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La bonne conduite du Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) à l’égard de ses femmes

Question: 191429

La dame Aicha (P.A.a) raconte: «Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) vint chez moi un jour autre que celui qui me revenait pour passer la nuit. Il frappa à la porte. Quand j’ai entendu frapper, je suis sorti pour ouvrir la porte.

Tu ne m’a pas entendu frapper.

Si, mais je voulais que les femmes sachent que tu es venu chez moi en dehors de mon tour.

Abou Baker ibn Abi Chayba nous a raconté d’après  Chababa ibn Souwar que Souleymane ibn al-Moughira lui a rapporté qu’Anas a dit: «Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) avait neuf femmes et avait fixé l’ordre de passage chez elles de sorte que quand il passait chez l’une d’entre elles, il ne revenait chez elle que neuf jours plus tard. Elles se rassemblaient toutes chaque nuit chez celle qui a son tour. Une fois, il était chez Aicha quand Zaynab arriva et il lui tendit sa main. Aicha lui dit: c’est Zaynab. Le prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) replia sa main.

La question qui se pose est: pourquoi le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) se rendit-il auprès d’Aicha dans un jour qui ne lui appartenait pas alors que selon le hadith ci-dessus cité il s’abstint de serrer la main à la dame Zaynab pour faire plaisir à la dame Aicha, bien que le tour revînt à Zaynab?

Aicha raconte: «Les épouses du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) envoyèrent sa fille, Fatima, auprès de lui. Elle demanda l’autorisation d’entrer alors qu’il était dans ma couverture. Il l’autorisa à entrer. Elle dit: «O Messager d’Allah! Tes épouses m’ont déléguée pour réclamer le même traitement que celui que tu réserves à la fille d’Abou Khouhafa. Pendant ce temps, dit Aicha, je suis resté silencieuse. Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lui dit:

Fillette! N’aimes-tu pas ce que j’aime?

Si.

Alors, aime celle-ci (Aicha)!

Après avoir entendu les propos de son père, Fatima retourna auprès des épouses du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) et leur communiqua sa réponse. Elle lui dit: «Tu ne nous a été d’aucune utilité. Retourne auprès du Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) et dis-lui que ses épouse lui demandent de les traiter comme il le fait avec la fille d’Abou Qouhafa. Fatima leur dit: Par Allah! Je ne lui en parlerai plus.

Aicha poursuit:«Les épouses du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) envoyèrent Zaynab bint Djahch qui jouissait du même rang que moi (elle était aussi belle et aussi aimée du Messager qu’Aicha). Elle demanda l’autorisation d’entrer chez le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) qui se trouvait dans mon lit d’Aicha comme c’était le cas lors du passage de Fatima. Le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) l’autorisa à entrer. Elle dit: «Ô Messager d’Allah! Tes femmes demandent que tu les traites comme tu le fais avec la fille d’Abou Qouhafa… puis elle s’attaqua outrancièrement à moi alors que j’observais le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) et attendait un signal de sa part pour répondre à Zaynab. Avant que celle-ci ne quittât les lieux, je compris que le Messager ne désapprouvait plus que je me vengeasse. Quand je mis à  lui répondis, je ne m’arrêtai avant de la réduire au silence. Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dit en souriant: Voilà la fille d’Abou Baker!
La question est que l’équité qu’elles réclamaient était d’ordre sentimental et dépassait la capacité du Messager puisqu’il dépendait d’Allah le Transcendant. Mais pourquoi le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) se contenta-t-il de prendre fait et cause pour Aicha au lieu de rassurer ses femmes?!

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, leProphète (Bénédiction et salut soient sur lui) avait l’habitude de réserver unbon traitement à ses épouses. Il était un homme de bonne compagnie et d’unegrande noblesse d’âme. Il s’assoyait avec elles, s’entretenait familièrementavec elles, veillait avec elles et leur réservait un traitement aussi équitableque possible. Néanmoins, il se passaitentre ses femmes (P.A.a), fussent-elles les mères des croyants, ce quise passe entre coépouses. Mais leur piété, leur foi, leur chasteté et leurretenue modéraient leurs réactions.

On s’attend à ceque la femme croyante gère sa jalousie bien mieux que les autres femmes parceque plus inspirée par la foi et la morale.

La vérité estque quand un croyant pieux et probe lit la parole d’Allah Très-haut: LeProphète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes; et sesépouses sont leurs mères. (Coran,33:6), il observeles règles de la bonne conduite et évite de s’exposer à des obsessions. Nevoyez vous pas que même avec sa propre mère qui l’a mis au monde, il fait beaucoupde concessions, ferme les yeux sur pas mal de choses et se garde de se disputeravec elle à propos de tout acte ou parole? Le Messager (Bénédiction et salutsoient sur lui) et les membres de sa famille méritentplus que les autresle respect et la vénération; ils doivent êtrel’objet de tout beau traitement!!

Deuxièmement, lehadith rapporté d’après Aicha selon lequel elle a dit:« Le Messager d’Allah(Bénédiction et salut soient sur lui) vint chez moi un jour autre que celui quime revenait pour passer la nuit. Il frappa à la porte. Quand j’ai entendufrapper, je suis sortie pour ouvrir la porte.

Tu ne m’a pas entendufrapper.

Si, mais jevoulais que les femmes sachent que tu es venu chez moi en dehors de mon tour.Ce hadith est cité par adh-Dhahabi dans Siyarou alaam an-Noubalaa (2/174) par la voie d’Ahmad ibn Oubayd Allah an-Narsi d’après yahya al-Khawwas d’après Mouhadjir d’après Hisham d’aprèsson père qui le tenait d’Aicha. Or, cette chaîne est peu fiable et ne peut passervir d’argument.

Cheikh Abdoul Qadir al-Arnaout (Puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) dit dans son commentaire sur Siyar:Je ne connais pas la biographie de Yahya al-Khawwas. Quant à Mouhadir, ilest le fils d’al-Mouwarri. Abou Hatimdit de lui qu’il n’était pas fort. Ahmad, lui, dit qu’il était peu rigoureux.Aussi ne peut-on pas se fier à un tel homme.

Troisièmement,quant à l’autre hadith, il est rapporté par Mouslim (1462) d’après Anas (P.A.a)qui a dit: «Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) avait neuf femmeset avait fixé l’ordre de passage chez elles de sorte que quand il passait chezl’une d’entre elles, il ne revenait chez elle que neuf jours plus tard. Ellesse rassemblaient toutes chaque nuit chez celle qui avait son tour. Une fois, ilétait chez Aicha quand Zaynab arriva et il lui tenditsa main. Aicha lui dit: c’est Zaynab. Le prophète(Bénédiction et salut soient sur lui) replia sa main. Une altercation opposales deux dames (Aicha et Zaynab) au moment où laprière allait être célébrée. Abou Baker, qui passait par là, entendit leurs voieset dit: «ô Messager d’Allah! Sors pour aller prier et mets du sable dans leursbouches! Aicha se dit: Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)va vite terminer sa prière et Abou Bakerviendra me traiter comme il le voudra! Quand le Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui) acheva saprière, AbouBaker adressa de vifs propos à sa fille et lui dit: Tu te comportes comme ça?!

An-Nawawi (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: Les femmes se rassemblaient de leurplein gré. Quant au fait de tendre la main à Zaynabet les propos d’Aicha:C’est Zaynab on dit qu’il nele fit pas exprès puisqu’il la confondit avec Aicha , la propriétaire de la chambre, puisqu’on étaiten pleine nuit à un temps où les chambres ne possédaient pas de lampes. On ditaussi que de tels gestes étaient acceptables pour les femmes. Le hadith révèleles bonnes mœurs du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) et son soucide ménager tout le monde.»

Quatrièmement, al-Bokhari(2581) et Mouslim (2442) rapportèrent d’après Aicha (P.A.a): «Les épouses duProphète (Bénédiction et salut soient sur lui) envoyèrent sa fille Fatimaauprès de lui. Elle demanda l’autorisation d’entrer alors qu’il était dans macouverture. Il l’autorisa à entrer. Elle dit: «O Messager d’Allah! Tes épousesm’ont déléguée pour réclamer le même traitement que celui que tu réserves à lafille d’Abou Khouhafa. Pendant ce temps je suis restésilencieuse. Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lui dit:

Fillette!N’aimes-tu pas ce que j’aime?

Si.

Alors, aimecelle-ci (Aicha)!

Après avoirentendu les propos de son père, Fatima retourna auprès des épouses du Prophète(Bénédiction et salut soient sur lui) et leur communiqua sa réponse. Elle luidit: «Tu ne nous a été d’aucune utilité. Retourne auprès du Messager d’Allah(Bénédiction et salut soient sur lui) et dis-lui que ses épouse luidemande de les traiter comme il le fait avecla fille d’Abou Qouhafa. Fatima leur dit: Par Allah!Je ne lui en parlerai plus. Ensuite, Les épouses du Prophète (Bénédiction etsalut soient sur lui) envoyèrent Zaynab bint Djahch qui jouissait du mêmerang que moi (elle était aussi belle et aussi aimée du Messager qu’Aicha).

Je n’avais pasvu une femme plus religieuse que Zaynab ni plupieuse, ni plus vraie dans son discours, ni plus soucieuse de bien entretenirses liens de parenté, ni plus prompte à donner de l’aumône ni plus volontairequant elle s’engageait dans une œuvre pie apte à la rapprocher d’AllahTrès-haut. Néanmoins, elle s’emportait vite et redevenait calme sitôt après.

Elle demandal’autorisation d’entrer chez le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui)qui se trouvait dans mon lit d’Aicha comme c’était le cas lors de l’arrivée deFatima. Le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) l’autorisa à entrer.Elle dit: ô Messager d’Allah! Tes femmes demandent que tu les traites comme tule fais avec la fille d’Abou Qouhafa…»Aicha poursuivit:«Puis elle s’attaqua outrancièrement à moi alors que j’observais le Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) et attendait un signal de sa partpour répondre à Zaynab. avant que celle-ci nequittât les lieux , je compris que le Messager ne désapprouvait plus que je me vengeasse.Quand je me mis à lui répondis, je nem’arrêtai avant de la réduire au silence. Le Messager d’Allah (Bénédiction etsalut soient sur lui) dit en souriant: Voilà la fille d’Abou Baker!

Les propos del’auteur de la présente question: Mais pourquoi le Messager (Bénédiction etsalut soient sur lui) se contenta-t-il de prendre fait et cause pour Aicha aulieu de rassurer ses femmes?! La réponse est parce qu’Aicha ne fit rein denouveau. Car elle était chez elle et avait son mari dans son lit puisque le tourlui était accordé. Il (le Prophète) savait que ce qui se passait ne relevaitque de la jalousie que ses belles mœurs et le bon traitement qu’il réservait àses femmes lui permettaient de tolérer.Son expression: Voilà la fille d’Abou Baker. est une référence à laforce de son argumentation. Selon al-Hafez, Aicha était noble, intelligente etbien instruite comme son père. Extrait de Fatehal-Bari (5/207).

An-Nawawi dit:La référence porte sur sa bonne compréhension des choses et ses vues justes.Extrait de charh an-Nawawisur Mouslim (15/207). Elle ne riposta contre sa sœur (coépouse) qu’après avoirsu que cela ne susciterait pas la colère du Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui). Du moment que ce fut Zaynab (P.A.a)qui attaqua la première, la permission donnée à Aicha par le Prophète(Bénédiction et salut soient sur lui) pour riposterétait conforme au traitement équitable desépouses. Si le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) lui privait dudroit de riposter , le contradicteur ignorant diraitque ce n’est pas équitable. Pourquoi ne pas lui permettre de riposter?

An-Nawawi (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: Le hadith indique qu’elle (Aicha) sefit justice puise qu’on le lui pas interdît. Extrait de charhan-Nawawi sur Mouslim (15/207).

Al-Hafedz ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:« An-Nassai et Ibn Madja ont citésur la base d’une chaîne de rapporteurs d’après Tariqat-Taymi d’après Ourwa quile tenait d’Aicha qu’elle a dit: Zaynab bint Djahsh entra et m’insulta.Quand le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) lui intima l’ordre dese taire, elle refusa. C’est alors que le Prophète (Bénédiction et salut soientsur lui) me dit: insulte-la. Ce que je fis. Extrait de Fatehal-Bari (5/99).

En somme, quel’auteur de la présente question et les autres sachent que le Messager d’Allah(Bénédiction et salut soient sur lui) était l’homme qui réservait le meilleurtraitement aux autres, le meilleur pour sa famille, celui de tous les hommesqui devait se conformer à l’équité et à la belle conduite en toute chose,importante ou insignifiante.

Méditez laréponse qu’il donna à l’hypocrite et grossier qui remit en cause se manière derépartir le butin en lui disant: Messager d’Allah! Sois équitable! Le Prophète(Bénédiction et salut soient sur lui) lui dit: Quel malheureux! Qui est-ce quiobserverait l’équité, si je ne le faisais pas?! Si je ne suis pas équitable, tuseras alors bien déçu!

Quand l’auteurde la présente question reçoit des propos clairs prononcés par les ulémas pourexpliquer les conditions de vie du Prophète (Bénédiction et salut soient surlui), notamment sa belle conduite, ses belles mœurset sa manière de traiter avec les autres, elledoit en avoir une bonne compréhension et éviter de se livrer à des conjecturesillusoires. Si elle n’arrivait pas à encomprendre un aspect, qu’elle retienne un principe général: Quel malheureux!Qui serait juste, si le Messager d’Allah ne l’était pas?! Qui mériterait mieuxle Beau si ce n’était le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient surlui)? Se référer à la réponse donnée à la questionn° 7878 et à la réponse donnée à la questionn° 34701.

Allah le sait mieux.

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