Ma sœur , ma mère et moi-même nous nous sommes disputés avec le mari de ma mère car il l’avait frappée à la main et mon frère l’avait engueulé, attaqué et expulsé de la maison. Une fois dehors, il resta debout pendant deux minutes puis il dit: ouvrez moi la porte. Dès que ma mère lui ouvrit la porte, il lui dit : tu es répudiée. Après quoi ma mère referma la porte. C’était la troisième répudiation. Le lendemain, il vint dire qu’il avait prononcé la répudiation par nervosité et que celle-ci ne comptait pas et que lui et ma mère n’avaient pas divorcé. J’espère recevoir votre aide en me disant le statut de cette répudiation. Nous portons le voile et nous craignons que notre mère ne tombe dans un péché majeur.
Après avoir prononcé la troisième répudiation, il prétend l’avoir fait sous l’emprise de la colère..
Question: 169808
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
La répudiation prononcée sous l’emprise de la colère faitl’objet d’explications détaillées déjà données dans le cadre de la réponseréservée à la question n° 45174. Nous vousconseillons de présenter cette question à l’un des ulémas surs de votre paysafin qu’il écoute votre mère et son mari pour vérifier l’état de colère quiavait dicté la répudiation.
Cheikh ibn Outhaymine (puisse Allah lui accorder Samiséricorde) a dit après avoir évoqué des états de colère mentionnés dans unequestion qui lui était soumise: «Théoriquement, l’avis selon lequel larépudiation prononcée sous l’emprise de la colère n’est pas effective estl’avis le mieux argumenté. Cependant sur la plan pratique et pédagogique,devrions nous l’adopter et en faire une fatwa ou ne l’accepter que dans les casoù nous sommes sûr de la sincérité du mari? D’ailleurs, si nous disions sansréserve que la répudiation prononcée en cas de colère ne compte pas à cause dela fréquence des cas où l’on dit: j’ai répudié sous l’emprise de la colère,celuiqui s’exprime ainsi ne distingue pas entre le premier et le second degré ( dela colère) , ce qui s’assimile à une manière de jouer avec la répudiation.Voilà pourquoi donnersans restrictionune fatwa selon laquelle la répudiation prononcée en cas de colère n’est paseffective amène les gens à répudier leurs femmes dans la précipitation. Si onconstate que le mari est un homme droit qui n’agit pas à la légère, on peutémettre dans son cas que la répudiation qu’il a prononcé en cas de colère necompte pas. Si on constate qu’on a affaire à quelqu’un fait preuve de laxismeet veut renouer avec sa femme à tout prix, dans ce cas, on doit émettre unefatwa dans le sens de l’effectivité de la répudiation. Cette manière de traiterles cas relève de la politique humaine, politique qui revêt une grandeimportance dans la loi islamique même dans le domaine des affairessensibles. En effet, il arrive parfois qu’oninterdise un met licite à une personne déterminée parce qu’il lui protepréjudice tandis qu’on autorise à une autre personne de consommer le même metparce qu’il ne lui porte aucun préjudice.»
Extrait de charh al-moumti'(13/29).
Source:
Islam Q&A