n tant que fille, quand j’ai eu mon premier cycle menstruel, j’étais très timide, je ne me suis pas abstenue de faire la prière pendant les jours de mon cycle car j’avais honte d’entendre ma famille me demander pourquoi je ne priais pas?
A plusieurs reprises, je me suis retrouvée confuse face à mes sœurs pour lesquelles il m’arrivait parfois de leur diriger les prières nocturnes surérogatoires. Je ne me comportais ainsi qu’à cause d’un excès de timidité. Comment juger cela? Faut-il que je procède à un acte expiatoire?
Comment juger l’acte d’une femme qui dirige la prière pour ses proches alors qu’elle voit ses règles et comment juger la prière de celles qui ont prié derrière elle?
Question: 198569
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Premièrement, les menstrues sont imposées par Allah aux femelles issuesd’Adam. Elles sont naturelles chez les femmes. Il n’est permis à personne decommettre un acte interdit par Allah tout en se laissant embellir l’idée selonlaquelle cela relève de la timidité qu’inspirent les règles. Agir ainsi relève,en réalité, de la faiblesse et de l’incapacité de se conformer à l’ordred’Allah. La timidité (excessive) n’apporte rien de bon comme le montre ce quivous est arrivé et les maux purs qui en découlent fréquemment. La pudeur quidicte un tel comportement n’est pas celui louée dans la loi d’Allah.
Les ulémas sont unanimes à interdire la pratique de laprière pendant le cycle menstruel et les couches. Si une femme qui voit sesrègles passe outre et se met à prier ,elle désobéit àAllah et commet un énorme péché.
Votre devoir est de vous repentir devant Allah,l’Auguste, pour avoir commis cet acte condamnable et de demander pardon pourvotre péché et d’éviter de récidiver, même si Satan devait continuer à vousembellir (de fausses idées) et de vous faire croire que vous êtes excusable. Lavraie pudeur provient d’Allah et consiste à avoir honte qu’Il vous voitcommettre un tel acte condamnable, à savoir prier alors qu’on n’a pas acquis lapropreté rituelle requise et violer l’ordre divin interdisant la prière à lafemme indisposée.
An-Nawawi (Puisse Allah luiaccorder Sa miséricorde) a dit: Toute la umma est d’accord qu’il est interdit à la femme qui voitses règles de pratiquer la prière; qu’elle soit obligatoire ou surérogatoire.Extrait d’al-Madjmou (2/351).
Cheikh Ibn Outhaymine (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes:Est-il permis à la femme qui voit ses règlesde prier par timidité?
Voici sa réponse: «Il n’est paspermis à une telle femme de prier, compte tenu de la parole du Prophète(Bénédiction et saluts soient sur lui) rapporté par Abou Said(P.A.a) en ces termes:N’abandonne-t-ellepas la prière et le jeûne quand elle voit ses règles? Ce hadith est cité dansles Deux Sahih. Une telle femme ne doit pas prier caril lui est interdit de le faire. Si elle le fait , sonacte restera invalide et elle n’aura pas à rattraper les prières passées. Cecis’atteste dans la parole d’Aicha (P.A.a):« On nous donnait l’ordre de rattraper le jeûne mais pasla prière.
Le fait pour l’intéressée de prier par timidité lui estinterdit. Elle n’a pas à prier quand elle voit ses règles ni après la fin decelles et avant le bain rituel à prendre. Si elle ne dispose pas de l’eau, ellepeut avoir recours à la purification à l’aide du sable, ce qui lui permet deprier jusqu’a à ce qu’elle retrouve de l’eau et puisse s’en servir pour selaver.» Extrait de Madjmou al-fatawa (11/271).
Pour mieux connaître le jugement de celui qui priedélibérément sans être purifié, voir la réponse donnée à la question n° 65731.
Deuxièmement, quant au fait pour vous d’avoir dirigé lesprières surérogatoires nocturnes alors que vous voyiez vos règles, voilà unautre péché qui nécessite de votre part le repentir, le regret et la déterminationà ne plus récidiver. Quant à la prière de celles qui ont prié derrière voussans être au courant de votre état, elle reste valide. Ceci s’atteste dans un hadith cité par al-Bokhari (694) et reçud’Abou Hourayrah selon lequel le Messager d’Allah(Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Ils (les imams) vous dirigent laprière. S’ils le font bien, vous y cagnez tous et s’ils s’ytrompent, ils en assument seuls laresponsabilité puisque vous, vous êtes quitte.
Dans les Sunan d’Ibn Madja (981) ,on lit: L’imam fournit un garantie; s’il fait bien sontravail, tout le monde en profitera. S’il se trompe, son erreur lui seraattribuée à lui seul. Déclaré authentique par al-Albani dans Djami as-Sahih sous le n° 2786.
Al-Hafedh Ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)a dit: Selon Ibn al-Moundhir, cehadith réfute la prétention de celui qui avance que quand l’imam commet unefaute qui invalide sa prière , la prière de ceux qui prient avec lui devientinvalide. Extrait de Fateh al-Bari(2/188).
Ibn Hadjar a dit: Al-Baghawi dit dans charhas-sunna: cela indique que quand un imam dirige la prière pour un groupe sans avoir fait sesablutions, la prière de ceux qui prient avec lui reste valide tandis qu’il doitreprendre la prière ainsi faite. Extrait de Fatehal-Bari (2/188).
Chawkaani (Puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) a dit: On en déduit quesi l’imam agit mal en violant sciemment un acte fondamental ou une condition devalidité de la prière, il commet un péché mais ceux qui prient avec luin’assumeront aucune responsabilité dans sa faute. Extrait de Nayloul awtaar(3/208).
Al-Madjd Ibn Taymiya (Puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) écrit dans Mountaqaal-akhbaar: Il a été rapporté surement qu’Omar dirigea la prière pourle public alors qu’il trainé une souillure majeure à son insu. Puis il reprit laprière sans les autres. Le même cas arriva à Outhamane.Ali (P.A.a) avoua l’avoir connu. Extrait de Nayloulawtaar ,charh mountaqa al-akhyaar (3/207).
Allah le saitmieux.
Source:
Islam Q&A