Que doit elle faire en cas d’enchevêtrement entre le cycle menstruel et l’état de propreté?
Question: 198233
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
La propreté rituelle chez la femme se traduit par deux signes: le premier consiste dans l'apparition des pertes blanches. Le second consiste dans la cessation de l'écoulement du sang des règles de sorte que quand la femme introduit un morceau de coton dans son vagin, il ressortirait propre sans porter une trace de sang jaune ou foncé.
Certaines femmes constatent leur propreté (rituelle) grâce à l'apparition des pertes blanches. D'autres ne les voient pas mais trouvent dans le dessèchement complet (du vagin) un signe parfait du recouvrement de la propreté rituelle. Les pertes blanches ressemblent à un fils blanc qui s'écoule du vagin au cours des derniers jours du cycle menstruel et qui constituent un signe du retour de l'état de propreté rituelle. On dit encore qu'elle est un liquide blanc qui apparait au terme du cycle. Voir l'encyclopédie juridique koweitienne (23/279).
Deuxièmement, dès que le sang des règles cesse de s'écouler et que le vagin se dessèche complètement, vous avez recouvré votre état de propreté. Ne tenez plus compte dès lors de l'apparition d'un liquide jaune ou autre, vu le hadith d'Oum Atiyya (P.A.a) qui dit: Nous ne tenions pas compte des traces foncées ou jaunes apparaissant après le recouvrement de l'état de propreté. (Rapporté par Abou Dawoud (307) et jugé authentique par Cheikh al-Alani.
An-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : le signe de la fin des règles et du retour de l'état de la propreté rituelle consiste dans la cessation de l'écoulement du sang et de l'apparition des traces jaunes et foncées. Dès que le sang cesse de couler, l'intéressée recouvre son état de propreté; qu'elle constate une mouillure blanche ou pas. Extrait d'al-Madjmou (2/562).
Les ulémas de la Commission permanente (4/206) ont été interrogés en ces termes: «La femme constate à la fin de ses règles l'apparition de traces de couleur brune foncée en petite quantité et répandue sur une petite surface mais qui ne constituent pas un signe de la persistance des règles. Cela peut continuer deux jours ou plus…Que l'intéressée doit elle faire? Doit elle prier et jeûner? Faut il qu'elle attende le recouvrement de son état de propreté marqué par dessèchement complet ou par le signe (habituel)?
Voici leur réponse: «Quand la femme recouvre son état de propreté rituelle à la fin de son cycle menstruel puis constate des secrétions après le retour de cette propreté marqué par le dessèchement du vagin ou l'apparition des pertes blanches , elles ne doit pas considérer les secrétions comme une partie des règles car elles sont assimilables à l'urine. Qu'elle se nettoie et fasse ses ablutions normales. Ce phénomène arrive chez un grand nombre de femmes et elles n'en continuent pas mois à se considérer comme rituellement propres et accomplissent les prières et le jeûne du Ramadan. Ila été rapporté de façon sûre d'après Oum Atiyya (P.A.a) qu'elle a dit: Nous ne tenions aucun comte des traces jaunes et foncées apparaissant après le recouvrement de la propreté. (Rapporté par Abou Dawoud grâce à une chaîne sûre) al-Bokhari l'a encore rapporté sans mentionner l'expression 'après le recouvrement de l'état de propreté'
On trouve encore dans les fatwas de la Commission Permanente (4/222) deuxième collection:« Nous avons que la propreté se traduit par deux choses: le dessèchement du vagin ou l'apparition des pertes blanches. Mon problème est que je constate le dessèchement du vagin puis quelques jours plus tard, apparaissent les pertes blanches. Parfois je constate le dessèchement du vagin puis apparaissent des traces foncées ou jaunes..
Voici leur réponse:« Quand la femme qui voit ses règles recouvre complètement son état de propreté rituelle, elle ne doit pas tenir compte de ce qui apparait plus tard en fait de traces foncées ou jaunes comte tenu de la parole d'Oum Atiyya (P.A.a):Nous ne tenions pas compte des traces jaunes ou foncées apparaissant après le recouvrement de l'état de propreté.
Si les secrétions jaunâtres ou foncées apparaissent immédiatement après la cession de l'écoulement du sang des règles, l'intéressée ne doit pas s'empresser à prendre le bain prévu car les traces jaunâtres apparaissant après le sang des règles indique qu'on n'est pas complètement débarrasse des règles. C'est ce qui fit dire à Oum Atiyya 'après le recouvrement de la propreté' pour indiquer que les traces jaunâtres ou foncées parues avant le recouvrement de l'état de propreté ont un effet car ces traces prouvent que l'intéressée n'est pas encore rituellement propre.
Quant au fait d'attendre la durée de 15 jours, elle concerne la femme qui n'a vu aucun des deux signes précédents révélateurs de la propreté. Bien au contraire, si le sang continue de s'écouler, l'intéressée doit attendre l'écoulement de 15 jours puis elle se purifie, se remet à prier et à jeûner, selon l'avis de la majorité des jurisconsultes. Auparavant, quand elle constate le recouvrement de l'état de propreté, elle agit en conséquence, reprend les prières et le jeûne comme on l'a déjà dit précédemment. Voir al-Moughni d'Ibn Qoudama (1/214) et la réponse donnée à la question n° 95421 .
Troisièmement, s'agissant du rattrapage des prières ratées, vous en êtes excusée parce que vous ignoriez le statut légal de la pratique et que vous aviez fait interroger un cheikh ou un mufti qui vous a donné un avis que vous avez appliqué. C'est encore une excuse, même si vous aviez agi selon une fatwa erronée en réalité. Pour davantage d'informations, voir la réponse donnée à la question n° 45885.
Le conseil que nous vous donnons est de ne pas céder aux multiples obsessions et doutes car elles peuvent entraîner l'invalidité de vos actes cultuels et vous troubler . Il s'y ajoute que quand on s'ouvre une telle porte, on ne s'en sortira jamais. Pire, quand on cède aux obsessions, Satan continuera à nous y plonger.
Cheikh ibn Outhaymine (Puisse Allah vous accorder Sa miséricorde) dit:« Quand des obsessions s'emparent de quelqu'un, elles le poussent à douter de tout: de ses ablutions, de ses prières et de son jeûnes. Il ne faut pas tenir compte de telles obsessions car elles sont pathologiques.
Le discours (religieux) est adressé à l'être humain sain de corps et d'esprit. Celui qui doute de tout est mentalement instable. Dès lors, il ne compte pas.» Extrait de ach-charh al-moumt'i (3/379).
Nous demandons à Allah de faciliter vos affaires et vous sortir de votre épreuve.
Allah le sait mieux.
Source:
Islam Q&A
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