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779516/04/2013

Le jugement de l’apprentissage du Coran non suivi de son enseignement

Question: 197477

J’ai appris le Coran par cœur il y a huit ans mais je ne l’ai pas enseigné car personne ne m’a invité à le faire. Ai-je commis un péché pour cela? Quelles sont les obligations de celui qui connait le Coran par cœur?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, l’apprentissage et l’enseignement du Coran
relèvent des plus nobles activités selon la parole du Prophète (Bénédiction et
salut soient sur lui) Le meilleur d’entre vous est celui qui a appris et l’a
enseigné.
(Rapporté par al-Bokhari,5027).

D’après Abou Oumamah al-Bahili, le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient
sur lui) a dit: Le mérite de l’uléma par rapport à celui dudévot est comparable au mien par rapport à
celui du dernier d’entre vous. Certes, Allah, Ses anges, les habitants des
cieux et des terres, y compris la fourmi nichée dans son trou, prient tous pour
celui qui assure un bon enseignement.
(Rapporté par at-Tirmidhi,2685 dans Sahih at-Tirmidhi).Nul doute que celui qui enseigne le Coran
assure un bon enseignement. Mieux, il ouvre les plus importantes portes du
bien.

Deuxièmement, l’enseignement du Coran est une obligation
communautaire. Si assez de gens s’en occupent dans votre pays, vous ne
commettez aucun péché en vous en dispensant, quand bien même vous rateriez un
grand mérite. Si, en revanche, vous demeurez le seul à être capable de vous en
occuper, vous êtes alors tenu de le faire, autrement vous commettriez un péché
et devriez vous repentir.

An-Nawawi (Puisse Allah vous accorder Sa
miséricorde) a dit: Instruire les apprenants est une obligation communautaire.
Quand un seul individu est capable de l’assurer, la tâche devient une
obligation personnelle pour lui. S’il y un groupe de gens capables de le faire
mais ne le font pas, ils tombent tous dans le péché. Si une partie d’entre eux
s’en occupe, les autres en sont dispensés. Si on réquisitionne quelqu’un et
qu’il refuse, le plus clair des deux avis relatifs à la questionest qu’il ne commet aucun péché mais son
attitude reste réprouvée si elle n’est pas fondée sur une excuse.
Extrait de Tibyaan fii hamalatilqur’an (P. 41-42).

Si vous désirez accéder à cette porte du bien, n’attendez
pas que les gens viennent s’instruire auprès de vous. Allez plutôt vers eux
pour les inviter à venir s’instruire et mémoriser (le savoir appris). Exhortez
les à agir dans ce sens en leur en expliquant le mérite et la noblesse. Car
c’est plus purificateur aussi bien pour eux que pour vous-même. C’est encore
plus apte à exclure l’oubli. Si vous ne trouviez à instruire que de petits
enfants, vous pourriez rejoindre l’une des maisons de mémorisation ou l’un des
cercles crées à cet effet dans les mosquées.

Troisièmement, il convient à celui qui a mémorisé le
Coran de se distinguer des autres grâce à son savoir. Celui à qui Allah a
assisté à accéder à ce mérite doit en faire un moyen de promotion et d’élévation
(spirituelle). Autrement, rien ne le distinguerait des autres.

Nous allons citer un ensemble de règles à observer par
celui qui connait le Coran par cœur:

– s’animer d’une intention sincère quand on mémorise,
récite et enseigne le Coran;

– veiller à réviser le Coran afin de ne pas l’oublier
partiellement ou totalement;

– ne pas en faire le moyen de réalisation d’un gain
éphémère en termes d’argent, de poste, de prestige ou de supériorité à ses paires
ou d’éloges ou une attention particulière prêtée par les gens, etc.;

-veiller à se parer de mœurs coraniques à l’instar du
Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui);

-veiller à apprendre le Coran aux autres, à le leur prêcher , à le leur faire mémoriser et à les attirer vers
les règles de conduite morales qui s’en dégagent;

-réserver un doux traitement aux apprenants, leur
prodiguer un bon accueil et bien les traiter;

-appliquer strictement les dispositions et règlements du
Coran et éviterde faire partie de ceux
qui en mémorisent le texte mais n’en appliquent pas le contenu. Car le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Le Coran sera soit une preuve en
votre faveur , soit une en votre défaveur.
(Rapporté
par Mouslim,223).

Selon un hadith reçu d’Ibn Massoud: Quand l’un d’entre
nous apprenait dix versets, il ne les dépassait avent d’en comprendre le sens
et de les appliquer .
Extrait du Tafsir
de Tabari (1/80).

Abou Abdourrahman as-Soulami dit: ceux qui nous ont instruit nous ont
raconté qu’ils s’éteint instruits auprès du Prophète (Bénédiction et salut
soient sur lui) et que chaque fois qu’ils apprenaient dix versets, ils ne les
dépassaient pas avant de les appliquer. C’est ainsi que nous avons appris et le
Coran et sa mise en application.
Extrait de Tafsir
at-Tabari (1/80);

-l’utiliser particulièrement dans l’animation de ses
nuits en accomplissant autant de prières nocturnes que possibles. Ceux parmi
les ancêtres pieux quimémorisaientle Coran, se trouvaient être ceux qui
s’adonnaient le plus volontairement aux prières nocturnes et aux entretiens
secretsde fin de nuit avec Allah.

Nous vous recommandons l’acquisition de deux importants
ouvrages. Le premier est intitulé: akhlaaqou
hamalatil qour’an par
imam al-Adjouri (Puisse Allah lui accorder Sa
miséricorde). Le second est intitulé: at-Tibyan
fi aadabi hamalatil Qour’an par l’imam an-Nawawi
(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Veillez à vous les procureret à les lire de manière à en tirer profit.
Se référer à toutes fins utiles à la réponse donnée à la question n°
127146.

Allah le sait mieux.

Source

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