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4,66717/05/2014

Le jugement de l’enseignement des fausses religions aux enfants

Question: 217084

Je poursuis des études me permettant de me spécialiser dans l’enseignement de la religion aux enfants. Etant donné que je vis dans un pays européen chrétien, le curricula veut que j’enseigne les cinq grandes religions du monde que sont l’islam, le christianisme, le judaïsme, le hindouisme et le bouddhisme. Je ne prévoyais pas que l’enseignement de ces religions soit interdit, bien que sûr et certain que l’islam est la religion vraie. Ce dont je ne dirais jamais le contraire.

Le problème est que nombreux sont ceux qui m’ont dit que l’enseignement de ces religions aux enfants n’est pas permis surtout quand les enfants sont des musulmans. J’ai cherché en vain une réponse à cette question. J’espère que vous m’en clarifierez le jugement. Merci beaucoup.

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

En principe, il n’est permis ni d’étudier ni d’enseignerles livres révélés altérés ni les religions fausses ni les doctrines contrairesà la vérité, à moins qu’il ne s’agissed’en faire connaitre la fausseté, les causesde nullité et le caractère contraire à la raison et à la nature, et leuropposition à la religion vraie, l’islam, qu’Allah le Transcendant a agréée pourSes fidèles serviteurs. En outre, il faut que celui qui fasse de telles étudessoit ancré dans la vérité et capable de distinguer le vrai du fau, l’erreur dece qui est juste; quelqu’un au sujet duquel on ne craint pas qu’il soit exposéà une tentation ou embourbé dans une ambigüité.

Celui qui s’adonne à ces études doit être un spécialistedont on espère qu’il pourra jouer un rôle dansla confrontation avec ces religion sataniques déviées.Il ne faut pas laisser la porte ouverte à tous y compris les gens du commun etles enfants. Il faut éviter d’inculquer à ceux-là des ambigüitéset des intrigues en matière de religion.

On lit dans HachiatouIbn Abidine (1/175): «Il nous est interdit de regarderdans un quelconque des livres des gens du Livre; qu’il nous soit transmis parles mécréants ou par un converti à l’islam issu de leurs rangs.

On lit dans kashef al-quinaa an matn al-iqnaa (1/434): «Il n’est pas permis de regarder dansl’un quelconque des livres des gens du Livre d’après ce que l’imam Ahmad aprécisé. C’est parce que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) semit en colère quand il vit Omar ibn al-Khattabregarder une feuille de la Thora. Il lui dit: Es-tu en doute, ô fils d’al-Khattab?,etc. Il n’est paspermis non plus de regarder dans les livres des hérétiques ni dans les livresqui contiennent le vrai et le faux ni de les transmettre, étant donné leseffets néfastes de tout cela sur les croyances.»

Al-Hafedh ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) abordantla question de la lecture des livres des gens du Livre, dit: A propos de cettequestion , il vaut mieux faire la distinction entre celui qui ne peut pas (sefaire une idée exacte) car il ne fait pas parti de ceux bien enracinés dans lafoi donc n’est pas autorisé à regarderune quelconque de ces choses-là, (d’une part) et un homme bien enraciné(dans les connaissances religieuses) et autorisé à regarder dans les autreslivresen particulier en cas de besoinlié à la nécessité de répondre à un opposant (d’autre part). Cettedifférenciation s’atteste dans le recours des ulémas anciens et contemporains àdes emprunts puisés dans la Thora, emprunts qui font obligation aux juifs de croireà Muhammad (Bénédiction et salut soient sur lui) étant donné ce qu’ils peuvent entrouver ( en fait d’argument). Si ces ulémas necroyaient pas qu’il était permis de regarder dans leslivres en question, ils ne l’auraient pasfait et systématisé. Extrait de Fateh al-Bari d’Ibn Hadjar(13/525).

Cheikh Ibn Baz (Puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes: Nous est ilpermis de lire les livres des religions autres que l’islam par curiosité etpour découvrir les autres religions? Voici sa réponse: «Non, non, il neconvient pas du tout de lire nila Thorani les Evangiles ni d’autrescar ils (nous)inculquentdes ambigüités et des doutes. Quand le Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui)vit Omar ibn al-Khattab lire un extrait de laThora, il lui dit: Es-tu en doute, ô fils d’al-Khattab?Je vous ai apporté (un livre) blanc (clair) et pur. Si Moise était vivant, ilne pourrait que me suivre. Il s’agit d’affirmerqu’il ne convient pas à un musulman de liredes livres tels que la Thora, les Evangiles et d’autres livres, à moins qu’il ne s’agisse de quelqu’un qui en éprouve le besoin commeles ulémas qui veulent utiliser les livres de juifs pour réfuter leursallégations. Quand un ulémas qui cherche à réfuter leurs fausses allégations setrouve dans l’obligation de se référer à leurs propres livres, il n’y a aucuninconvénientà ce qu’il le fasse,si toutefois il est un homme de savoir et de clairvoyance.»Extrait du site web du Cheikh (Puisse Allah luiaccorder Sa miséricorde)

http://www.binbaz.org.sa/mat/10748

S’il en est ainsi pour lesadultes, il doit en être de même a priori pour les enfants car ils sontintellectuellement moins mûrs. Dès lors, leur enseigner lesdites religions peutêtre un mal et ne contient aucun bien. On ne vous permettra pas decritiquerles religions en questionpendant vos cours afin d’en expliquer la fausseté. A supposer qu’on vous lepermette, les enfants ne vous comprendront pas car la présentation des pointsambigus et leur réfutationdépassent le niveau d’intelligence et de compréhension des enfants.

Allah le sait mieux.

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