypte. Ensuite , chaque participant à la caravane égorgea un mouton le jour de la Tarwiya. Ils en mangèrent au cours de ce jour et de celui d’Arafa en application d’une fatwa apportée par leur chef de convoi qui leur dit qu’elle provenait de Cheikh Djadoul Haqq (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Il les informa qu’ils égorgeaient leurs sacrifices de la même manière chaque année. Le sacrifice fait au jour indiqué leur suffit-il ou faudrait qu’ils en faire un autre à titre expiatoire? Au cas où la dernière option s’imposerait, faudrait-il qu’ils fassent les chèques correspondants alors qu’ils se trouvent à La Mecque ( ils peuvent venir faire le petit pèlerinage l’année suivante ou celle d’après) ou peuvent-ils mandater leurs connaissances de La Mecque pour agir à leur place? Dites-nous ce qu’il en est. Puisse Allah vous récompenser.
Peut on égorger au jour dit de Tarwiya (8e jour) le sacrifice prévu dans le cadre d’un pèlerinage en deux étapes séparées d’un repos?
Question: 145438
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louangesà Allah
Premièrement,une divergence de vuesoppose les jurisconsultes à propos du temps auquel on doitégorger le sacrifice à faire par le pèlerin ayant opté pour un pèlerinage endeux étapes ou pour un pèlerinage intégré. La majorité soutient que le temps enquestion commence le jour du sacrifice et que celui-ci ne saurait être faitjustement au paravent.
Chafiisoutient la possibilité de le faire après l’entrée en état de sacralisationpour le pèlerinage et après la fin du petit pèlerinage et avant l’entrée enétat de sacralisation pour commencer le grand pèlerinage, selon l’avis le plusjuste.
Ibn Qoudama (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) écritdans al-Moughni (3/247):«Quantau temps de son application ,c’est le jour du sacrifice. C’est l’avis de Malick et Abou Hanifah car iln’est pas permis d’effectuer le sacrifice pendant temps qui précède le jour duSacrifice. Cette interdiction est pareille à celle qui s’applique avant la finde la première étape du petit pèlerinage.
PourChafii, il est indiscutablement permis de procéder ausacrifice après l’entrée en état de sacralisation pour faire lepèlerinage.Faire le sacrifice après lafin du petit pèlerinage est susceptible de deux interprétations. Celle allantdans le sens de la permission est fondée sur le fait qu’il s’agit d’un sang àverser comme une implication de la sacralisation pouvant être remplacé par lejeûne, d’où la possibilité de le faire avant le jour du sacrifice comme lessacrifices expiatoires à fairepar le pèlerinqui se parfume ou porte un vêtement. A quois’ajoute que ne pouvant pas le remplacer avant le jour du sacrifice, il doitêtre permis de le faire avant comme c’est le cas de tous les actesexpiatoires.»
An-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit:« Le temps du sacrifice fait l’objet de trois avis:
-aprèsl’entrée en état de sacralisation pour faire le petit pèlerinage;
– leplus juste c’est après la fin du petit pèlerinage;
– letroisième après l’entrée en état de sacralisation pour faire le grandpèlerinage.» Extrait d’al-Madjmou (7/184).L’avis le mieux argumenté est celui défendu par la majorité.
Evoquantles conditions du sacrifice, Cheikh Ibn Outhaymine(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:
«Laquatrième est de l’égorger dans le temps prévu à cet effet. Ceci fait l’objetd’une divergence que nous allons présentée comme suit:
Lepremier avis: le sacrifice à faire par le pèlerinayant opté pour le pèlerinage en deux étape doit être fait en même temps queles autres sacrifices donc au jour de la fête et pendant les trois jourssuivants.
Ledeuxième avis: il est permis d’anticiper le sacrificeaprès l’entrée du pèlerin en état de sacralisation. Il peut l’égorger mêmeavant de se rendre à Mina car le jeûne recommandé à celui qui ne possède pas unsacrifice peut être fait avant de sortir de La Mecque pour faire le pèlerinage.Or ce jeûne n’est qu’un acte de substitution. Ce qui vaut pourcet acte l’est a fortiori pour l’acteoriginel. Voilà l’avis répandu au sein des Chafiites.
Cequi est juste , c’estque le respect du temps est une condition. Autrement dit, le sacrifice àfaire par le pèlerin ayant opté pour le pèlerinage en deux étapes doit êtrefait le jour de la fête et les trois jours suivants. L’argument en réside en ceci: s’il était permis d’anticiper l’égorgementdu sacrifice avant le jour de la fête, leProphète (Bénédiction et salut soient sur lui) l’aurait fait. Mais il adit: Je ne mettraifin à mon état de sacralisation que quand j’aurai égorgé mon sacrifice. Oraucun sacrifice n’était prévu avant le jour du Sacrifice.» Extrait de ach-charh al-moumt’i(7/91).
Deuxièmement,quand un pèlerin agit en fonction d’une fatwa lui permettant d’égorger sonsacrifice au jour de la Tarwiya, son acte suffit etil n’encourt rien.
Celuiqui a un sacrifice à fairepeut mandater quelqu’un pour le faire à sa place à La Mecque. Caril n’est pas tenu de le faire lui-même ni d’établir un chèque à cet effet à LaMecque.
Ensomme, les parents de votre amis n’encourent rien etleur sacrifice suffit, s’il plaît à Allah Très-haut.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A