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Est il institué de se passer de la prosternation de réparation dans la prière du vendredi et dans celles marquant les Deux Fêtes?

Question: 191730

On m’a dit qu’il n’est pas permis de procéder à une prosternation de réparation au cours d’une prière du vendredi ou dans les prières marquant les Deux Fêtes. Est-ce exact? J’ai cherché dans votre site mais je n’ai trouvé aucune réponse à ce propos. Veuillez me répondre à la lumière d’arguments religieux. Puisse Allah vous récompenser par le bien.

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, on a déjà parlé du statut de laprière de la Fête dans le cadre des réponses données à la question n° 48983 et à la questionn° 49014. Dans la réponse donnée à la questionn°45456, il a été dit que laprosternation de réparation concerne aussi bien la prière obligatoire que laprière surérogatoire. C’est l’avis de la majorité des ulémas. En principe, ilest institué de procéder à cette prosternation à l’avènement de sa cause. Le législateur n’aétabli aucune distinction entre la prière obligatoire et la prièresurérogatoire.

Cheikh Ibn Baz (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) a dit: La prosternation de réparation estinstituée dans toutes les prières, obligatoires et surérogatoires, vu la portéegénérale des hadiths. Extrait de Madjmou’ Fatawa Ibn Baz (30/13).

Le caractère obligatoire de la prière duvendredi ne fait l’objet d’aucune divergence. La réparation d’un manquement quiy est commis grâce à une prosternation est plus confirmée. Quant à la prièremarquant la Fête, qu’on la considère comme obligatoire ou surérogatoire, ellen’en est pas moins une prière. Si on y commet une faute, on doit la réparer parla prosternation prévue. Nous n’avons trouvé aucun ulémasissus des écoles juridiques suivies ni d’autres parmi les imamsjurisconsultes quelqu’un qui fait la distinction entre les prières du vendrediet des Fêtes et les autres prières en ce qui concerne la nécessité de procéderà une prosternation de réparation en cas de nécessité.

Cependant, l’avis le plus répandu au sein desdernières générations de hanafites est qu’il vaut mieux s’abstenir de laditeprosternation dans les prières du vendredi et des Deux Fêtes accomplies enprésence d’un grand nombre de fidèles afin d’éviter de semer la confusion ausein prieurs. Pourtant, s’agissant du fondement du jugement, ils ne font aucunedistinction entre la prière obligatoire et la prière surérogatoire par rapportà la nécessité de les réparer au besoin par ladite prosternation. Mais ils netrouvent bon de s’en passer que quand on prie en présence d’une grande foulepour la cause exceptionnelle déjà citée.

Bourhanouddineal-hanafi al-Boukhari ditdans al-Mouhit (2/229) dit: Il dit dans al-Asl: la faute commise au cours d’une prière duvendredi ou celles marquant les Deux Fêtes est comme celle commise dans uneprière obligatoire car la prière du vendredi et celles des deux Fêtes sontégales aux autres prières par rapport aux facteurs qui les annulent. Dès lors , elles doivent être égales par rapport à leurréparation. Toutefois,il y a parmi nosmaîtres certains qui disent qu’on ne se prosterne pas pour une faute commisedans la prière du vendredi oucellesmarquant les Deux Fêtes afin d’éviter de semer le trouble au sein des fidèles.

Abou Baker al-Haddadi,l’auteur de al-Djawharah an-nayyirah(1/95) dit: La faute commise dans une prière du vendredi ou dans cellesmarquant les deux Fêtes est la même. Ce qui signifie qu’on se prosterne danstous les cas. Parmi les maîtres, il y a certains qui disent que l’imam ne doitpas effectuer cette prosternation pour lesdites prières afin de ne semer laconfusion au sein de ceux qui prient derrière lui.

Dans al-Hachiyah(2/157), Ibn Abidinedit: «Ce qui est préféré chez les derniers (ulémas hanafites) est des’abstenir de la prosternation au cours d’une prière du vendredi ou des deuxFêtes afin d’éviter que des ignorants croient qu’on augmente les prières (concernées).C’est encore ce qui est dit dans as-Siradj. Ilne s’agit pas de dire que cela n’est pas permis, mais plutôt d’indiquer qu’ilvaut mieux s’en passer pour ne pas troubler les gens.

Il est clair à travers les propos d’Ibn Abidine et d’autres que la parole qui porte surl’omissionde la prosternation n’estrépandue qu’au sein des ulémas hanafites des dernières générations. Quant auximams des écoles juridiques et les premières générations hanafites,c’est avis n’était pas connu chez eux . C’est plutôt le contraire qui était soutenu par eux,comme cela apparait des citations précédentes. VoiciMuhammad ibn al-Hassan ach-Chaybani,le compagnon d’Abou Hanifah qui a développé sonécole, le jurisconsulte de l’Iraq qui pensait que la prosternation de réparationconcernant toutes les prières.

Abou Soulaylmane al-Djousdjani a dit: J’ai dit à Muhamadibn al-Hassan: pense-tu que la prosternation deréparation s’applique également à la prière du vendredi, à la prière marquantles Deux Fêtes et aux prières surérogatoires? Il dit : oui. (al-Mabsout,1/383).

Voilà la vérité conforme à l’avis de la majorité des ulémas. L’avis attribué plus haut aux ulémas des dernières générations hanafites est un avis d’approbation mais il reste moins argumenté et partant mois évident. Ce qui est juste c’est l’avis précédent qui veut que la prosternation en question s’applique à toute prière, obligatoire ou surérogatoire, quand sa cause se présente. Aucune distinction n’existe entre la prière marquant les Deux Fête ou celle du vendredi ou autre et les prières obligatoires ou surérogatoires.

Allah Très Haut le sait mieux.

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