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5,25208/03/2018

Si un frère usurpe le droit de son frère, il ya aucun inconvénient à ce qu’il porte plainte auprès du juge, même si leur mère devait se fâcher

Question: 210982

Mon grand père est décédé il y a 22 ans et il a laissé une énorme fortune répartie à ses héritiers. Mon père n’a reçu que 45 % de sa part car mon oncle paternel a pris possession des affaires du défunt immédiatement après son décès. Mon père faisait des études à l’étranger. Mon oncle n’a pas désigné un témoin pour le représenter lors de la répartition de l’héritage, ce qui lui permit de s’emparer de la plus grande part de la succession.

La question que mon père pose maintenant est la suivante: lui est il permis de ressusciter l’affaire de nouveau pour recouvrer le reliquat de sa part? Il craint que ma grand-mère très âgée ne soit éprouvée ou attristée si jamais un contentieux opposait les deux frères (ses fils)?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Il n’ ya aucun inconvénient à ce que votre père réclame à son frère le reliquat de sapart de l’héritage. La bonne gestion de la succession d’un mort relève de laresponsabilité de celui qui l’a prise en charge. Il doit la répartir auxhéritiers légaux selon leurs parts qu’Allah leur a attribuées. Celui quiréclame son droit n’a rien à se rapprocher ni ici-basni dans l’au-delà. A ce propos, Allah le Puissant et Majestueux dit:Allah n’aime pas qu’on profère de mauvaises paroles sauf quand on a étéinjustement provoqué. Et Allah est Audient et Omniscient. Que vous fassiez dubien, ouvertement ou en cachette, ou bien que vous pardonniez un mal… AlorsAllah est Pardonneur et Omnipotent. (Coran,4:148-149). La victime d’uneinjustice a un pouvoir sur l’auteur de l’injustice; le pouvoir de se fairejustice, le pouvoir de se plaindre et d’en parler aux gens, en vertu du textedu saint Coran.

Cependant,nous attirons l’attention sur des choses importantes à envisager avant deporter l’affaire devant la justice:

Premièrement,il faut s’assurer de l’effectivité de l’injustice avant d’en réclamer laréparation. Il faut fournir une preuve claire et ne pas se fier à des soupçonsou des illusions ou du colportage diffusés par les gens. Ceci s’imposeparticulièrement si la répartition de l’héritage était faite par la voie de lajustice religieuse.

Deuxièmement,il faut que votre père engage un dialogue serein avec son frère. Il faut qu’ils’en ouvre à lui directement et l’écouteet ait recours à l’intermédiation de gens de biens, de savoir et depiété en vue de clarifier les choses et d’éviter de désespérer de parvenir àune solution permettant de régler l’affaire (en famille) au lieu de la porter àla justice. Que le tribunal soit votre dernier recours à utiliser au bout d’unepatience de longue haleine.

Troisièmement,votre père ne commettrait aucun péché si sa mère s’attristait ou se fâchait àcause de son recours à la justice. Elle n’en aurait même pas le droit sil’injustice subie par votre père est complètement avérée parce que étayée pardes preuves irréfutables. Il faudrait alors convaincre la mèreen lui révélant les preuves et en engageantavec elle un dialogue calme pour l’amener à accepter la réalité après en avoirappris les causes. Si, en dépit de tout, elle reste triste et fâchée, votrepère ne commettrait aucun péché (à faire son devoir). La mère n’a pas le droit dedemander à son fils de renoncer à son droit ou de se taire sur une injusticesubie.

Ibnal-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: On a le devoird’obéir à ses père et mère en dehors de la désobéissance envers Allah,fussent-ils pervers, selon un avis d’Ahmad exprimé en des termes généraux. Onleur obéit en toute affaire qui leur profite et ne nuit pas à celui qui leurobéit. Si l’obéissance en question s’avère dure mais pas nuisible, elle resteobligatoire. Dans le cas contraire, elle ne s’impose pas. Extrait de al-ikhtiyaratal-fiqhiyya par al-Baali (114).

Setaire sur un droit à exiger étant la source d’un préjudice clair, l’obéissanceà la mère dans le cas présent n’est pas un devoir. Le frère (lésé) n’est pastenu de renoncer à son droit au profit de son frère ni de lui pardonner pourplaire à sa mère, même si cela est préférable dans tous les conditions vu laparole d’Allah Très -haut et Transcendant: Qu’ils pardonnent et absolvent.N’aimez-vous pas qu’Allah vous pardonne? et Allah est Pardonneur etMiséricordieux! (Coran,24:22).

Siceluiqui sollicite notre avis visehaut, nous le conseillonsde sedétourner de ce qui s’est passé, de ménager le cœur d’une maman fragilisée parla querelle de ses enfants. Cependant, aucun reproche n’est à faire à celui quiutilise la justice.

Allah le sait mieux.

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