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4,78630/04/2015

Il n’est permis au musulman ni de se référer aux lois positives ni de prendre plus que son droit

Question: 221850

Je suis un musulman indien et j’ai une question relative au mariage. En Inde, la répudiation prévue par la loi musulmane n’est pas permise. Mais si l’épouse est tolérante à l’égard de on mari, elle peut lui permettre de la répudier selon la religion musulmane et lui donner sa dépense pour une année, conformément aux dispositions du Coran et de la Sunna.

Si l’épouse préfère adopter une attitude dure envers son mari et refuse la répudiation prévue par l’islam et se sépare de son mari sans raison, la loi indienne , contraire à la religion musulmane, lui permet de bénéficier d’une prise en charge vitale jusqu’à son remariage. L’épouse est elle sensée commettre un péché en recevant l’argent de son mari, tout en sachant que ce qu’elle reçoit représente le tiers de son revenu et que par conséquent il ne pourra se remarier qu’après qu’elle l’aura fait? Que faut il faire dans ce cas? Je ne veux pas perdre mon argent car je ne suis pas à l’origine du divorce. Le Coran me tient à lui assurer la dépense d’une année entière mais la loi indienne en décide autrement. L’épouse commet elle un péché en recevant de l’argent de ma part conformément à la loi indienne? Qu’elle est la récompense que l’islam me réserve dans ce cas?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Premièrement, les droits financiers à supporter parl’auteur d’un divorce et ce que l’islam décide dans ce cas sont évoqués dans lafatwa n° 221900. Nous y avons évoqué qu’en cas d’une répudiation réversible, lemari doit dépenser au profit de sa femme pendant le délai de viduité mais pasdurant une année.

Deuxièmement, le musulman doit se référer au Coran et àla Sunna dans toutes ses affaires et il ne lui est pas permet de se référer auxlois positives qu’en cas de contrainte.

On lit dans la fatwa de la Commission Permanente(Deuxième collection 1/371): «Le devoir des musulmans est de se faire appliquerla loi islamique pour se conformer à l’ordre d’Allah l’Auguste et Très-hautexprimé en ces termes: Juge alors parmi eux d’après ce qu’Allah a faitdescendre. Ne suis pas leurs passions. (Coran,5:49). et : Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a faitdescendre, les voilà les mécréants. (Coran,5:44) et:Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sontdes injustes. (Coran,5:45) et : Ceux qui ne jugentpas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers. et laparole d’Allah Très-haut: Non!… Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyantsaussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ilsn’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils sesoumettent complètement (à ta sentence).(Coran,4:65).

Il est interditau musulman de se référer à des dispositions coutumières, à des principestribaux et aux lois civiles car cela revient à se référer au Taghout (tyrannie) alors qu’il nous est interdit denous référer à lui et qu’un ordre venu d’Allah nous invite à ne pas croire enlui (Taghout).C’est à ce propos que leTrès-haut dit: N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu’on a faitdescendre vers toi (prophète) et à ce qu’on a fait descendre avant toi? Ilsveulent prendre pour juge le Tâghoût, alorsque c’est en lui qu’on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veutles égarer très loin, dans l’égarement. (Coran,4:60).

Quant unmusulman présente une affaire à un tribunal (que celui-ci applique la loiislamique ou pas) et que le tribunal lui octroie un droit qui dépasse ce qu’ilmérite (selon le droit musulman) il lui est permis de prendrejuste ce qu’il mérite et non le surplus.

Le Prophète(Bénédiction et salut soient sur lui), qui était le plus équitable desgouvernants, disait: Je ne suis qu’un être humain. Vous vousplaignez auprès de moi. Il se peut que les uns soient plus capables dedémontrer leurs preuves que d’autres et que je tranche en fonction de ce que j’aientendu. Si j’octroie à l’un d’entre vous un droit qui revient à son frère,qu’il ne le reçoive pas car c’est un morceau de feu que je lui remets.(Rapporté par al-Bokhari et par Mouslim).

Si votre épouserefuse de se référer à la loi islamique, vous êtes contraint à vous faire jugerselon les lois civiles. Dans ce cas, tout ce que votre épouse prendrainjustement est de sa part une injustice commise contre vous. Si elle ne serepent pas et vous restitue votre droit ici-bas, vous n’aurez qu’attendrel’au-delà pour recevoir votre droit. Dans l’au-delà, on examine les comptes enfonction des bons et des mauvais actes.

Le Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui): Quiconque a lésé son frère enreligion, soit dans son honneur ou en autre chose, qu’il lui demande de l’enacquitter avant la venue d’un jour où il n’ y aura ni dinar ni dirham (un jouroù) l’on prélèvera de ses bonnes œuvres- à supposer qu’il en eût accomplie- dequoi réparer la lésion. S’il n’en avait pas eu , onprélèvera des mauvaises actions de son frère une partie pour la lui imputer. (Rapportépar al-Bokhari,2449).

Allah le saitmieux.

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