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L’attitude à adopter face aux divergences opposant les jurisconsultes

Question: 8294

Quelle est la signification de ces expressions :  ceci est une question controversée  et  cette question fait l’objet d’une divergence de vue au sein des jurisconsultes . Quelle est l’attitude correcte à adopter ?

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Il est incontestable qu’il existe des questions susceptibles de faire l’objet
d’une divergence de vues et d’un effort d’interprétation personnel au sein de
gens de science. Les propos des hommes de science concernant les questions controversées
parce qu’objet d’interprétation personnelle étaient connus jadis comme ils le
sont à l’époque moderne. Ils n’en sont pas moins soulevés de nos jours d’une
manière qui les sort du cadre de la recherche sur les sujets de controverse
et d’interprétation personnelle.

Ils sont souvent soulevés autour de questions ayant une dimension sociologique
ou intellectuelle. Il ne s’agit pas dans ce cas de la pure controverse juridique.

Beaucoup d’occidentalisants, par exemple, soulèvent des questions intéressant
la femme et à propos desquelles une controverse a opposé des gens de science.
Le motif de cette démarche est très loin d’une simple remise sur le tapis d’une
controverse juridique. C’est plutôt un prétexte pour l’occidentalisation[du [débat] qui permet rapidement de dépasser la
question débattue pour passer à des questions dont l’interdiction ne fait l’objet
d’aucune divergence de vues.

Ces questions sont soulevées par bon nombre de gens qui n’appartiennent pas
au monde de la science (religieuse) et du droit et ne sont pas aptes à conduire
des recherches dans les questions religieuses. Ils se contentent de retenir
des propos des jurisconsultes ce qui leur convient.

Ils ne limitent pas la dissertation sur lesdites questions à leur objet (scientifique).
Ils se donnent un prétexte pour pousser la controverse juridique vers un cercle
plus large.

Il convient d’établir hâtivement ce qui suit :

– il existe une différence entre
les questions controversées et celles susceptibles de faire l’objet d’une interprétation
personnelle. Toute question ayant fait l’objet d’une controverse au sein des
ulémas ne relève pas nécessairement des questions incontestables. Cela (la contestabilité)
s’applique aux questions susceptibles de faire l’objet d’une interprétation
personnelle.

Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Leur
affirmation selon laquelle  les questions controversées ne doivent pas
conduire à une contestation 
n’est pas exacte. Car la contestation peut
porter soit sur des propos, des fatwa , soit sur des actes. En effet,
si des propos s’avèrent contraires à une sunna (tradition prophétique) ou un
consensus notoire, ils doivent unanimement être contestés.

La confusion chez celui qui soutient le contraire provient de sa croyance que
les questions controversées sont assimilables à des questions pouvant faire
l’objet de diverses interprétations.

C’est d’ailleurs ce que beaucoup de groupes de gens privés d’une science sûre
ont cru. Or la vérité soutenue par les imams est que les questions constituant
le domaine de l’effort d’interprétation personnel sont celles à propos desquelles
il n’existe aucun argument (décisif) dont l’application devient manifestement
obligatoire. C’est le cas d’un hadith authentique qu’aucun autre de qualité
égale ne vient contredire. Nombreuses ont été les questions controversées aussi
bien par les anciens que par leurs successeurs et à propos desquelles nous avons
par la suite acquis la certitude que l’opinion défendue par l’une des parties
est la seule valable  ».

I’laam
al-muwaqqiin, tome 3, p. 288.

– les textes du livre et de la Sunna
sont la référence en tout cela. Quand un argument s’avère contraire à la sunna,
il ne pourrait pas être justifié par l’évocation du caractère controversable
de la question. Réfuter une sunna authentique sûrement rapportée du Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui), puisque son objet serait contesté par
quelqu’un, implique que les propos et ordres du Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) tirent leur légitimité de leur admission consensuelle par les
gens et que toute opposition formulée par quelqu’un, quelle qu’en soit la raison,
remette en cause leur légitimité et laisse l’objet largement ouvert (au débat).
Ceci est une approche dangereuse  dont le tenant a besoin de réviser sa foi.

– il faut prendre soin à éduquer les gens de façon à leur inculquer la soumission
envers Allah, le Très Haut, le Béni, la vénération des textes législatifs, la
forte adhésion à la religion et l’abandon total de l’adoption sélective des
dispenses et des faux pas des ulémas.

– éviter d’engager un débat juridique avec ces gens-là autour de questions controversées,
car c’est ce qu’ils cherchent. Il est possible et acceptable de faire des recherches
sur une question et d’en discuter avec des étudiants des sciences (religieuses)
bien versés en matière de langage scientifique juridique et soucieux de découvrir
la vérité.

Quant à ceux qui soulèvent ces questions là, ils ne maîtrisent pas le langage
scientifique et ne comprennent pas les visées de la Charia. Ils sont plutôt
issu de la canaille ,des parasites que leur passion pousse à se jeter à
fond dans la discussion sur la religion d’Allah, le Puissant et Très Haut.

Ecrit par Muhammad ibn
Abd Allah ad-Douwaysh.

Source

La Revue al-Bayan, n° 153, p. 28

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