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Elle travaille à la section Gynécologie et accouchement et elle a des questions relatives à la propreté rituelle et à la prière

Question: 148781

Je pose cette question en lieu et place de ma mère: je suis une sage-femme qui travaille dans la section gynécologie et accouchement d’un hôpital. Comme on le sait, ce travail implique que la sage-femme s’intéresse aux nouveau-nés et à leurs mamans. Ce qui signifie que la sage-femme s’expose à toutes sortes d’impureté en raison de ses interventions en ce lieu. Ma question concerne l’accomplissement de la prière dans cette situation: comment faire les ablutions? Me faut il retirer le voile pour masser les cheveux? Faut il que je me change les vêtements pour chaque prière prescrite? En outre, je ne dispose que de quelques heures de repos qui puissent ne pas coïncider avec l’heure d’une prière. autrement dit, l’heure de la prière peut me trouver en pleine activité..M’est il permis de retarder les prières, quitte à les regrouper pendant la pause réglementaire?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

louangesà Allah

Premièrement, figurent parmi lesconditions de validité de la prière la propreté du corps et des vêtements duprieur. Si celui-ci traîne une quelconque impureté, il doit s’en débarrasser avantd’entrer en prière. Votre mère peut réserver un vêtement (blouson) au travailet un autre à la prière. à l’avènementde l’heure de celle-ci, elle ôte Sa tenu de travail et prend le vêtementréservé à la prière. Il lui suffit encore de laverl’endroit souillé du vêtement et de le garder pour prier, si elle le désire.Voir les réponses données aux questions n°12720 et 125879.

Deuxièmement, le massage de la tête fait partie des composantesessentielles des ablutions. Mais si une femme est coiffée, ellen’est pas obligée de se décoiffer pour cela car elle peut masser là-dessus,surtout quand l’enlèvement de la coiffure s’avère difficile.

Al-Bahut (Puisse Allah lui accorderSa miséricorde) dit: « il est juste de massersur le voile d’une femme qui couvre même le cou car Oum Salam le faisait selonIbn al-Moudir. à cepropos, le Prophète (Bénédiction et Salut soient sur lui) dit: Massez sur lesbottes et le voile (rapporté par Ahmad . C’est parce que c’est une coiffurequ’il est difficile d’enlever.» Extrait de damai oculi an-noua,1/62.Voir encore al-Mouchai,1/187. Le hadith qui dit: Massezsur les bottes et le voile a étéjugé faible par Cheikh al-Albani(Puisse Allah lui accorderSa miséricorde). Voir dahi al-Djami’,n° 1270.

Il a été demandé à CheikhIbn Outhaymine (Puisse Allah lui accorderSa miséricorde) s’il est permis à une femme de masser sur son voile. Il a réponduen ces termes: L’avis le plus répandu au sein de l’école de l’imam Ahmad ibn Handball est qu’elle peut passer sur sonvoile si celui-ci entoure le cou puisque cela fur rapporté d’après certainesfemmes des Compagnons (P.A.A).En tout état de cause, s’il y a unedifficulté due au froid ou à la peine résultant du retrait et de laremise du voile, il n’ y aucun inconvénient à faire preuve de tolérance ce cas. Sinon, il vautmieux s’abstenir du massage. Extrait de Madjmou’ FatwaIbn Outhaymine,11/171.

Troisièmement, en principe, il n’est pas permis de retarderla prière sauf en cas d’excuse, compte tenu de la parole du Très haut: Laprière est certes prescrite aux croyants à des heures déterminées (Coran, 4:103). Cela a été expliqué dans le cadre de la réponsedonnée à la question n°21958.

La sœur auteur de la question doit faire de son mieuxpour accomplir les prières à leurs heuresrespectives. Si cela lui est difficile ou impossible en raison des exigences dela réglementation en vigueur, il n’ y a aucun inconvénient à cequ’elle regroupe deux prières: le Zouhir et l’asr, et le Maghrebet la isha en ramenant la seconde prière à l’heurede la première ou inversement selon ce qui est le plus facile.

Les ulémas de la Commission Permanente pour la Consultanceont été interrogés en ces termes: « est il permis de retarder l’accomplissementde la prière jusqu’a la fin de son heure. Par exemple, retarder la prière d’asrsous contrainte. C’est comme le cas d’un médecin qui mène une opération sur un maladedont la vie serait en danger si le médecin le quittait ne serait ce quequelques instants? Ils ont répondu ainsi: le médecin opérant doit programmerses opération de manière à pouvoir les faire sans perdre la possibilitéd’accomplirles prières à leursheures. En cas de contrainte, il est permis de regrouper des prières tellescelles du zouhr et de asr et celles du Maghreb et de isha, enramenant la seconde à l’heure de la première ou inversement,compte tenu de la nécessité.

Fatwa de la Commission Permanente,25/44.

Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorderSa miséricorde) a étéinterrogé sur le retardement de la prière à caused’une intervention, comme dans le cas d’un médecin de garde. Il a réponduen ces termes: «retarder la prière à cause du travail est interdit et n’est paspermis car Allah Très Haut dit: La prière est certesprescrite aux croyants à des heures déterminées (Coran,4:103). LeProphète (Bénédiction et Salut soient sur lui) a fixédes heures précises à la prière. Celui qui les retarde ou les avance parrapport à ces heures aura transgresséles limites tracées par Allah. Or celui qui transgresse les limites tracéespar Allah, les voila les injustes. Il n’estpermis à personne de retarder les prières pour une activitéquelconque. Mais s’il s’agit d’une prière pouvant être regroupée aveccelle qui la précède ou celle qui la suit et s’il est difficile d’accomplir chaqueprière à son heure, il est alorspermis au fidèle de les regrouper. Si le commencementde la relève coïncidait avec l’heure de la prière du zouhr desorte qu’il est difficile d’accomplir celle-ci, on pourrait la regrouper aveccelle de asr. Il en est de même de celle du Maghrebaveccelle de isha car il a été rapporté de façon sûre dans le Sahihde Muslim dans un hadith d’Ibn Abbas (P.A.A) que le Messager d’Allah(Bénédiction et Salut soient sur lui) a regroupé les prières de zouhr et d’Asr,et les prières du Maghreb et celle de isha à MédineSans peur ni pluie. Interrogé sur la cause,Ibn Abbas dit: il voulu ne pas gêner Sa communauté. C’est-a-dire qu’il voulaitque la communauté ne trouve gênant d’en faire de même.» Extrait de Madjmou’ FatwaIbn Outhaymine,12/33.

Allah le Sait mieux.

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