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15,50722/Safar/1441 , 21/octobre/2019

La signification de « Présumer du bien d’Allah » et la mention de ses meilleures illustrations

Question: 150516

Le Très-haut dit dans un hadith qoudsi:  Je tiens compte de l’opinion que Mon serviteur se fait de Moi. Ces propos signifient-ils que celui qui tient compte davantage de l’immensitĂ© de la misĂ©ricorde d’Allah que de Son châtiment, sera traitĂ©e sous l’angle de la misĂ©ricorde plutĂ´t que sous celui du châtiment, et vice versa? Quelle est la règle qui permet d’appliquer ce hadith de manière Ă©quilibrĂ©e?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Premièrement, le fait d’avoir une bonne opinion d’Allah est un important aspect de la dĂ©votion qui doit nourrir le coeur (du fidèle). D’aucun ne l’ont pas bien compris. Nous allons expliquĂ© la croyance de l’ensemble des  partisans de la Sunna Ă  propos de cet aspect de la dĂ©votion. Nous indiquerons comment les ancĂŞtres pieux l’apprĂ©hendaient Ă  travers leurs actes et leurs paroles.

Voici ce que nous en disons: le fait de prĂ©sumer du bien  d’Allah le Très-haut renvoie Ă  croyance en ce qu’Allah mĂ©rite en fait de noms, d’attributs et d’actions, et en ce qui en dĂ©coule en fait d’effets importants, notamment la croyance qu’Allah le Très-haut accorde Sa misĂ©ricorde Ă  Ses fidèles serviteurs qui le mĂ©ritent, et leur accorde Sa clĂ©mence , s’ils se repentent et reviennent vers Lui , et agrĂ©e leurs actes de dĂ©votion; et Ă  la croyance que les secrets et jugements du Très-haut reposent sur une immense sagesse.

Celui qui croit que le fait de prĂ©sumer du bien d’Allah ne doit pas se reflĂ©ter  sur ses actes commet une erreur et n’a pas saisi la juste signification de cet acte de dĂ©votion. On ne peut pas se dire prĂ©sumer du bien d’ Allah tout en nĂ©gligeant ses devoirs ou en commettant des actes de dĂ©sobĂ©issance. En plus , il baigne dans l’illusion, nourrit un espoir mal fondĂ©, pratique l’irdja innovĂ© (doctrine qui sĂ©pare les actes de la foi et fait dĂ©pendre le salut de cette dernière seule..) et se croit Ă  l’abri du stratagème d’Allah, choses qui sont toutes comme des catastrophes ruineuses.

Pour Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa misĂ©ricorde ) a dit:  La diffĂ©rence entre le fait prĂ©sumer du bien d’Allah et le fait de nourrir des illusions  est claire. Il est tout aussi Ă©vident que si cette bonne opinion incite son auteur Ă  agir et le lui facilite et l’y conduit, elle alors juste. Si elle inspire le dĂ©soeuvrement et l’enfoncement dans les actes de dĂ©sobĂ©issance , elle est alors illusoire. Le fait prĂ©sumer du bien d’Allah, c’est nourrir de l’espoir. Celui que l’espoir attire vers l’obĂ©issance (Ă  Allah) et Ă©loigne du contraire est animĂ© d’une espĂ©rance bien fondĂ©e. Celui qui confond oisivetĂ©, laisser aller  et espĂ©rance baigne dans une vĂ©ritable illusion. Extrait d’al-Djawaab al-kaafi,p.24.

Cheikh Salih al-Fawzan (Puisse Allah le protĂ©ger ) a dit:  Le fait d’avoir une bonne opinion sur Allah implique l’abandon des actes de rĂ©bellion. Sans cela, l’intĂ©ressĂ© ne fait que se croire Ă  l’abri du stratagème d’Allah. Attendre du bien d’Allah tout usant des moyens susceptibles de nous attirer le bien et tout en Ă©vitant tout ce qui nous attire le mal, voilĂ  l’espĂ©rance bien fondĂ©e.  En revanche , se dire avoir une bonne opinion d’Allah tout en nĂ©gligeant ses devoirs et en commettant des actes interdits, voilĂ  l’espĂ©rance mal fondĂ©e, qu’on appelle se croire Ă  l’abri de la ruse d’Allah.  Voir  al-Moubtaqa : rĂ©ponses du Cheikh al-Fawzan (2/269)

Deuxièmement, en principe , le musulman doit prĂ©sumer du bien de son MaĂ®tre le Très-haut en deux situations. La première est quand il accomplit des actes d’obĂ©issance. Selon Abou Hourayrah (P.A.a) le Prophète (BĂ©nĂ©diction et salut soient sur lui) a dit: « Allah le Très-haut dira :  Je suis lĂ  oĂą Mon fidèle serviteur croit Me trouver; Je suis avec lui quand il se souvient de Moi. S’il se souvient de Moi en lui-mĂŞme, Je le mentionne en Moi-mĂŞme. S’il Me mentionne au sein d’une d’élite , Je le mentionne au sein d’une Ă©lite supĂ©rieure. S’il se rapproche de Moi l’espace d’un empan, Je Me rapproche de lui l’espace d’une coudĂ©e. S’il se rapproche de Moi l’espace d’une coudĂ©e, Je Me rapproche de lui l’espace Ă©gale Ă  la longueur de ses deux bras tendus (baa). S’il vient vers Moi au pas soutenu, J’avance vers lui plus vite.  (RapportĂ© par al-Boukhari (7405) et Mouslim (2675).

On s’aperçoit que le hadith établit un lien évident entre le fait de présumer du bien d’Allah et la pratique. Car, après en avoir parlé, Allah passe tout de suite à l’exhortation à Son rappel, Lui qui est le Puissant et Majestueux, et à l’accomplissement des actes susceptibles de rapprocher le fidèle de Lui. Aussi, celui qui présume du bien de son Maître ne peut ne pas s’adonner à l’amélioration de son oeuvre.

Al-Hassan al-Basri (Puisse Allah lui accorder Sa misĂ©ricorde) a dit:  Le vrai croyant est celui qui fonde la bonne opinion qu’il se fait du MaĂ®tre sur de bonnes oeuvres. Le dĂ©voyĂ© avĂ©rĂ© est lui qui prĂ©sume du mal de son MaĂ®tre et accomplit de mauvaises actions sur cette base.  Voir az-Zouhd, P.402.

Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa misĂ©ricorde ) a dit: « Celui qui rĂ©flĂ©chit dument sur cette situation saisit que le fait de prĂ©sumer du bien d’Allah n’est rien d’autre que l’accomplissement d’une bonne oeuvre. Car c’est la bonne conduite de celle-ci qui fait croire  au fidèle que son Maitre opposera une rĂ©compense appropriĂ©e Ă  ses actes après les avoir agrĂ©Ă©s de lui. Ce qui le pousse Ă  bien agir, c’est la bonne opinion qu’il se fait d’Allah. Plus, il perfectionne son oeuvre, plus il trouve sa prĂ©somption bien fondĂ©e. Autrement, agir suivant sa seule passion tout en prĂ©sumant du bien d’Allah relève du laxisme.

En somme,  se faire une bonne opinion (d’Allah) doit ĂŞtre doublĂ© de l’usage des moyens du salut. Quant on s’empĂŞtre (sciemment) dans les causes de la perdition, il n’est pas question de prĂ©sumer du bien (d’Allah). Â» Extrait abrĂ©gĂ© de al-Djawaab al-kaafi, p.13-15.

Aboul-Abbas al-Qourtoubi (Puisse Allah lui accorder Sa misĂ©ricorde) a dit:  Il est dit que le fait d’avoir une bonne opinion d’Allah signifie croire qu’Il va exaucer nos invocation et agrĂ©er notre repentir et nous accorder le pardon, quand nous le Lui demandons, et agrĂ©er nos actions accomplies en conformitĂ© avec les conditions requises.Cette explication repose sur la vĂ©racitĂ© de Sa promesse et de l’immensitĂ© de Sa grâce.  Je pense que cette explication s’atteste dans la parole du Prophète (BĂ©nĂ©diction et salut soient sur lui): Invoquez Allah tout en Ă©tant sĂ»rs qu’Il vous rĂ©pondra.  (RapportĂ© par at-Tirmidhi Ă  l’aide d’une chaĂ®ne sure. Â»

Le repenti demandeur du pardon (divin), comme tout fidèle engagĂ© dans une oeuvre pie, doit s’évertuer Ă  bien accomplir ses obligations, tout en Ă©tant sĂ»r qu’Allah le Très-haut agrĂ©era son oeuvre et lui pardonnera ses pĂ©chĂ©s. En effet, Allah le Très-haut a promis d’agrĂ©er tout repentir sincère et toutes les bonnes oeuvres. Si on accomplit celles-ci tout en croyant fortement qu’Allah le Très-haut ne les agrĂ©era pas et qu’elles nous seront d’aucune utilitĂ©, on baigne alors dans le dĂ©sespoir total et irrĂ©versible  par rapport Ă  la misĂ©ricorde d’Allah. Ce qui est l’un des  plus graves pĂ©chĂ©s. Celui qui meurt en cet Ă©tat sera pris au mot.

Croire se garantir le pardon et la misĂ©ricorde  tout en persistant dans les actes de rebellions, rĂ©sulte d’une ignorance naĂŻve pouvant conduire Ă  l’adoption de la doctrine murdjiite (celle selon laquelle seule la foi compte et que les pĂ©chĂ©s , si importants soient-ils n’auront pas une influence dĂ©cisive sur le sort du fidèle: explication du traducteur ) Voir al-moufhim charh Mouslim (5/ 6-7)

La seconde situation est celle qui accompagne des les malheurs notamment la mort. Djabir (P.A.a) a dit: « J’ai entendu le Prophète (BĂ©nĂ©diction et salut soient sur lui) dire trois jours avant sa mort: Qu’aucun d’entre vous ne meure  sans prĂ©sumer du bien d’Allah.  (RapportĂ© par Mouslim,2877).

On lit dans l’encyclopĂ©die juridique (10/220):  Le croyant doit avoir une bonne opinion d’Allah le Très-haut. Cela s’avère plus nĂ©cessaire Ă  l’avènement des malheurs , notamment la mort. Pour al-Hattab, on recommande Ă  l’agonisant de prĂ©sure du bien d’Allah le Très-haut. Ceci est certes fortement recommandĂ© en cas de maladie et Ă  l’approche de la mort, mais il n’en est pas moins recommandĂ© au fidèle durant toute sa vie.  Voir charh Mouslim par an-Nawawi (10/17).

Il se dégage de ce qui précède que celui qui présume du bien d’Allah le Très-haut ne néglige pas un devoir et ne commet pas un acte de rébellion. Quiconque croit qu’agir contrairement lui serait utile, n’aura pas justement reconnu à Allah ce qu’Il mérite en termes de noms, d’attributs et d’actes. Du coup, il se précipite dans le terrain glissant de la perdition.

Les croyants qui connaissent bien leur Maitre accomplissement de bonnes oeuvres tout en présumant di bien de leur Lui, notamment à l’approche de leur mort.Ils croient qu’Il leur pardonnera et leur accordera Sa miséricorde , fussent-ils coupables de quelques négligences. On est en droit d’espérer que ceux-là verront se concrétiser la promesse qu’Allah le Très-haut leur a faite.

Allah le sait mieux.

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Islam Q&A

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