Si je mettais mon jeune fils en état de sacralisation et si, ensuite, nous nous étions heurté à des difficultés dues à la bousculade et d’autres situations pareilles que nous constatons au cours du pèlerinage à nos jours, pourrions-nous mettre fin à son état de sacralisation ? Qu’encourions-nous dans ce cas ?
Il s’interroge à propos de la mise d’un enfant en état de sacralisation
Question: 49028
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louangesà Allah
On adéjà expliqué qu’il est institué de faire faire le pèlerinage au tout jeuneenfant. Nous avons en plus expliqué qu’un tel pèlerinage ne saurait sesubstituer à celui qu’il devra faire une fois majeur. On a expliqué aussi cequ’un tuteur doit faire de l’enfant qu’il encadre. Voir les réponses donnéesaux questions n°13636, 36862, 14621.
Cela dit, le tuteur doit tenir compte des circonstances dumoment où il veut mettre l’enfant en état de sacralisation. Si on est à unmoment où l’entrée en état de sacralisation ne représente aucune difficultépour l’enfant à cause de l’absence d’une grande bousculade et pour d’autresconsidérations pareilles, il peut le mettre en état de sacralisation. Si, aucontraire, on est à un moment où il est difficile pour l’enfant de se mettre enétat de sacralisation à cause de la bousculade qui sévit pendant le grandpèlerinage et le petit pèlerinage fait en Ramadan ou à cause de la faiblesse decelui qui doit l’encadrer ou pour d’autres raisons, il vaut lieux qu’il ne s’ymatte pas. Car l’enfant pourrait détourner son encadreur de l’accomplissementdes rites qu’il doit observer de la manière la plus parfaite. » Voir ach-charh al-moumt’i(7/24).
Il est vrai cependant que beaucoup de parents ne prennentpas la juste mesure de ces difficultés. Parfois, ils croient pouvoir lessupporter avant de se rendre compte du contraire. En effet, Il arrive quel’enfant ne supporte pas le maintien de l’état de sacralisation et que sontuteur trouve pénible de le lui imposer. Que faire dans une tellesituation ?
Cheikh Ibn Outhaymine (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) a dit : «L’avis le plus répandu au seinde l’école (hanbalite) veut qu’on lui en impose le maintien car le pèlerinage,mineur ou majeur, doit être mené jusqu’à son terme, une fois engagé. Selon undeuxième avis, celui de l’école d’Abou Hanifah(Puisse Allah Très-haut lui accorder Sa miséricorde), on n’est pas tenu de lelui imposer puisqu’il n’est pas religieusement responsable et n’est donc pastenu d’assumer des devoirs religieux. Cet avis est plus juste. L’auteur d’al-fourou, Ibn Mouflih, undisciple de cheikh al-islam Ibn Taymiyah, préfère cetavis.
Sur la base de cet avis, l’enfant peut mettre fin à sonétat de sacralisation sans rien encourir. Ceci est, en vérité, plus commodepour les gens car un tuteur peut, au départ, croire que la mise de l’enfant enétat de sacralisation est une affaire facile avant de se rendre compte ensuitedu contraire. Ce qui constitue un problème auquel beaucoup de gens sontconfrontés à nos jours. Si nous adoptons cet avis jugé plus juste à cause de lavalidité de son argumentation, le problème disparaitrait. » Ach-charh al-moumt’i,7/25. Voir al-fatwa 22/148.
Source:
Islam Q&A
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