Comment juger celui qui prononce un faux serment dans le but de réconcilier deux parties..?
Le statut d\’un faux serment prononcé dans le cadre d\’une réconciliation
Question: 148571
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Ces propos sont ambigües etnécessitent une explication appropriée. Si l’auteur du serment dit: au nomd’Allah, je ferai ceci ou au nom d’Allah , je vousaiderai à faire ceci ou cela ou au nom d’Allah il n’a pas fait ceci oucela dans le cadre d’un effort de réconciliation. Si son intention se limiteà réconcilier des gens sans porter atteinte à personne, il n’ ya pas d’inconvénient en cela. Il en est de mêmes’il disait : au nom d’Allah, un Tel a dit à propos de toi ceci ou cela ou: au nom d’Allah, le groupe Tel vous a renduhommage et vous a remercié et a dit: c’est notre compagnon.. dansle cadre d’une réconciliation…
En revanche, s’il dit: au nom d’Allah, je vousrendrais visite ou je vous aiderai dans une affaire, si vous vous réconciliiez et cessiez vos tiraillements, dans ce cas, il est obligé detenir sa promesse, celle ayant une importance particulière car parmi lescaractéristiques du croyant le respect de la promesse. A cepropos Allah dit d’Ismail: Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était fidèleà ses promesses; et c’était un Messager et un prophète (Coran,19:54). Il ne faut pas qu’il manque à sa promessecar agir ainsi est une caractéristiques des hypocrites. C’est, en effet,l’hypocrite qui ne tient pas ses promesses. Celui quin’aura pas tenu sa promesse doit procéder à uneexpiation tout en sachant qu’il s’est donné une des qualités des hypocrites quiest la non tenue des promesse qui entraîne l’expiation du serment. Car il a dit: au nom d’Allah, je vous rendrais visite le jourtel ou au nom d’Allah, je vous aiderai, mais il n’a fait ni l’un ni l’autre. Ceci fait mérite le reproche qu’entraîne la non tenue d’unepromesse. Celui qui se comporte ainsi commet même unpéché selon celui qui pense que la réalisation de l’objet du serment estobligatoire, compte tenu du sens apparent des arguments. Ilpeut aussi ne pas avoir commis un péché. Mais dans cecas, il s’est certainement donné une qualité des hypocrites qu’il faut éviter.Selon l’apparence des arguments religieux, la tenue d’une promesse est une obligation religieuse et sa non tenue est interditeet considérée comme une qualité des hypocrites. Or ,il ne convient pas qu’un réconciliateur qui offre ses bons offices manque à sapromesse car cela risque de compromettre ses futurs efforts de réconciliation. Il convient qu’il fasse tout pour éviter la non tenue de sespromesses. Il faut au contraire qu’il veille à lestenir.
Il en est de même desautres serments. Quand ils sont faux mais ne portent préjudice à personne,il n’ y a pas de mal à les prononcer dans le cadre d’une réconciliation,compte tenu du sens apparent du hadith d’Oum Kalthoum bint Uqba ibn Abi Mou’itqui dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient surlui) dire: N’est pas menteur celui qui, dans le cadre de son effort deréconciliation, tend à en rajouter dans le bon sens. Elle dit encore: je nel’ai entendu autoriser le mensonge que dans trois cas: la réconciliation, laguerre et les entretiens entre époux. Le contexte de la réconciliation autorise le recours au mensonge qui ne portepréjudice à personne mais profite au réconcilié.»
Son éminence Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde
Source:
Fatawa nouroun ala ad-darb (4/1964)