Il a été rapporté que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: quiconque vend une maison ou une propriété foncière sans investir le prix dans le même secteur n’aura pas réalisé une opération bénie. Ce hadith est vérifié par Cheikh al-Albani (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). J’espère recevoir une explication détaillée de ce hadith , notamment le sens de la bénédiction citée dans la parole prophétique: …n’aura pas réalisé une opération bénie et l’expression investir dans le même secteur cela signifie-t-il qu’il faut se contenter d’acheter une autre maison ou de construire une autre maison ou de mettre en valeur un terrain? Pourquoi ne pas interpréter le hadith dans le sens de l’interdiction de l’usage du prix dans un secteur autre que celui de l’acquisition d’un autre terrain, de la construction d’une autre maison ou de la mise en valeur d’un terrain?
La signification du hadith qui dit: «quiconque vend une maison ou une propriété foncière sans investir le prix dans le même secteur n’aura pas réalisé une opération bénie»
Question: 172445
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Le hadith susmentionné a été rapporté par l’imam, Ahmad(17990) et Ibn Majdah (2481) d’après Said ibn Hourayth selon lequel leMessager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: quiconque vendune maison ou une propriété foncière sans investir le prix dans le même secteurmérite bien que son opération ne soitpas bénie. Ibn Madjah l’a rapporté (2482) d’après Houdhayfah ibn al-Yaman selonlequel le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) dit:quiconque ventdune maison ou une propriété foncière sans investir le prix dans le même secteurn’aura pas réalisé une opération bénie Le hadith est jugé bon par Cheikh al-Albani (puisse Allah lui accorder sa miséricorde) dans as-silsilah as-sahihah(5/326) en tenant compte de ses différentes versions et de celles qui lecorroborent.
Dans son explication du sens du hadith , al-Manawi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: celuiqui vend une maison… c’est parce que le prix reçu fait partie des chosesfutiles de la vie d’ici bas. Or Allah a créé la terre et en a fait l’habitat deses fidèles serviteurs et a créé les Deux Lourds (les humains et les djinns)pour qu’ils L’adorent, et fait de tout ce qui est sur terre une parure pourelle (nous les éprouvons pour savoir le quel d’entre eux accomplit la meilleureœuvre). Aussi les biens matériels constituent une épreuve (sauf pour ceux quibénéficient de la clémence de votre Maître) donc de sa protection. Les biens matériels étant descauses de péchés, on en retire la bénédiction divine. Quand le prix d’unemaison sert à acheter un magasin, le prix ne sera pas béni car l’opération vadans le sens contraire à celui de la gestion du Très haut de la terre selonlaquelle celle-ci doit rester un habitat (pour tous). Si on utilise le prixpour acquérir une autre maison, on se conforme à l’ordre établi (par Allah) cequi permet de bénéficier de la bénédiction répandue sur terre car cettebénédiction est intimement liée au (respect de la gestion) que le Très hautfait de sa créature.» Extrait d’al- Faydh al-Quadir -, 6/119).
Abou Dja’far at.-Tahawi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:on dirait qu’Ibn Ouyaynah force l’interprétation duverset de manière à y trouver qu’Allah le Puissant et Auguste a entendu dire:Il a l’a bénie et déterminé les quantités de la subsistance qu’il y a placées..Il entend par là parler de la terre. Par conséquent celui qui vend une maisonou un terrain a vendu un bien béni par Allah le Puissant et l’Auguste. Actepour lequel on le punit en rendant toute contrepartie acquise grâce au prix,comme des biens, notamment des immeubles, privée de la bénédiction divine.C’est à Allah le Puissant et Auguste que nous demandons l’assistance.» Extraitde bayan mouchkilal-aathar,9/206.
Al-Moulla Ali al-Quari dit: al-Moudzhir dit:cela signifie que la vente de maisons et de terrains pour utiliser le revenu dans l’acquisition debiens meubles n’est pas recommandé en raison des nombreux avantages despremiers biens et de la rareté des dommages auxquels ils sont exposés car on neles vole pas et ils ne subissent pas de raides contrairement aux biens meubles.Il vaut mieux ne pas vendre ce type de biens. Si toutefois on les vend, qu’onutilise le revenu pour acquérir un terrain ou une maison (meilleurs) . Extraitde mirqat al-mafatih,un commentaire de michkaat al-massabih, 5/1983.
Quant aux propos:l’investir dans le même secteur ilssignifient qu’on utilise le fuit de la vente pour acheter un autre terrain ouune autre maison car c’est de cette manière qu’on valorise la terre. Il n’ y aaucune différence entre le fait d’acheter une maison ou un terrain et le faitd’acheter un terrain pour y construire un immeuble, les deux optionscorrespondant à l’objectif visé qui est la valorisation de la terre.
Al-Manawi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: c’estparce qu’on demande à l’individu de laisser des traces sur terre. Quand ilsupprime les traces de son œuvre en la vendant parce qu’il désire le prix, onle sanctionne en le privant (de la bénédiction du prix). Extrait de Faydh al-Quadir, charh al-Djami’ as-Saghir, 6/121.
Ce jugement ne s’applique qu’au cas où la vente de lamaison ou du terrain ne répond pas à une nécessité. Si tel était le cas, commesi on a une detteà terme issu ou d’autres cas (contraignants), et si on ne disposait que de la maison à vendre, on ne tomberait pas dans le champ d’application du hadith. Bien au contraire, il faut vendre les biens en question pour pouvoir régler ses dettes.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A