Chez nous, c’est l’Etat qui organise le pèlerinage. Une fois les candidats au voyage sélectionnés, l’Etat les oblige à verser une somme d’argent en dinars. Cette somme couvre les frais d’hébergement. Une partie de l’argent, convertie en rial, ne nous sera remise qu’au jour du départ pour le pèlerinage. Comment juger une telle transaction? L’argent reçu est il licite, vu qu’il n’ y a pas une voie pour faire le pèlerinage en dehors de la voie officielle?
Le statut de celui qui est contraint de s’engager dans une opération financière illégale dans le cadre des formalités de présentation d’un dossier pour le pèlerinage.
Question: 191231
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Cette opération qui consiste à percevoir des dinars pourrendre une parties des sommes perçues en une autremonnaie au jour du départ est une opération non permise car il s’agitd’une opération de change. Or en matière dechange, la remise des monnaies doit se faire immédiatement pour éviter le riba liée au retardement de la remise de l’objet du change.
Al-Bokhari a rapporté dans son Sahih(2060) qu’Aboul Minahal adit: «J’ai interrogé al-Baraa ibn Azibet Zeyd ibn al-Arquam àpropos du change. Ils ont dit: nous étions des commerçants du temps du Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) et avions interrogé le Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui)sur la question. Il avaitréponduen ces termes:S’il s’agit d’une remise de main en main, il n’ y a aucuninconvénient. Si l’un des objet est remis plus tard, c’est invalide.
Mouslim arapporté dans son Sahih (1587) d’après Oubadah ibn Samitque le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «]L’échange de[ l’or contre de l’or, de l’argent contre del’argent, de l’orge contre de l’orge, du blé contre du blé, de la datte contrede la datte, du sel contre du sel, doit se faire avec l’égalité des quantitéset la remise séance tenante des objets échangés. Quand les espèces ne sont paslesmêmes, vous pouvez les vendre commevous le voulez, à condition que de la remise immédiate des objets de laopération.
Ce que soutiennent l’ensemble des ulémas contemporains etles académies de jurisprudence, c’est que les monnaies en cours de nos jourssont soumises aux dispositions qui régissent l’or et l’argent. Cela a déjà été expliquéexhaustivement dans la fatwa n° 129043.
Cela dit, il n’est pas permis aux responsables depratiquer une telle opération. Bien au contraire, ils doivent la modifier pouren éliminer l’aspect contraire à la loi religieuse. Cela peut se faire endemandant au pèlerin de faire son versement avec la monnaie qui va lui être remisplus tard (le rial saoudien), s’ils veulent documenter sa demande et vérifierses papiers et s’assurer qu’il a la capacité financière permettant de prendreen charge les frais du voyage, soit en lui remettant l’argent en la monnaie duversement ou par d’autres opérations justes.
Si cela s’avère impossible ou si les services concernésn’acceptent pas de changer leur manière de faire et si vous n’avez pas une autrepossibilité de faire le pèlerinage, il n’ y a aucun inconvénient à ce que vousacceptiez les règle du jeu. Le péché qui en découleraincomberaau service chargé del’organisation du pèlerinage dans votre pays. Voir la réponse donnée à la question n° 72268.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A