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Il n’y a aucun inconvénient à réciter une partie d’un verset dans une rak’aa et l’autre partie dans une autre, même s’il est préférable de s’en abstenir

Question: 206946

Dans le cadre d’une prière surérogatoire, l’imam récitait le verset de la dette de la sourate de la vache mais il l’a découpé en quatre morceaux. Cela est-il permis ?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Il est permis à celui qui prie de réciter après
la Fatiha un morceau de verset, particulièrement
quand il s’agit d’un verset long comme celui traitant de la dette. Il n’y a
aucun inconvénient à le découper pour le réciter en deux rak’aa.
Cette pratique peut être fondée sur plusieurs arguments :

Premièrement, toutle saint Coran est la parole d’Allah Très
haut. Toutes ses phrases et mots procurent récompense et mérite. Celui qui en
récite des mots ou des fragments d’un verset aura récité une partie de la
parole d’Allah Très Haut et obtenu une généreuse récompense avec la permission
d’Allah. Allah Très Haut a dit :  Récitez-en ce qu’il vous est
facile de réciter. 
(Coran, 73 : 20).

D’après Abdoullah ibn
Massoud (P.A.a) le Messager d’Allah (Bénédiction et
salut soient sur lui) a dit :  Celui qui récite une lettre du livre
d’Allah aura obtenu un bienfait à multiplier par dix (à la récompense). Je ne
dis pas a.l.m constitue une seule lettre mais
trois. 
(Rapporté par at-Tirmidhi, 2910 et
qualifié par lui de bon, authentique et étrange, et jugé authentique par al-Albani dans Sahih at-Tirmidhi.

Deuxièmement, de nombreux saints versets
englobent un ensemble de sens complets et indépendants dont chacun peut être lu
isolément et médité. C’est le cas de la parole du Très haut :  Appelle
donc (les gens) à cela; reste droit comme il t’a été commandé; ne suis pas
leurs passions; et dis: “Je crois en tout ce qu’Allah a fait descendre
comme Livre, et il m’a été commandé d’être équitable entre vous. Allah est
notre Seigneur et votre Seigneur. A nous nos œuvres et à vous vos œuvres. Aucun
argument (ne peut trancher) entre nous et vous. Allah nous regroupera tous. Et
vers Lui est la destination”.
(Coran, 42 :15). Celui qui récite un
morceau de ce verset qui véhicule un sens complet aura récité une parole
adaptée à son contexte et n’aura rien fait de mal.

Troisièmement, on n’a pas rapporté
l’interdiction de découper un verset ou une sourate. Or ce qui n’est pas
interdit conserve son statut initial qui est la permission. On lui applique ce
statut général.

Quatrièmement, nous avons trouvé dans les propos
des jurisconsultes des arguments allant dans le sens d’une permission
catégorique. Le hanafite, Ibn al-Hammam, (Puisse
Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : «  Si on récite la moitié
d’un long verset comme celui du Trône ou le verset de la dette, on dit que cela
n’est pas permis car on n’a pas lu un verset complet. Mais la majorité (des
jurisconsultes) le permet.

Al-Qadouri
l’affirme catégoriquement puisqu’il ajoute : ce qui est juste dans la
doctrine d’Abou Hanifa (Puisse Allah lui accorder Sa
miséricorde) est qu’il est permis de se contenter de récitertout ce qui peut être appelé du coran. C’est
aussi l’avis d’Ibn Abbas car il dit : récite ce que tu maîtrises en fait
de Coran. Rien du Coran n’est peu. » C’est aussi parce que l’accomplissement
de tout ce qu’il est juste d’appeler devoir permet d’avoir la conscience
quitte. » Extrait de Fateh al-Qadir (1/333).

Le malikite, an-Nafrawi,
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : « Une fois que
tu auras récité la mère du Coran (la Fatiha) tu
récites ensuite conformément à la Sunna une partie du Coran, fût-elle un bref
verset comme dhawata afnaan
ou moudh hammatan
(Coran, 54 :64). Il est toutefois préférable de réciter une sourate
entière. Voir al-fawakih ad-dawaani (1/178) ; hachiyatou
doussoqui (1/242).

Ibn Hadjar al-Haytami (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)
dit :  On se conformerait à la Sunna ne serait-ce qu’en récitant
moins qu’un verset. 
Extrait d’al-Minhadj
al-qawiim, charh al-mouqaddimmah al-hadhramiyyah (p.99).

Le chafiite, al-Boujayrami, (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)
dit :  la seule récitation d’un fragment de verset permet de se
conformer à la Sunna. C’est probable puisqu’il permet de comprendre quelque
chose d’utile, à l’instar du verset bref mais compréhensible. 
Extrait de
Touhfatoul habib alaa charh al-khatib
(2/68).

Le hanbalite, al-Mourdawi,
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : « Ce qui est juste
selon la doctrine est que la récitation d’une sourate après les deux premières rak’aa est conforme à la Sunna selon ce qui est
retenu par les condisciples. Il dit dans al-Fourou’ :
il semble que cela s’applique même à un fragment de verset compte tenu du sens
apparent de l’information (reçue à cet égard). Extrait d’al-Insaaf
(2/120).

Cinquièmement, nous disons cependant qu’agir
comme indiqué est contraire à ce qui est préférable. Le verset est un ensemble
sémantique complet, bien construit. Sa décomposition ou son découpage peut se
répercuter négativement sur le sens ou le sortir de son contexte. C’est
pourquoi les ancêtres pieux aimaient la récitation d’une sourate entière et
éviter de répartir une sourate sur plusieurs rak’aa.
Aussi,est-il a fortiori recommandé
d’éviter dedécouper le même verset,
fût-il long.

Il est rapporté dans un hadith authentique
portant sur l’histoire de l’Ansari touché par une
flèche en pleine prière : Quand l’immigré vit l’Ansari
couvert de sang, il dit : gloire à Allah ! Pourquoi ne m’as-tu pas
averti dès qu’il fut touché ?- J’étais en train de réciter une sourate et
ne voulais pas l’interrompre. 
(Rapporté par Abou Dawoud
dans as-Sunan (198) et jugé bon par al-Abani dans Sahih Abou Dawoud.

Abdoullah
ibn Massoud (P.A.a) dit :   Donne à chaque
sourate son dû en fait d’inclinaisons et de prosternations. 
(Rapporté
par Ibn Abi Chayba dans al-Moussannaf (1/324). A ce propos, Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)
dit :  Il tenait à réciter une sourate entière. Il lui arrivait
parfois de la répartir sur deux rak’aa.
Parfois, il se contentait du début d’une sourate. Quant à la récitation des
fins et milieux de sourate, elle n’est pas rapportée de lui. 
Extrait de Zad al-Ma’aad
(1/208).

Allah le sait mieux.

Source

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