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1029914/03/2000

Quand participe-t-on à la prière collective?

Question: 6551

J’ai un problème avec la prière collective et j’espère obtenir votre éclairage. Le problème se présente comme suit :

1- Si je rejoins la prière collective au cours du dernier tashahhoud , peut on me considérer comme ayant participé à la prière collective?

2- Si je ne pouvais pas réciter la Fatiha même une seule fois pendant la prière collective à cause de la rapididté de l’imam et de l’absence de pause dans sa récitation), que devrais-je faire ?

3- Si j’arrive à la mosquée après le début de la prière, dois-je y entrer tout de suite ou au moment où l’imam procède à la génuflexion?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louange

1- La participation à la prière collective n’est valide que si l’on effectue
une rak’a complète avec l’imam. Quand au fait d’y entrer pendant ou
peu avant le tashahhoud, il ne constitue pas une participation correcte
à la prière collective.Puisse Allah vous consoler pour la prière dont vous
n’avez effectué avec l’imam que le tashahhoud. L’avis que voilà repose
sur le hadith d’Abou Hourayra (P.A.a) selon lequel le Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui) a dit :   Quiconque assiste à une rak’a
complète dans la prière 
(rapporté par Boukhari dans al-mawaqit:
chapitre : celui qui a assisté à une rak’a d’une prière (580) et Mouslim
dans kitab al-massadjid (607).

Voilà
ce que disent les ulémas qui font autorité en la matière. C’est aussi l’avis
de Cheikh al islam (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) choisi par Cheikh
Ibn Outhaymine (Puisse Allah le préserver). C’est l’avis solidement fondé
par des arguments.

2- Quant à la lecture de la fatiha dans la prière,
elle en constitue l’un des plus importants piliers, sans lequel aucune prière
n’est valide compte tenu des propos du Prophète (bénédiction et salut soient
sur lui   ) :  Pas de prière pour celui qui n’y aura pas récité
la Fatiha 
. Cependant si l’on prie derrière un imam et entre
en prière au moment où l’imam est en posture de génuflexion et qu’on le rejoigne
dans cette posture sans avoir récité la Fatiha, la prière n’en est
pas moins correcte. Car, dans ce cas, la récitation de l’imam vaut pour ceux
qui le suivent compte tenu du célèbre hadith d’Abou Bakrata (P.A.a) dans lequel
il lui est dit :  Puisse Allah renforcer votre désir (d’assister à la
prière ) mais ne refais plus ce geste 
.

Quant au fait
que l’imam se précipite ou accélère, comme vous le dites, de façon à remettre
en cause le caractère posé des gestes constitutifs de la prière (comme la
manière de prier de certains adeptes de l’école hanafite), il entraîne l’invalidité
de la prière effectuée derrière lui en raison de son incompétence  et
à cause de l’absence d’un des piliers de la prière que représente le caractère
posé de tous ses actes fondamentaux. Cet avis s’atteste dans le célèbre hadith
de celui qui a mal effectué sa prière.

Si la rapidité
de l’imam n’est que relative et qu’il observe une démarche posée, il est ordinairement
possible de réciter la Fatiha derrière lui. Dans ce cas, l’accélération
de la récitation ne comporte aucun inconvénient.

Si ta non récitation
de la Fatiha est due à une cause telle que l’oubli ou l’omission involontaire
ou parce que tu en as raté le temps, ne sois pas gêné; ta prière est correcte
, la récitation de l’imam valant pour toi.

3- Le musulman doit aller à la prière dès le lancement de son appel. Ce
comportement est une des qualités des croyants dont les coeurs sont attachés
aux mosquées.

Le fait de ne
s’y rendre qu’après le début de la prière  est une indice de la faiblesse
de la foi et le peu de désir pour le bien et l’obéissance éprouvé par le serviteur.
Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) se mettait au service
de sa famille, mais quand Bilal lançait l’appel à la prière, il s’empressait
à y répondre. Il avait l’habitude de dire :   Apporte – nous le repos
par la prière, Ô Bilal 
Il disait aussi :   La prière est
ma source de réconfort 
Quand une affaire le préoccupait, il avait recours
à la prière.

Quant à celui
qui manifeste de la paresse par rapport à la prière et ne se rend à la mosquée
qu’au moment de l’annonce de son imminence ou après son commencement ou pendant
le tashahhoud, il doit se remettre en cause et refaire son examen de
conscience.

En effet, la bonne
action du croyant  lui dira dans sa tombe :   Au nom d’Allah, je
te savais prompte à obéir et réticent à lui désobéir 
Quant à l’hypocrite
et le perverti, leurs actions leur diront :   nous vous savions réticents
à obéir à Allah et promptes à lui désobéir 
(rapporté par l’imam ).
C’est un hadith vérifié par al-Albani dans Ahkam al-djanaïz où il a
mentionné les voies du hadith.

Allah le Très
Haut a décrit les hypocrites en ces termes ..Et  lorsqu’ ils se lèvent
pour la Salâ, ils se lèvent avec paresse et par ostentation envers
les gens. À peine invoquent-ils Allah.
( Coran,4 :142) Que le
fidèle prenne conscience de la gravité de cette affaire. Que le musulman évite
de retarder la prière à l’ultime limite de son heure, parce que trop plongée
dans les affaires d’ici-bas pour s’occuper du viatique de l’au-delà.

A force d’observer
la prière et de l’effectuer à son heure à la mosquée dès que son appel est
lancé, on finit par s’y habituer au point de ne plus pouvoir s’en passer,
s’il plaît à Allah. Quiconque en fait l’expérience découvre l’immense plaisir,
la quiétude, la tranquillité et le réconfort qui y sont inhérents, parviendra
à se le représenter à l’esprit.

La révérence qui
marque sa position devant Allah.

C’est une grâce
du Très Haut envers une personne que de lui permettre de passer une année
sans rater une seule prière collective en dehors des cas religieusement excusables.
En fait, le vrai croyant éprouve une grande tristesse s’il s’endort de sorte
à rater la prière ou s’il y arrive tardivement à cause d’une affaire mondaine.
Car toutes les affaires de cette nature sont insignifiantes. Ceci relève de
l’assistance qu’Allah accorde à un fidèle afin de l’aider à persévérer dans
son obéissance et y demeurer.

Quand la prière
est annoncée, le devoir du prieur est d’y entrer avec les autres fidèles,
même s’il s’agissait de la prière de l’aube et même si l’imam prolongeait
sa récitation compte tenu du hadith d’Abou Hourayra selon lequel le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a dit :  Quand la prière obligatoire
se déroule, il n’y a aucune autre prière 
(rapporté par Mouslim dans
kitab salat al moussafirin, chapitre 710.

La négation de
la prière porte sur sa validité. C’est-à-dire aucune autre prière n’est valable
pendant le déroulement de la prière obligatoire. Il en est de même de celui
qui commence une prière surérogatoire puis voit débuter la prière prescrite,
il doit mettre fin à la première, quitte à la refaire plus tard, s’il le veut,
compte tenu de la généralité du hadith (susmentionnée). S’il poursuivait sa
prière, elle serait caduque.

Certains ulémas
soutiennent que si le fidèle était sur le point de terminer sa prière surérogatoire,
il pourrait la terminer à condition d’être certain de pouvoir rejoindre la
prière obligatoire peu après son commencement, car c’est l’objectif que vise
le législateur en prônant qu’on s’empresse à entrer en prière avec l’imam.

Allah le Très Haut le sait mieux.

Source

Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

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