En faisant des recherches dans votre site, j'ai trouvé une réponse relative à un hadith cité par al-Bokhari selon lequel le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) tenta de se suicider. Mais je n'ai pas trouvé le texte en question dans le Sahih d'al-Bokhari. Ce qui ne m'a pas permis de posséder tous les éléments qui me permettraient de lever l'ambigüité qui entoure la question. Veuillez daignez m'indiquer le texte cité par al-Bokhari en lui donnant une explication exhaustive. Je vous remercie.
Les traditions qui évoquent le désir du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) de se suicider sont sans aucun fondement
Question: 152611
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Premièrement, le hadith objet de la question du frère se trouve dans le Sahih d'al-Bokhari sous le numéro 6581 dans le chapitre : Interprétation des rêves et le sous chapitre la révélation faite au Prophète a commencé par de bons rêves
Voici le texte: Az-Zouhri dit: Ourwa m'a informé avoir rapporté ces propos d'Aicha: la révélation s'interrompit au point que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) en éprouva une grande tristesse. Ce qui lui inspira à plusieurs reprises l'idée de se précipiter du haut d'une montagne. Chaque fois qu'il escaladaitune montage pour se jeterdans le vide à partir de son sommet, Gabriel lui apparaissaitet lui disait: ô Muhammad! Tu es vraiment le Messager d'Allah. Ce qui le rassurait et le détournait. Quand l'interruption de la révélation se répétait et perdurait, il faisait la même chose. Quand il se trouvait au sommet d'une montagne, Gabriel lui apparaissait et lui tenait les mêmes propos que la fois précédente.
Deuxièmement, cet extrait ne fait pas partie des propos d'Aicha (P.A.a). Ce sont des propos d'az-Zouhri, un homme de la génération qui vient après celle des Compagnons. Il n'a pas assisté à l'évènement et n'a pas dit avoir reçu le hadith d'un Compagnon. C'est pourquoi il emploie dans sa version l'expression selon ce qui nous a été transmis
Ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Puis celui qui dit : selon ce qui nous a été transmis c'est az-Zouhri. Le sens de cette expression est: figure parmi ce que nous est parvenu des nouvelles du Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) cette histoire. Cela fait parti des déclarations d'az-Zouhri qui ne sont pas reçues d'une source directe et précise. Al-Karmani dit: c'est ce qui apparait. Voir Fateh al-Bari (12/359).
Abou Chamah al-Maqdissi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Ces propos émanent d'az-Zouhri ou d'un autre mais pas d'Aicha. Allah le sait mieux. Car on dit selon ce qui nous a été transmis Aicha n'a pas proféré ces propos dans le hadith.» Voir charh al-hadith al-mouqtafa fii mabathi an-Nabiy al-moustafa,p.177.
Troisièmement, les déclaration d'az-Zouhri et celles des autres ne sont pas acceptables parce que transmises à travers des chaînes interrompues depuis le début. Elles sont par définition et par statut comme les traditions suspendues. La simple présence de ces déclarations ou traditions suspendues dans le Sahih d'al-Bokhari n'implique pas leur authenticité pour lui ou la possibilité de dire à leur propos Rapporté par al-Bokhari car cette mention ne s'applique que sur ce qu'al-Bokhari a rapporté à travers une chaîne ininterrompue.
Cheikh al-Albani (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: «Cette attribution du hadith à al-Bokhari est une grosse erreur car elle fait croire que l'histoire du désir du prophète de se précipiter du haut d'une montagne a été rapportée de manière authentique conformément aux critères d'al-Bokhari. Ce qui n'est pas le cas. L'explication en est qu'al-Bokhari l'a cité à la fin du hadith d'Aicha portant sur le commencement de la révélation… ]puis il a mentionné la précédente version[ L'ont mentionné avec cet extrait Ahmad (6/232-233), Abou Nouaym dans ad-Dalaail (p.68-69), al-Bayhaqui dans ad-Dalaail (1/393-395) par al voie d'Abdourrazzaq qui le tenait de Mouammar. C'est par la même voie que Mouslim l'a cité mais en des termes différents. Les termes qu'il a employés sont ceux de Younousqui les avait reçus d'Ibn Chihab qui n'incluent pas l'extrait en question.
Mouslim et Ahmad (6/223) l'ont cité par la voie d'Aquil ibn Khalid qui le tenait d'Ibn Chihab sans l'extrait. De même al-Bokhari l'a cité au début de son Sahih d'après Aquil. Cheikh al-Albani dit encore: Nous déduisons de ce qui précède que l'extrait souffre de deux lacunes: la première est que Mouammar est le seul à l'avoir rapporté à l'exclusion de Younus et d'Aquil. L'extrait est donc rare. La seconde estque l'extrait est anonyme et coupé. En effet, c'est az-Zouhri qui a dit selon ce qui nous a été transmis comme le texte permet de lecomprendre et comme al-Hafidz l'affirme résolument dans al-Fateh.
Al-Albani poursuit : voilà ce qui a échappé au Docteur al-Bouti (auteur du livre critiqué par al-Albani) ou ce qu'il a ignoré au point de croire que toute lettre qui figure dans le Sahih d'al-Bokhari répond au critère qu'il a adopté pour distinguer les hadiths authentiques. Peut être ne distingue-t-il pas entrele hadith reçu directement de sa source première et le hadith anonyme cité accidentellement à l'instar du hadith d'Aicha cité à la fin de cet extrait anonyme. Sachez que cet extrait n'a pas été rapporté par une voie directe pouvant fonder un argument comme nous l'avons expliqué dans Sisilatoul ahadith adh-dahiifah n° 4858. J' y ai fait allusion dans un commentaire sur Moukhtassar du Sahih d'al-Bokhari.» Extrait succinct de Difaa an al-hadith an-Nabawi (40-41).
Quatrièmement, d'autres chaînes sont reçues qui comportent la mention de la tentative de suicide du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) au cours de l'interruption de la révélation après son premier commencement. Toutes ces chaînes sont à rejeter parce que variant entre faibles et apocryphes. Figure parmi ces chaînes:
1. La chaîne de Ibn Mardouih.
Al-Hafedhz Ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: « Il est arrivé chez Ibn Mardouih dans le Tafsir reçu par la voie de Muhammad ibn Kathir d'après Mouammar l'omission de selon ce qui nous a été transmis. Cette version se présente comme suit: une interruption au cours de la quelle le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) éprouva une tristesse telle qu'il…etc. En fin de compte on a tout inclus dans la version d'az-Zouhri reçu d'Ourwah qui le tenait d'Aicha. Mais la première version est celle qui est adoptée. Fateh al-Bari (12/359-360). Les propos d'al-Hafidz : La première version est celle qui est adoptée signifient que la version d'az-Zouhri comportant l'expression : selon ce qui nous a été transmis n'est donc pas reçu directement (d'une source précise).
Cheikh al-Albani (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a fait ce commentaire pour appuyer l'avis d'al-Hafidz: Deux choses le consolident. La première est que Muhammad ibn Kathir est faible, sa mémoire étant mauvaise. Il est le Sanani Massisi (originaire de Sanaa). Al-Hafidz le qualifie de véridique mais commet beaucoup de fautes à ne pas confondre avec Muhammad ibn Kathir al-Basri car celui-ci est un homme sûr. La seconde chose est que le contenu de l'extraits'écarte de la version d'Abdourrazzaq reçu de Mouammar qui différencie la fin du hadith de son début et fait de l'extrait une déclaration d'az-Zouhri. Tout cela prouve que Muhammad ibn Kathir as-Sanaani s'est trompé en ajoutant l'extrait au hadith puisqu'il est prouvé que l'extrait es faible. Sisilatoul ahadith adh-dahiifah wal mawdouhah (10/453).
2. La chaîne d'Ibn Saad.
Muhammad ibn Saad a dit: Muhammad ibn Omar nous a informé en disant : Ibrahim ibn Muhammad ibn Abi Moussa nous a rapporté d'après Dawoud ibn al-Houssein d'après Abou Ghatafan ibn Tarif qui le tenait d'Ibn Abbas selon lequel après le début de la révélation divine faite au Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) , il passa des jours sans voir Gabriel. Ce qui lui inspira une grande tristesse au point qu'il se renditune fois sur les monts Thabir et Hiraa avec l'intention de se jeter ( à partir de cette hauteur). Un jour, il se dirigeait vers le sommet de l'une de ces montagnes quant il perçut une voix du ciel et il s'arrêta comme s'il était assommé par la voix. Puis il se redressa la tête pour s'apercevoir à sa grande surprise que Gabriel se tenait assis sur une chaise les pieds croisés entre le ciel et la terre et disait: ô Muhammad! Tu es le Messager d'Allah vraiment et moi, je suis Gabriel. Ibn Abbas poursuit: Le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) rentra rassuré et réconforté par Allah. Ensuite la révélerions recommença. At-tabaqaat al-koubraa (1/196).
Cheikh al-Albani (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: «Cette chaîne est fausse. Sa fausseté vient du fait qu'il est rapporté soit de Muhammad ibn Omar, al-Waquidi, soit d'Ibrahim ibn Muhammad. Or le premier est accusé d'inventer des hadiths. Al-Hafidz dit de lui dans at-taqriib: abandonné en dépit de son érudition On a déjà cité plusieurs fois ce que les imams ont dit de lui. Quant au secon, Ibrahim ibn Muhammad ibn Abou Moussa- fils d'Abou Yahya, il s'appelle Samaan al-Aslami ( un affranchi de la tribu de ce nom), Abou Isaac al-Madani. Il est lui aussi abandonné au même titre qu'al-Waquidi ou pire. Al-Hafidz dit sur lui: abandonné. On trouve dans at-Tahdhib les propos des imams quimettent en cause sa crédibilité, ce qui revient quasiment à le traiter de menteur. Il en est ces propos d'al-Harbi: «Les traditionnistes se passent de ses hadiths. Al-Waquidi a reçu de lui des hadiths apparemment apocryphes puisqu'al-Waquidi lui-même ne vaut rien. Ibn Abi Moussa cité dans la chaîne comporte une modification car il s'agit d'Ibn Abi Yahya. Peut être cette substitution d'un nom à un autre fait partie de la dissimulation que pratiquait al-Waquidi. Car il la fait ailleurs. Abdoul Ghani ibn Said al-Misrai dit: C'est (la même personne qui se présente tantôt sous le nom d'Ibrahim ibn Mouhammad ibn Abou At'aa dont Ibn Djourah a reçu un hadith, tantôt sous le nom d'Abdoul Wahhab dont Marwan ibn Mouawia a reçu un hadith. tantôt enfin sous le nom d' Abou Dhib dont Ibn Djourayh a reçu un hadith. Sisilatoul ahadith adh-dahiifah wal mawdouhah (10/451).
3. La chaîne de Tabari
Ibn Djarir at-Tabari dit: «Ibn Houmayd nous a raconté que Salalah lui a raconté d'après Muhammad ibn Isaac qui le tenait de Wahb ibn Kayssan, un affranchi de la famille Zoubayr qu'il avait entendu Abdoullah ibn Zoubayr dire à Oubayd ibn Oumayr ibn Quatadah al-Laythi: ô Oubaud! Raconte nous comment s'est déroulé le commencement de la prophétie du Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) avec l'arrivée de Gabriel. Oubayd lui répondit en ma présence à Abdoullah et aux autres autour de lui en ces termes: «Le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) se retirait à Hira pendant six mois chaque année. C'est pendant ce temps que Gabriel se présenta à Lui sur l'ordre d'Allah. Le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Il se présenta à moi au moment où je dormais. Il portait un livre enveloppé dans un morceau de velours et me dit:
-Lis.
– Qu'est-ce que je vais lire.
Il m'étouffa de sorte que je croyais que j'allais mourir puis il me relâcha et dit:
-Lis.
-Qu'est ce que je vais lire. En lui donnant cette réponse, j'espérais qu'il n'allait pas répéter son premier geste.
-Lis au nom de ton Maître qui a créé… qui a appris à l'Homme ce qu'il ne savait pas.
-Je l'ai lu. Ensuite, il cessa et disparut. Quand je me réveilla j'eus l'impression que des écrituresétaient gravées dans mon cœur…Rien parmi les créatures d'Allah ne m'inspirait la haine plus qu'un poète ou un fou. Je n'étais même pas capable de les regarder…Etant loin d'être un poète ou un fou, le fait d'entendre les Quraychites m'accuser d'être l'un ou l'autre me donnait l'envie d'aller escalader la plus haute montagne, de me précipiter dans le vide depuis son sommet pour me tuer afin de me reposer…Je sortis pour cela et quand j'arrivai au milieu d'une montagne, j'entendis une voix du ciel qui disait: ô Muhammad! Tu es le Messager d'Allah et moi, je suis Gabriel..Je me redressai la tête pour regarder le ciel. J'eus la grande surprise de voir Gabriel sous l'image d'un homme ayant les pieds étendus dans l'horizon céleste qui disait: Muhammad! Tu es le Messager d'Allah et moi je suis Gabriel…» Histoire de Tabari (1/532-533).
Le contenu de cette version est contesté parce que contraire aux versions authentiques. Selon ledit contenu, le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) rencontra Gabriel en rêve et non à l'état de veille. En plus, on y trouve que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Qu'est-ce que je vais lire? Or , les deux affirmations sont fausses car la rencontre eut lieu à l'état de veille et la réponse du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) fut: Je ne sais pas lire pour nier la capacité de lire alors que le contenu incriminé indique qu'il n'était pas illettré!
S'agissant de la chaîne de cette version, Cheikh al-Albani (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) en dit ceci: «Cette chaîne n'est pas une source de joie en raison de son opposition aux versions précédentes transmises par des hommes sûres. La chaîne comporte des lacunes. La première consiste dans la rupture car Oubayd ne fait pas partie des Compagnons. Il fut l'un des grands hommes de la génération suivant celle des Compagnons puisqu'il naquit du vivant du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). La deuxième lacune consiste dans la présence de Salamah- c'est le fils d'al-Fadhl al-Abrach. Al-Hafidz le qualifie de véridique mais commet beaucoup de fautes.
Je dis: « S'y ajoute qu'il est contredit parZiyad ibn Abdallah al-Bakaay, le rapporteur du livre as-Sirah qui l'a reçu d'Ibn Isaac et l'a transmis à Ibn Hisham, qui, lui, est qualifié par al-Hafedz de véridique et sûr dans ce qu'il rapporte à propos des invasions.
Ibn Hisham a rapporté ce hadith dans as-Sirah (1/252-253) d'après lui d'après Ibn Isaac sans l'extrait mis entre crochets qui véhicule l'histoire contestée , relative au désir ( de Muhammad) de se suicider. Il est probable qu'al-Abrach seul l'ait rapporté et non al-Bakkai. Dans ce cas, la version serait contestée pour un autre motif qui est le fait d'être en contradiction avec al-Bakkai qui est un maillon entre lui et Ibn Isaac comme les propos suscités d'al-Hafidz y font allusion. Il est encore probable qu'Ibn Hisahm ait supprimé l'extrait incriminé de son livre vu l'inconcevabilité de son contenu et sa contradiction avec l'infaillibilité du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). Ibn Hisahm dit dans l'introduction de son livre qu'il lui est arrivé de recourir à cette pratique (élimination d'informations douteuses). Il dit à ce propos : j'omets une partie des éléments cités par Ibn Isaac dans ce livre et qui ne concernent pas le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) et des choses qu'il est indécent de raconter. Tout cela se dit à supposer que l'extrait ne soit pas affecté par la lacune suivante. La troisième lacune consiste dans la présence d'Ibn Houmayd, de son vrai nom Muhammad ar-Razi, qui est très faible. Un groupe d'imams dont Abou Zour'ah ar-Razi l'a traité dementeur.
En somme, le hadith est faible quant à sa chaîne de transmission et contestable quant à son contenu. Un vrai croyant ne peut pas adhérer aux propos de ces faibles, propos qu'ils attribuent au Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) et selon lesquels il aurait eu l'envie de se tuer en se précipitant du haut d'une montagne, lui qui dit selon un hadith authentique: Celui qui se donne la mort en se précipitant du haut d'une montagne sera jeté dans la Géhenne où il continuera de dégringoler éternellement. (cité dans les Deux Sahih et dans at-Targhib (3/205). S'y ajoute que lesdits faibles ont contredit les rapporteurs sûrs qui ont rapporté le hadith de façon interrompue.» Silisalatoul ahadith adh-dhaifah wal-mawdhouha (10/455-457).
Cinquièmement,ce qui précède prouve la faiblessedes chaînes à travers lesquelles on a rapporté l'histoire de la tentative de suicide attribuée au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). La fausseté d'une partie de ces chaînes est aussi prouvée. Il est évident que leur contenu est encore contestable pour plusieurs considérations.
1. L'interruption momentanée de la révélation avait pour but de débarrasser notre prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) de la peur qu'il avait éprouvée tout au débutde la révélation divine. Elle devait servir à sa préparation pour la suite. Comment serait il prêt à la reprise de la révélation tout en éprouvant le désir de se suicider?
Ibn Touloune as-Salihi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: La sagesse qui sou tendait l'interruption de la révélation- Allah le sait mieux- était de débarrasser le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) de la frayeur qu'il avait ressenti et de lui redonner l'envie de recevoir la révélation. Souboul al-Houda war-rashad fii siirati khayril ibaad (2/272).
2. Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) n'avait jamais douté un seul instant de sa vocation de prophète. Allah l'avait consolidé grâce à la révélation qui lui parvenait. Le sentiment de frayeur qui accompagnait les premières manifestations de la révélation prouve son humanité et l'intensité de la révélation divine. En effet, le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) souffrait quand la révélation lui parvenait sous certaines de ses formes.
En somme, la tradition selon laquelle le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)aurait éprouvé l'envie de se suicidersuite à l'interruption de la révélation au début de la réception de son message n'est pas authentique. L'extrait cité dans le Sahih de Bokhari abondant dans ce sens ne remplit pas les critères établis par al-Bokhari pour admettre un hadith comme authentique. Dès lors, l'extrait ne doit pas être incorporé dans le Sahih. Al-Bokhari l'a cité comme étant des propos d'al-Zouhri et rien d'autre. C'est une déclaration transmise grâce à une chaîne interrompue donc inauthentique. Nous avons cité d'autres versions du hadithqui corroborentl'inauthenticitéde l'histoire aussi bien dans sa chaîne de transmission que dans son contenu.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A