Télécharger
0 / 0
2231314/10/2015

Quand un voyageur décide en cours de route de rentrer chez lui, est-il permis de continuer de raccourcir les prières?

Question: 237687

J’ai quitté Riadh pour Dammam. Après avoir parcouru une distance de 60 kilomètres, j’ai rebroussé chemin pour regagner Riad pour avoir renoncer au voyage. Pendant le retour, j’ai raccourci la prière. Est-ce juste?

Résumé de réponse

Vu ce qui précède, vous avez eu tort de raccourcir vos prières au cous de votre retour puisque vous deviez prier normalement. Car la distance entre votre ville et l’endroit où vous avez eu l’intention de rentrer n’atteint pas la distance justifiant le raccourcissement de la prière. Aussi faut-il que vous repreniez cette prière. Allah le sait mieux.

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à
Allah

Celui qui
décide de se rendre à une ville puis , en cours de
route, pense devoir rentrer chez lui, se trouve dans l’un des deux cas:

Le premier
est le cas où la distance, parcourue avantd’avoir eu l’intention de rentrer,
atteint ou dépasse celle qui permet de jouir du raccourcissement. Dans ce cas,
il est permis au voyageur de recourir au raccourcissement des prières jusqu’à
son arrivée chez lui.

Le second
cas est celui où la distance déjà parcourue est inférieure à celle qui permet
de raccourcir la prière. Dans ce cas , il n’est pas
permis au voyageur de profiter du raccourcissement des prières pendant son
retour car, en cet état, il est assimilable àcelui qui commence un nouveau voyage. Aussi, ne peut il raccourcir les prières que quand il aura
parcourus une distance de 80 kilomètres.

Voici ce qu’en disent les quatre écoles juridiques:

– Le
hanafite, Bourhanneddine al-Bokhari dit: «Quant on quitte sa ville
natale pour entamer un voyage puis décide, avant de passer trois jours en
route, de prendre le chemin inverse sous la pression d’un besoin, on doit
prier, là où l’on se trouve, comme les résidents. C’est encore ce qu’on doit
faire au cours de son retour pour avoir décidé de mettre fin à son voyage dès
l’instant où l’on s’est résolu à rentrer chez soi avant d’atteindre un point de
non retour. Le voyage s’annule spontanément puisqu’il
lui faudrait moins de trois jours de marche pour arriver à destination. Ce qui
justifie qu’on prie comme les résidents pendant son retour.

Si on a déjàcouvert une
distance parcourue en trois jours de marche, avant d’avoir l’intention de
rentrer chez soi, on peut prier à la manière des voyageurs. C’est parce qu’on a
bien acquis le statuts de voyageur et l’on en jouira
jusqu’à son recouvrement de son statuts de résident.» (Extrait de al-Mouhit al-Bourhani fil fiqh an-Nou’mani (2/35).

Dans at-Tadj wal iklil
li moukhtassari khalil
(2/498): Celui qui commence un voyage qui autorise le
raccourcissement de la prière puis, après avoir parcouru une distance qui ne
permet pas ledit raccourcissement, il décide sous la pression d’un besoin , de
rentrer chez lui, doit prier normalement pendant son retour.

Pour al-Qarafi, Si on parcourt près de 45 km puis rebrousse
chemin, on doit prier normalement pendant son retour car il est engagé dans un
autre voyage au cous duquel il ne va pas parcourir la
distance qui justifie le raccourcissement de la prière.
Extrait d’adh-Dhakhira (2/364).

Pour l’imam
Chafii, Quand un homme quitte La Mecque pour se
rendre à Médine, il peut se mettre à raccourcir ses prières. Si, une fois
arrivé à Ousfan, il éprouvait des craintes et voulait
s’installersur
place ou changer de destination pour se rendre à une ville autre que Médine ou
se livrer à la recherche de biens, je le considère, une fois qu’il aura changé
sa première intention de se rendre à Médine, comme s’il commençait son voyage à
Ousfan même. Si le voyage engagé à partit de la dite localité ne
justifie pas le raccourcissement de la prière, il ne doit pas raccourcir ses
prières. Dans le cas contraire, il peut le faire. De même, s’il voulait
retourner à La Mecque ou se rendre à une autre ville, je le considère comme
quelqu’un qui vient de se mettre en voyage. Si sa nouvelle destination est
assez loin pour justifier le raccourcissement, il peut se mettre à le faire.
Dans le cas contraire, il s’abstient du raccourcissement.
Extrait d’al-Oum (1/216).

An-Nawawi a écrit: Si un voyageur voulait se rendre à une
localité lointaine avant d’avoir , en cours de route, l’intention de rentrer
chez lui, son voyage (initiale) s’annule et il ne lui est plus permis de
raccourcir la prière aussi long temps qu’il se trouve
sur place. S’il bouge, il sera considéré comme quelqu’un qui commence un
voyage. Il ne pourra recourir au raccourcissement que si sa nouvelle
destination se trouve à 80 km de là. Peu importe qu’il veuille rentrer chez lui
ou se rendre à sa destination initiale ou ailleurs, selon la précision donnée
par Chafii dans al-Oum et approuvée par les
condisciples.
Voir al-Madjmou charh
al-mouhadhdahb (4/333).

Pour Ibn Qoudamah:
Si l’on sortait de chez lui pour entamer un long voyage, se mettait à
raccourcir ses prières, puis décidait de rentrer , les prières déjà accomplies
resteraient valides et l’on n’aurait pas à raccourcir ses prières pendant son retour,
à moins que la distance à parcourir ne justifie ladite pratique, selon la
précision faite par Ahmad.
Extrait d’al-Moughni (3/110).

Source

Islam Q&A

at email

abonner au service du courrier

Inscrivez vous au mailing liste pour recevoir les mises à jours périodiques

phone

L'application islam en questions et réponses

Accès plus rapide au contenu et possibilité de navigation sans internet

download iosdownload android