Un jeune musulman est mort dans un pays non musulman dans un établissement où il était soigné d’une maladie mentale. Célibataire, il n’avait que sa mère, ses deux frères et ses deux sœurs qui vivaient tous dans le pays concerné. Le mort a laissé une somme d’argent assez consistante et l’établissement en question a dit: la mère du défunt est son unique héritière. La question est de savoir s’ils peuvent se contenter de ce jugement ou s’il y a un autre jugement prévu par la charia…
Il est mort en laissant derrière lui une mère, deux frères et deux sœurs, et un tribunal a jugé que la mère est l’unique héritier
Question: 191777
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Premièrement, il n’est pas permis à un musulman dese faire juger selon une loi autre que celle d’Allah. Ceci est valable enmatière de succession comme dans les autres affaires. Si on le fait pourréaliser un gain matériel ou un intérêt personnel, on doit savoir qu’accepterle jugement d’Allah Très haut est une condition d’adhésion à la foi. Le fait dese référer à la loi d’Allah relève des implication dela foi en Son unicité et une preuve de soumission à Son égard. Se référer à laréponse donnée à la question n° 974 et à la question n° 118682.
Deuxièmement,quand un musulman meurt en laissant comme successeurs sa mère, deuxsœurs et deux frères, la mère reçoit le sixième de la succession conformément àla parole du Très Haut: Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vosenfants: au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S’il n’y a quedes filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défuntlaisse. Et s’il n’y en a qu’une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mèredu défunt, à chacun d’eux le sixième de ce qu’il laisse, s’il a un enfant. S’iln’a pas d’enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors letiers. Mais s’il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution dutestament qu’il aurait fait ou paiement d’une dette. De vos ascendants oudescendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous en utilité. Ceci estun ordre obligatoire de la part d’Allah, car Allah est, certes, Omniscient etSage (Coran,4:11). Le reliquat revient aux frères etsœurs germains, le male recevant le double de la part de la femelle en vertu dela parole du Très haut : Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis: “Ausujet du défunt qui n’a pas de père ni de mère ni d’enfant, Allah vous donneSon décret: si quelqu’un meurt sans enfant, mais a une sœur, à celle-ci revientla moitié de ce qu’il laisse. Et lui, il héritera d’elle en totalité si ellen’a pas d’enfant. Mais s’il a deux sœurs (ou plus), à elles alors les deuxtiers de ce qu’il laisse; et s’il a des frères et des sœurs, à un frère alorsrevient une portion égale à celle de deux sœurs. Allah vous donne desexplications pour que vous ne vous égariez pas. Et Allah est Omniscient. (Coran,4:176).
Il faut répartir la succession selon la Chariacar il n’est pas permis de la répartir en fonction des dispositions du droitpositif. Celui qui juge que tout l’héritage appartiententièrement à la mère et rienne revient aux frères et sœursaura jugé selon le contrairedecequi a été révélé par Allah et se sera opposé à la loi d’Allah. Si les lois dela mécréance permettent d’émettre le jugement que vous avez cité, la mère doitrenoncer à ce qui dépasse le sixième en faveur des autres héritiers, même sison acte devait revêtir la forme d’une vente ou d’un achat ou d’une donation ouune forme quelconque permettant de transférer les fonds aux héritiers désignéspar la loi islamique , chacun selon sa part légale. Sila succession consiste en des sommes d’argent, l’affaire devient facile. Lamère peut la percevoir de celui qui la détient arbitrairement puis elle donneaux autreshéritiers leurs parts respectives, selon la répartition établie par la Charia.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A
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