Ma cousine âgée de 16 ans vit avec son père dans le domicile de son grand frère. Selon la loi du pays, personne ne peut lui porter atteinte. Mais sa famille va regagner très prochainement son pays d’origine où son père pourra la frapper elle et sa mère. Car il l’a déjà fait. Il pourrait même la forcer à se marier. Sa famille ne réagirait pas. Son frère aussi la frappe. Ma famille et moi-même nous ne pouvons rien faire pour y mettre fin. Etant sûre de ce qui l’attend si elle voyage avec sa famille, elle a décidé de s’enfuir au moment où la famille allait voyager pour aller vivre avec la famille de l’une de ses copines et ne plus retourner auprès de sa famille. Je lui ai dit que ce n’est pas permis. Mais elle préférerait vivre dans la rue à la vie avec sa famille. Si j’informe ma famille de ce qu’elle va faire, elle ne me fera confiance jamais. C’est pourquoi je vous demande ce qu’une musulmane doit faire dans le cas ci-dessus décrit. J’espère que vous répondrez avant qu’il ne soit trop tard.
Elle veut fuir son père qui la frappe
Question: 20798
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louangesà Allah
Iln’est pas permis à votre cousine de fuir sa famille et d’aller vivre avec uneautre famille car cela s’assimile à une rupture avec ses parents, à unenuisance physique et morale à leur égard, sans parler des risques qu’elleencourt dans sa foi en allant vivre avec une autre famille. Quel que soitle mauvais traitement qui lui est infligé, il n’a aucune commune mesure avec cequ’elle a l’intention de faire. Aucune femme ne s’est engagée dans cette voiesans finir dans la débauche, la déviance et la perte de la foi. Sort qui estune avance ici bas sur la rétribution réservée dans l’au-delà à celui quimaltraite ses parents. Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) dit:Deux chapitres font l’objet d’une punition anticipée: la révolte contre auneautorité légitime et le mauvais traitement des parents. (Rapporté par al-Hakimet déclaré authentique par al-Albani dans Sahih al-Djami’, n° 2810. Elleregrettera au moment où le regret ne lui sera d’aucune utilité, si l’un de sesparents mourrait fâché contre elle. Elle doit retourner auprès d sa famille etréserver un bon traitement à son père. Si celui-ci persiste à la maltraiter,qu’elle reste patiente pour complaire à Allah. Qu’elle sache que le feud’ici-bas n’est pas comme celui de l’au-delà et que si, malgré la souffrancequ’elle aura subi, elle devait jouir de l’agrément d’Allah et accéder à sonparadis, elle peut s’estimer vraiment heureuse et ,en revanche, si elle goûtaità toutes les réjouissances d’ici-bas et devait finir par subir la colère divineet être envoyée en enfer, elle sera vraiment malheureuse. Qu’elle considère lepréjudice que sa famille lui inflige comme une maladie inévitable. Qui sait?Elle pourrait subir des maladies et douleurs plusieurs fois plus pénibles quece qui lui arrive actuellement, si elle tombait dans la désobéissance enversAllah en allant vivre avec une famille étrangère. Qu’elle s’efforce à invoquerhumblement Allah afin qu’Il guide ses parents et son frère et l’assiste àtrouver un bon mari. Si son père persiste à la marier avec quelqu’un qui neconvient pas, qu’elle porte l’affaire devant le tribunal musulman. Qu’elle enfasse de même si le père refusait de la marier avec un prétendant convenable.Elle ne peut pas établir son propre mariage sans l’autorisation de son tuteurlégal. Si elle le faisait, le mariage serait caduc, en vertu de la parole duProphète (Bénédiction et salut soient sur lui): Point de mariage sans tuteur.(Rapporté par Abou Dawoud,2085, par at-Tirmidhi,1101,par Ibn Madja,1881 d’aprèsun hadith d’Abou Moussa al-Ashari et déclaré authentique par al-Albani dans Sahihal-Djami’, n° 2709 et en vertu de la parole du Prophète (Bénédiction etsalut soient sur lui): Chaque fois qu’une femme se marie sans l’autorisationde son tuteur légal, son mariage est nul, nul et nul. S’il est consommé, elle adroit à une dot à cause des rapports intimes. Si les deux parties se disputent,l’autorité compétente assure la tutelle de quiconque n’a pas de tuteur.(Rapporté par Ahmad,24417, par Abou Dawouud,2083 et par at-Tirmidhi,1102 etjugé authentique par al-Albani dans Sahih al-Djami’, n° 2709.
En somme, vous devez conseiller à votre cousine dans le sens que nous avons indiqué . Si elle persiste à fuir sa famille, vous avez l’obligation de les en informer afin de prévenir cet acte abominable, même si elle devait perdre confiance en vous à l’avenir. Car toute personne qui le peut doit empêcher les actes blâmables. Ce que vous faites est bien pour elle . C’est un remède. Il convient encore de conseiller le père , de lui rappeler Allah Très Haut et de le mettre en garde contre le mauvais traitement injuste de ses enfants. Car cela fait partie de l’injustice qui plongera son auteur dans des ténèbres au jour de la Résurrection.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A