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Doit il plier les doigts de ses mains à l’exception de l’index quand il se trouve en posture assise entre deux prosternations?

Question: 107626

Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit dans un enregistrement sur cassette relatif à la description du déroulement de la prière que, selon la Sunna, on doit , au cours de l’observance de la posture assise entre deux prosternations, lever l’index et le remuer tout en prononçant des invocations, comme on le fait dans le tashahhoud (ultime invocation de la prière) Ce qui est étrange c’est que cet avis n’est émis , à ce que je sache, que par Cheikh Ibn Outhaymine. Ce n’est même pas indiqué dans la description de la prière citée dans ach-Charh al-Moumti’.Dois je appliquer cet avis?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Cette question fait l’objet d’une divergence de vues au sein des jurisconsultes. Certains d’entre eux disent quele prieur doit pilier les doigts de sa main droite en pointant son index au cours l’observance de la posture assiseentre les deux prosternations, comme on le faitpendant le tashahhoud. D’autresdisent que le prier doit étendre sa main et ne pas la pilier. Ibn al-Quayyim (Puisse Allah lui accorder samiséricorde) dit: «Puis le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient surlui) relevait sa tête en disantAllah akbar sans lever sesmains. Il se relevait de la prosternation en redressant sa tête avantses mains. Puis il s’assoyaitsur ses pieds,son derrière sur le pied gauche et le pied droit restant dressésur la pointe des orteils. An-Nassai’ a rapporté qu’Ibn Omar a dit: Figure parmi les recommandations de la prières tirées de la Sunna le fait dedresser son pied droit, les orteilsorientés vers la quibla alors qu’onest assis sur son pied gauche. Rien n’a été rapportédu Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui) pendant cette posture en dehors de cela. Il posait sesmains sur ses cuisses, la coude bien placéelà-dessus et les extrémitésdes mains sur les genoux. Il pliait deuxde ses doigts, formait un cercle avec et levait son index en le remuantpendant qu’il prononçaitdes invocations. Voilà ce que Wail ibn Hadjar a dit.Puis ildisait entre les deux prosternations: Monseigneur! Pardonne moi, aie pitié de moi,renforce moi, guide moi et approvisionne moi. Voilàce qu’IbnAbbas (P.A.a) a dit. Houdhayfa affirma qu’il disait:Maître, pardonne moi, pardonne moi. Extrait de Zadal-Ma’ad,1/230.

Cheikh Ibn Outhaymine(Puisse Allah lui accorder sa miséricorde)dit: « La main gauche doit rester étendue vers la quibla les doigts pliés, l’extrémitéde la coude posée à l’extrémité de la cuisse. Ce qui veut dire qu’on ne pliepas la main ni ne la serre pas contre la cuisse. Quant à la maindroite, la Sunna enseigne qu’on plie l’annulaire et l’auriculaire et qu’on incline lapouce et  le majeur et qu’on déploie l’index en le remuant pendant la prononciationdes invocations. C’est celaqui a été rapporté par l’imam Ahmad d’après un hadith de Wail ibn Hadjar grâceà une chaînede rapporteurs que l’auteur d’al-Fateh ar-Rabbani a qualifiée de bonne. Le commentateur de Zad al-Ma’ad dit qu’il est authentique. C’est l’avis d’Ibn al-Quayyim.

Quantaux jurisconsultes, ils pensent que la main droite doit resterétendue  commela main gauche au cours de la posture assise séparant les deux prosternations. Mais il vaut mieux se conformer à la Sunna.Il n’estpas rapporté dans celle-ci, ni dansun hadith authentique ni dans un hadithfaible ou bon, que la main droite doit être étenduesur la cuisse droite. Ce qui est rapporté,c’est qu’on doit en pilier l’annulaire et l’auriculaire et courbe la pouce et le majeur ou pliele majeur et la pouceensemble  chaque fois qu’on estassis pendant la prière. Cette version a une portée générale.Une autre précise quand il était assispour le tashahhoud.Les deuxversions sont citées par Mouslim. Si nousretenons l’expression chaque fois qu’onest assis pendant la prière . nousreconnaissons à la phrase une portée générale.Les propos quand il était assis pour le tashahhoud cités dans certaines versions n’impliquent pas une restriction.Car nous possédons une règle jurisprudentielleadoptée par les jurisconsulteset souvent répétée par Chawkani dans Naylal-Awtar et par ach-Chinquitidans Adhwaa al-Bayaan, selon laquelle si on emploie des termes restrictif dans la formulation d’une disposition ayant une portée générale,cela ne revientpas à la restreindre. Larestriction vient du faitde mentionner des élémentsentrant dans un cadre général pour leur attribuer un statut contraire auxdispositions générales. Voiciun exemple du premier cas. Je tedis: honore les étudiants. Cette phrase s’applique à tousles étudiants. Puis j’ajoute :honore un tel étudiant. Cette dernière phrase restreint elle la première de manière à ce que tu n’honoresque ce dernier? La réponse estnon. Car il s’agit tout simplement de t’inciter à accorder une attention particulière à l’étudiant en question. L’exemple du deuxièmecas estle suivant: honoreles étudiants! Puis je dis: n’honorepas un Tel bien qu’étudiant. Ceci constitue unerestriction de la portée de la première phrase.Dans le premier exemple j’ai spécifié unétudiant dans laformulation d’un ordre qui s’appliqueà tous les étudiants. Dans le second exemple ,j’ai spécifié un étudiant par un ordre contraire à celui qui s’appliqueà tout le monde. C’est pourquoi, dans leur définition du particulier, les jurisconsultes disent: C’est attribuer à des éléments entrant dans une disposition générale un statut qui limite la porté de ladisposition ou Extrairedes éléments d’unedisposition générale. Il faut que les élémentsspécifiés soient différenciés des autres. Car autrement, la majoritédes jurisconsultes, comme l’affirme l’auteur d’Adwa al-Bayan, pense que la formulation n’implique aucune spécification. Ce qui est bienévident dans notre second exemple. Cela étant, certainesversions du hadith d’Ibn Omar qui limitent le repli des doigts à la posture assise réservée au tashahhoud ne restreignent pas la portée des autres versions conçues en des termes généraux. Extrait de ach-charh al-moumti»,3/177.Voilà l’explication de l’argument qui sou tend laquestion et sa place dans ach-charh al-moumti.

Allah le sait mieux.

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