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1781313/05/2001

Traduction du sermon du vendredi

Question: 984

Est-il permis à l’imam de prononcer le sermon du vendredi en anglais, si la majeure partie de l’auditoire ne comprend pas l’arabe ?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Certains ulémas soutiennent l’interdiction
de  la traduction des sermons du vendredi et des deux fêtes en langues non
arabes. Ceci exprime leur désir (Puisse Allah leur accorder Sa miséricorde)
de préserver la langue arabe et de la sauvegarder à l’instar du Messager (bénédiction
et salut soient sur lui) et ses Compagnons qui prononçaient leurs discours
en arabe dans les pays non arabes comme ailleurs. C’est aussi pour encourager
les gens à apprendre l’arabe et à en prendre soin.

D’autres ulémas soutiennent la permission de traduire
les sermons en langues non arabes, si les interlocuteurs ou la majeure partie
d’entre eux ne connaissent pas l’arabe, compte tenu de l’objectif pour lequel
Allah a institué le sermon. En effet, il s’agit bien de faire comprendre aux
gens les dispositions qu’Allah leur a prescrites et les choses qu’Il leur
a proscrites et leur orientation aux bonnes mœurs et aux nobles qualités et
leur mise en garde contre leur contraire.

Nul doute que le sens et la portée (du sermon »
sont plus importants que les mots. Ceci est surtout vrai quand on s’adresse
à des gens qui ne comprennent pas l’arabe et qui ne seraient pas touchés par
le sermon et que l’usage d’arabe ne pousserait pas à apprendre cette langue
et à s’en occuper, ce qui est surtout le cas à notre temps, car les Musulmans
sons en retard tandis que les autres sont en avance et que la langue du vainqueur
progresse et celles des vaincus régressent dans le monde.

Si l’objectif visé à travers
la transmission des connaissances et de la charia aux gens ne pourra se réaliser
au sein des non arabes que grâce  à la traduction des sermons à leurs langues,
l’avis qui autorise la traduction des sermons dans les langues des interlocuteurs
qui leur permettent de comprendre le discours et d’en saisir la portée mérite
mieux d’être suivi. Ceci est d’autant plus vrai que la non traduction peut
provoquer disputes et querelles. C’est pourquoi la traduction s’impose dans
ce cas parce qu’elle permet de réaliser un avantage et d’écarter un préjudice.

S’il existe au sein de l’auditoire des gens qui comprennent
l’arabe, le prêcheur doit utiliser les deux langues alternativement ; il prononce
le sermon d’abord en arabe, ensuit il le répète dans l’autre langue comprise
par les autres. Ce qui permet de réaliser deux avantages et d’écarter le préjudice
et d’écarter toute dispute au sein de l’auditoire.

Cela s’atteste dans de nombreux arguments tirés de la
loi purifiée. Citons-en les propos du Puissant et majestueux :  Et Nous
n’ avons envoyé de Messager qu’ avec la langue de son peuple, afin de les
éclairer. Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c’ est Lui le
Tout Puissant, le Sage. 
(Coran, 14 :4) Citons en encore l’ordre donné
par le Messager (bénédiction et salut soient sur lui) à Zayd ibn Thabit d’apprendre
la langue des Juifs pour l’utiliser dans ses correspondances et pour leur
expliquer les preuves et pour pouvoir lire leurs messages et en expliquer
le contenu au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui).

Citons-en aussi le fait que, quand les Compagnons (P.A.a)
envahirent les territoires persan et byzantin, ils invitèrent les gens en
arabe à se convertir à l’Islam par le biais d’interprètes avant de les combattre.
Quand ils conquirent lesdits territoires, ils appelèrent les gens vers Allah
le Transcendant en arabe et leur donnèrent l’ordre d’apprendre cette langue.
Ceux qui ignoraient celle-ci étaient appelés dans la langue qu’ils comprenaient.

C’est ainsi qu’il fut possible de leur administrer la
preuve (de la validité de l’Islam).Nul doute que c’est le chemin qu’il faut
suivre à la fin des temps, au moment où l’Islam est redeviendra étranger et
les gens accrochés à leurs langues respectives.

La traduction est devenue nécessaire et le prédicateur
ne peut plus s’en passer dans sa prédication.

L’orateur doit choisir ce qui est mieux pour l’auditoire.
S’il s’avère utile de diviser le sermon et de traduire les parties l’une après
l’autres jusqu’à la fin, il doit le faire. S’il juge plus utile de tout traduire
après le sermon arabe ou après la prière, il peut procéder de cette façon.
Allah, le Très Haut le sait mieux.

Source

Avis de la Commission Permanente, 8/251-255)

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