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La société leur octroie des prêts à condition de leur imposer une retenue d’un montant précis… Comment juger cette pratique?

Question: 204700

L’Office qui m’emploie octroie des prêts personnels à déduire du revenu jusqu’à concurrence du quart. L’Office soumet le prêt à la condition d’effectuer une retenue de 1.5% à placer dans un fonds. Cette retenue non remboursable est imposée à tous les bénéficiaires du prêt. Elle entraîne la non exigence du paiement du reste du prêt en cas de décès. Cette disposition est une condition principale et non facultative de l’obtention du prêt. Quel est le jugement religieux de l’opération ?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louangesà Allah

L’objectifvisé à travers l’octroi d’un prêt devrait être la facilitation et lasatisfaction du besoin du débiteur. Dès que le créancier impose au débiteur unecondition visant à réaliser un avantage ou à recevoir un surplus, l’octroi duprêt n’est plus avantageux pour le débiteur.

IbnQoudamah (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)dit :  Tout prêt assorti de la condition de payer un intérêt, estunanimement interdit. Selon Ibn al-Moundhir, ils (lesulémas) sont tous d’avis que si le créancierimpose au débiteur la condition de payer un intérêt ou de donner uncadeau, si le prêt est fondé sur cette base, la perception de l’intérêt relèvede l’usure. Il a été rapporté d’Obey ibn Kaab, d’IbnAbbas et d’Ibn Massoud qu’ils interdisaient tout prêt qui profite à son auteurcar le prêt est (par définition) un contrat visant la facilitation (de la vieau bénéficiaire) et le rapprochement à Allah. Si on y ajoute une conditionpermettant de réaliser un intérêt, on l’écarte de son objectif.  Extraitd’al-Moughni (4/212).

Nuldoute qu’une retenue de 1.5% sur chaque débiteur à payer en plus duprêt est un surplus sans contrepartie. Quant au fait que l’Office renonce aureliquat du prêt en cas du décès du débiteur, il n’empêche pas la conditionprécitée d’être entachée d’usure.

Enoutre, si le débiteur accepte de payer l’intérêt en question sur la base de sonespoir de se voir dispenser du paiement du reliquat de sa créance en cas de décès , l’opération devient une sorte de jeu d’hasardcar le montant à ne pas payer peut être l’équivalent de ce qui a déjà été payéou plus. Il peut aussi avoir tout payé y compris l’intérêt sans aucunedispense.

Allah le sait mieux.

Source

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