Télécharger
0 / 0

Le statut du sang qui éclabousse le boucher au moment de l’égorgement

Question: 176790

Le boucher qui égorge des animaux est éclaboussé par le sang..Lui est il permis d’utiliser les vêtements qui portent des tâches du sang?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, le sang versé est impur selon le consensus
des ulémas. Ceci est déjà expliqué dans le cadre de la réponse donnée à la question n°
114018. Par sang versé, on entend
celui qui est évacué lors de l’égorgement. Quant au sang contenu dans la viande
ou dans les veine, on le qualifie pas de versé.

Deuxièmement, il faut nettoyer les vêtements touchés par
le sang ou les remplacer avant d’entrer en prière car l’une des conditions de
la validité de la prière est d’carter toute impureté
de ses vêtements, de son corps et du lieu de prière, compte tenu de la parole
du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui): quand l’un d’entre vous
arrive à la mosquée, qu’il regarde ses sandales; s’il y décèle une saleté , qu’il
l’enlève et prie les sandales aux pieds.
(rapporté
par Abou Daoud,650 et jugé authentique par cheikh al-Albani dans Sahihi Abou Daoud.

Cependant , la plupart des ulémas (puisse Allah leur accorder Sa
miséricorde) réservent ce traitement à la grande saleté car il n’est pas
nécessaire de laver la petite saleté, vu la difficulté de l’éviter.

On lit dans Moukhtassar
al-khalil et son commentaire: (texte): une tâche
de sang formant une étendue inférieure à la circonférence d’une pièce de
dirham
(commentaire): c’est-à-dire que la substance sanguine qui occupe une
étendue inférieure est pardonnée car la trace du sang est pardonné même si elle
occupait une étendue supérieure à la circonférence d’une pièce de dirham; que
le sang soit celui des règles ou des couches ou d’un cadavre ou du porc et
qu’il proviennede l’intérieur ou de
l’extérieur d’un corps et que le sang touche le vêtement de l’intéressé ou le
vêtement d’un autre ou son corps et que cela arrive pendant qu’on est en prière
ou en dehors de la prière.» Commentaire de Moukhtassar
al-Khalil de Kharchi
(1/107).

Al-Hadjdjawi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: la
faible quantité du sang impur provenant d’un animal pur, qui se mélange avec
une substance solide non mangeable, est pardonnée.
Cheikh Ibn Outhaymine (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Le
terme afw signifie tolérer et faciliter. Le
terme m’ai signifie liquide comme l’eau, le lait caillé et la sauce. Le
terme mat’oum renvoie à ce qui se mange comme
le pain et consort. La faible quantité du sang impur est pardonné quand il
éclaboussetout ce qui ne relève pas de
ces deux espèces comme les vêtements, le corps, les tapis , le sol et choses
pareils, etc.» Extrait de ach-char’h al-moumt’i (1/439).

D’aucun jurisconsultes ont
déclaré nettement que le boucher et agents assimilés, qui exercent des métiers
relatifs au traitement de la viande, bénéficient du pardon par rapport aux
petites saletés qui touchent leurs corps et leurs vêtements dans le cadre de
leurs activités professionnelles. C’est surtout le cas s’ils font l’effort
nécessaire pour les éviter et se débarrasser de ce qui les en touche. C’est
encore le cas pour celui d’entre eux qui a du mal à changer de vêtements pour
faire la prière.

On lit dans Moukhtassar
al-Khalil d’ad-Dardir
(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde): «(elle
s’efforce) à se mettre à l’abri de l’urine et de la défécation en l’éloignant
d’elle-même quand il urine ou lui installe une couche qui reteint l’urine. Si
malgré tout elle est éclaboussé, on n’en tien tient pas compte, à moins qu’elle
ne fasse rien pour se protéger. Il en est de même du videur de fosses à ordures
et du boucher. Le terme kannaf signifie agent
qui vide les fosses à ordures. Le terme djazzar
signifie boucher qui égorge les animaux. Ce qui leséclabousse en dépit de leurs précautions leur
est pardonné. S’ils ne prennent pas les précautions requises, ils ne
bénéficient pas du pardon. Ils doivent laver ce qui s’avère souillé ou est
susceptible de l’être. En cas de simple doute, ils se contentent d’y déverser
de l’eau. Quant aux propos de l’auteur: il est de même de celui qui leur est
assimilé
c’est –à-dire au videur de fosses et au
boucher. Les propos de l’auteur: en raison de la présence permanente de la
cause de leur excuse
c’est-à-dire: à cause de la difficulté pour eux d’éviter
le contact avec la saleté…» Extrait de ach-charh
al-kabir et hachiyat ad-Doussoquiqui
l’accompagne (1/72).

L’érudit Ibn Abidine (puisse
Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: est assimilé à l’urine le sang qui
éclabousse le vêtement du boucher (citation d’al-Hawi
al-Qoudsi?). Le fait de limiter la disposition au
boucher signifie que le pardon ne s’applique pas si le sang éclabousse le
vêtement d’un autre, étant donné que la contrainte associée au premier cas est
absente dans le second.
Extrait de radd al-moukhtar (1/322). Voir: (1/324) de la même source . Voir encore l’encyclopédie juridique (40/113). La
coutume permet de distinguer la faible de la grande
quantité de sang.

Cheikh Ibn Outhaymine (puisse
Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: on se réfère aux gens moyens; ce
qu’ils appellent grande quantité de sang l’est ainsi que ce qu’ils appellent
faible quantité.
Extrait de ach-charh al-moumt’i (1/272).

Allah le sait mieux.

Source

Islam Q&A

at email

abonner au service du courrier

Inscrivez vous au mailing liste pour recevoir les mises à jours périodiques

phone

L'application islam en questions et réponses

Accès plus rapide au contenu et possibilité de navigation sans internet

download iosdownload android