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Le concours que des compagnons fortunés ont apporté au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) en matière alimentaire.

Question: 187715

Il y a de nombreux hadiths qui mentionnent que le Prophète (Bénéédiction et salut soient sur lui) a souffert de la faim. C’est le cas d’un hadith d’Aicha cité dpar al-Bokhari et Mouslim selon lequel le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) ne s’était jamais nourri correctement de pain de blé deux jours sucessifs jusqu’à sa mort. dans un autre hadith Nou’man ibn Bachir (P.A.a)  affirme n’avaoir jamais vu le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) manger des dattes jusqu’à satiété. (Mouslim). La question est la suivante: n’ y avait il pas  autour du Prophète des compangons en  mesure de lui fournir de la nourriture? Outhamane ibn Affan (P.A.a) faisait il patie des compagnons riches. Le musulman n’a-t-il pas le devoir  de s’intéresser et de prendre soin de son confrère en religion? Que dire quand il s’agit du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)? J’espère recevoir un eclairage sur la question.

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui) faisait partie des hommes les plus renoncés (aux choses superflues de ce bas monde). Il n’avait pas laissé les biens matériels occuper la moindre place dans son coeur et son esprit. Ahmad (7120) a rapporté qu’Abou Hourayrah a dit: « Gabriel était venu s’asseoir aux côtés du Prophète (Bénédiction et salut soient  sur lui). Quand ce dernier regarda le ciel, il s’aperçut à sa grande surprise qu’un ange descendait du ciel. Gabriel lui dit: cet ange n’était pas descendu depuis  sa création. Quand ledit ange acheva sa descente, il dit: ô Muhammad! Ton Maître  m’a dépêché auprès de toi (pour te demander si tu veux être un roi -prophète ou un escalve -messagerr… Gabriel intervint : Muhammad! Reste humble devant ton Maître. Muhammad dit: Plutôt un escalve-messager. (jugé authentique par al-Albani dans as-Sahihah (1002). Al-Baghawi a rapporté dans Charh as-Sunna (5/442) qu’Aicha a dit: J’ai dit : ô Messager d’Allah! Mange accoudé car c’est plus commode pour toi. Il fit un geste en inclinant sa tête au point qu’elle faillit toucher le sol avant de dire: non, je mange comme le fait un esclave et m’assois comme le fait un esclave… (Jugé authentique par al-Albani dans as-Sahihah (544). Les hadiths relatif à son ascèse et son éloignement du clinquant de la vie d’ici-bas sont trop nombreux pour être recensés. Pour  avoir des explications exhaustives mettant en relief le renoncement du Prophète (Bénédiction et salut soient  sur lui) au monde, se réferer à la réponse donnée à la question n° 154864.

Deuxièmement, au début de l’islam, la majorité des compagnons du Prophète (Bénédiction et salut soient  sur lui) connaissaient la même situation que lui ou presque. Ce qui s’atteste dans ce hadith d’al-Bokhari (4242) reçu d’Aicha (P.A.a) qui dit: Lors de la conquête de Khaybar, nous avons dit: à partir de maintenant, nous allons pouvoir nous rassatier de dattes. Al-Hafidh (Puisse Allah lui accorer sa miséricorde) commente: le hadith fait allusion au fait qu’avant la conquête de ladite localité ils menaient une vie austère.» Il poursuit plus loin: La vérité était que beaucoup d’entre eux avaient vécu difficilement à La Mecque avant l’Hégire. Une fois installés à Médine, la plupart d’entre eux continuèrent de baigner dans la même situation qu’auparavant. Les ansar (population autoctones leur offrirent gratitutement logis et leur prêtèrent des chamelles laitières. Quand ils conquirent Nadhir et d’autres localités, ils rendirent les chamelles.

Quand Allah leur permit de réaliser d’autres coquêtes, ils se mirent à faire des dépenses dans le cadre des aumônes, de l’équippement des armées et d’autres chapitres de bienfaisance. Certains donnaient tous leurs biens en aumône, d’autres en donnaient la moitié, d’autres encore équipaient des combattants ou prenaient en charge leurs familles pendant leur absence.Ils ne désiraient pas  s’acaparer des biens mondains car cela ne leur venait même pas à l’esprit.

Ahmad a rapporté dans az-Zouhd (p.36) que Said ibn Djoubayr a dit: on ne reconnaissait pas Abdourrahman ibn Awf (P.A.a) quand il se trouvait au milieu de ses esclaves. Pourtant il faisait partie des riches compagnons (du Prophète).

Troisièmement, qu’on ne croie surtout pas que les compangons ne tenaient pas compte des difficultés vitales du Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui) ou qu’ils fermaient les yeux la-dessus. Ils savaient certes qu’il aurait pu, s’il l’avait voulu invoqué Allah Très haut pour qu’Il le rendît assez riche. Il est certes vrai qu’ils lui apportaient des chamelles laitières, des présents et des moyens d’offrire de l’hospitalité ( à ses hôtes). Les Ansar étaient les premiers à agir de la sorte. A ce propos,al-Bokhari (2567) et Mouslim (2972) ont rapporté qu’Aicha (P.A.a) a dit à Ourwa: Neuveu! Nous restions trois mois successifs sans que du feu fût allumé dans les chambres du Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui). Ourwa lui dit: Tante! De quoi vous nourrissiez vous?- Des deux noires: la datte et l’eau! Cependant le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui) avait des voisins Ansari qui possédaient des chamelles laitières et ils offraient du lait au Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui) qui le partageait avec nous.»

Al-Bokhari (2574) et Mouslim (2441) ont rapporté d’après Aicha (P.A.a) que les gens préféraient remettre leurs dons au Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui) le jour qu’il passait chez Aicha et cherchaient en agisant ainsi à faire plaisir au Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient  sur lui). De nombreux hadiths abondent dans ce sens. D’après Aicha (P.A.a) ils égorgèrent un mouton…Le Prophète (Bénédiction et salut soient  sur lui) dit: qu’est ce qui en reste? Aicha lui dit: il n’en reste que l’épaule…» Tout en reste exception faite de l’épaule!! Rétorque-t-il (Rapporté par Ahmad (2372) et at-Tirmidhi (2470) et qualifé d’authentique par ce dernier).

 Les membres de sa noble famille lui ont emboité le pas et poussé l’altruisme au point d’oublier leurs propres parts. D’après Hisham ibn Ourwa qui le tenait de son père, Mouawia ibn Abi Soufyan envoya à Aicha (P.A.a) cent mille, et elle le redistruba de sorte à n’en garder aucune partie. Barirah lui dit: tu observes le jeûne. Ne prends-tu pas un dirham pour nous acheter de la viande avec? Aicha dit: Si on me l’avait rappelé à temps, je l’aurais fait. (Rapporté par al-Hakim dans al-Moustadrak,4/15) adh-Dhahbi se tut dessus dans son abrégé.

Allah le sait mieux.

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