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Critique du livre intitulé Les Mérites des Oeuvres par Muhamad Zakaria al-Kandahlawi

Question: 108084

Est il exact que le livre intitulé Les Mérites des Œuvres contient beaucoup de choses qui versent dans l’associanisme?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Les Mérites des Œuvres ,écrit par Muhamad Zakaria al-Kandahlawi, a d’abord été imprimé la première fois sousle titre Tablighi nissabIl comprend divers chapitres évoqant les mérites desœuvres et destinés à être une référence pour les membres du groupe de l’auteur laJamatou tabligh. Lelivre est devenu depuis leur source principale. Ils le lisent dans leursassemblées et l’étudient dans leurs mosquées et écoles. Redigéen urdu, il n’est pas répandu dans les pays arabes mais plutôt dans lespaysoù le groupe est partaiculièrement répandu comme l’Inde, le Pakistan et l’Afganistan.

Cheikh Hamoud at-Touwaydjiri dit dans al-qawlal-baligh (p.11): « Le plus important livre pourles membre de la Jamaatou Tabligh est Tablighinissab ecrit par l’unde leurs chefs du nom de Muhamad Zakariaal-Kandahlawi. Ils entourent ce livre d’un grand soinde la même manière que les Sunnites vénèrent les deux Sahihet d’autres livres de hadith.

Les membres de ladite JamaatouTabligh considèrent le dit livre comme laprincipale source et la référencepourles Indiens et d’autres (races ) non arabes voisinsdes Indiens. Le livre comporte des pratiques entachées de chirk,des innovations, des legendes, de nombreuxhadiths apocryphes et faibles. En réalité,c’est un livre du mal, de l’égarement et de la tentation.»

Cheikh Shameddine al-Afghai dit dans son livre intitulé: Djouhoudoulama al-hanafiyyah fii ibtali aqaa’idal-qoubouriyyah (2/776): Le diobandiensvénèrent les livres de leurs chefs, livres qui pourtant sont remplis delégendes relatives au culte des tombes, de pratiques paiennessoufies comme- il énumère ensuite des livres dont TablighNissabi c’est-à-dire la part à transmettre ou laméthodologie de la prédication. Les diobandiens n’ontjamais dénoncé ces livres ni mis les autres en garde contre eux ni cessé de lesimprimer ni interdit leur vente ou achat. Les marchés de l’Inde et du Pakistanet d’autres en sont remplis à craquer. On lit dans les fatwas de la Commissionpermamente (Deuxième groupe 2/97).

Question:

Je suis un musulman vivant en Grande Britagne. Je désire suivre la méthodologie des Membres dela Communuité Sunnite dans toutes les affaires de mavie. Cela étant, je m’efforce de lire des livresreligieux en Urdu. Pendant ma lecture deslivres religieux écrits par le célèbreet éminent ulémas indien considéré comme un membre de la Jamaatou Tabligh,Cheikh Muhamad Zakaria al-Kandahlawi, maître en hadith, j’ai trouvé dans son livreintitulé Tablighi Nissabà la page 113 du 5e chapitre une histoire reçue par l’auteur d’unouvrage intitulé Rawnaq al-Madjalisoù l’on cite l’histoire du commerçant qui était mort après avoir réparti sonhéritage entre ses deux fils. Le défunt a légué à côté de ses biens des cheveuxdu Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui). Le cadet de ses fils pritles cheveux du Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) et renonça à sapart de l’héritage du père au profit de son grand frère. Ce qui se passa par lasuite fut que celui qui avait hérité de l’argent fit faille peu après et celuiqui avait pris les cheveux devint riche. Une fois le jeune frère qui gardaitles cheveux du prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) mort, un hommepieux vit le prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) en rève et l’entendit dire: Que celui qui a un besoin serende à la tombe du frère cadet et invoque sur place Allah le Transcendant car soninvocation sera exaucée. Citation du livre TablighiNissab. J’ai lu encore un autre livre intitulé Tarikh Machaikh djouthat du même auteur MuhamadZakaria al-Kandahlawi. A lapage 232 du livre, il écrit: «Une fois Cheikh Hadji ImdadoullahMouhadjir Makki tombadésespérément malade. L’un de ses adeptes se rendit à son chevet et éprouva unegrande tristesse pour son état. Le cheikh s’en étant aperçu, lui dit: Ne soispas triste car le dévot ne meurt pas; il ne fait que transiter d’un endroit àun autre. Il satisfait les besoins des gens dans sa tombe comme il le fait danssa vie. Citation de Tarikh Machaikh Djouthat.

Ce qui est demandé, c’est d’entendre vos droitesopinions sur ce qui a été cité en plus cde ceci:

a) L’auteur etnarrateur de cette histoire reste -il musulman en dépit de cettecroyance qui apparaît à travers ses livres et propos? Donnez nous uneexplication fondée sur le Livre et la Sunna?

b) S’il n’est plus musulman, quelle est la prevue tirée du Livre et de la Sunna attestant son exclusionde la religion?

Voici la réponse: «Ce qui a été cité dans ceslivres mentionnés dans la question relève des innovations condamnables, deslégendes qui ne reposent sur aucune réalité religieuse ni sur un quelconquefondement du livre d’Allah ni de la Sunna de Son Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui). Ce sont des propos que ne profèreet croit qu’une personne naturellement dégradée , privée d’une vue intérieure et totalement égarée.Prétendre que des cheveux du Prophète (Bénédiction et slautsoient sur lui) existent encore et que celui qui en possède devient riche etprétendre avoir vu le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) et faireune recommandation pour aller invoquer auprès de la tombe de cette personne,tout cela relève du mensonge et de l’invention dénuée de tout fondement. Il a éta rapporté de façon sûre que le Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui) a dit: Certes, Satan ne peut se manifester sous ma forme.(Cité dans les Deux Sahih).

Commentle Porphète (Bénédiction et salut soient sur lui)pouvait il donner l’ordre aux gens d’aller invoquer Allah auprès des tombesalors qu’il l’avait interdit au cours de sa vie et avait mis les genssévèrement en garde contre cette pratique et interdit tout atachementexagéré aux prophètes et pieuses gens ainsi que la recherche de leurintercession après leur mort. Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)ne mourut qu’après qu’Allah a achevé la religion grâce à lui et comblé les gensde Sa grâce.

On ne peut rien ajouter à sa loi ni rien endiminuer. Croire qu’on exauce l’invocation auprès des tombes est une innovationsans fondement dans la loi religieuse purifiée. Cela peut même faire glisserson auteur dans l’associanisme majeur s’il invoquecelui gise dans la tombe à la place d’Allah ou avecLui, ou croit que l’occupant de la tombe peut être utile ou nuisible ( à son visiteur) car Allah le Transcendant est le seul àpouvoir le faire. Il en est de même du fait de croire que le dévot ne meurt paset qu’il passe d’un lieu à un autre et peut satisfaire les besoins des genscomme il le faisait dans sa vie. C’est une fausse croyance nourrie par lessoufis qui ne repose sur aucun argument. Bien au contraire, les versets commeles hadiths indiquent que tout humain ayant vécu ici-bas mourra. Allah Trèshaut dit: En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi (Coran,39:30) et dit: Et Nous n’avons attribué l’immortalité ànul homme avant toi. Est-ce que si tu meurs, toi, ils seront, eux, éternels?(Coran,21:34) et : Toute âme doit goûter la mort.Nous vous éprouverons par le mal et par le bien (à titre) de tentation. Etc’est à Nous que vous serez ramenés. (Coran,21:35).

Les hadiths authentiques ont prouvé encore quequand un humain meurt son oeuvre cesse sauf dans trois cas: un savoir utilelégué, un enfant pieux qui prie pour lui ou une aumône d’utilité pérenne. Leshadiths prouvent encore qu’un mortenterré ne paut apporter aucun avantage pour lui-mêmeni écarter un préjudice. Dès lors, il ne peut a fortiori rien faire pour autrui.Il n’est permis de demander la satisfaction des besoins qu’à Allah seul quandil s’agit de choses qu’Allah est seul capable de faire. Demander de telles chose à des morts relève de l’associanismemajeur. Quiconque croit le contraire de ce qui vient d’être dit, baigne dansune mécrance qui l’exclut de la religion- à Allah neplaise- car cela revient à contester les preuves sûres tirées du Livre d’Allahet de la Sunna de Son Prophète (Bénédicion et salutsoient sur lui). Il doit procéder à un repenir sincère,se résoudre à ne plus commettre cet acte odieuxet se remettre à suivre les traces des Ancêtres pieux, les membres de laCommunauté des Sunnites dans le but d’obtenir l’agrément d’Allah et d’accéder àSon paradis et de se mattre à l’abri de Son chatiment.»

On lit dans al- mawsou’afil adyaan wal madhahib wal-ahzabal-mou’assirah(1/322): Les membres de la Djamatou Tabligh s’appuient au cours des réunions qu’ilsorganisent dans les pays arabes sur la lecture de Riadhas-Salihne et dans les pays non arabes sur lalecture de Hayatou sahabahet sur Tablighi Nissab.Ce dernier est rempli de légendes et de hadiths faibles.

En somme, les ulémas n’ont cessé de mettre lesgens en garde contre le livre Tablighi Nissab appelé ailleurs Les mérites des œuvres.Aussi n’est il paspermis au commun desmusulmans de le lire. Ils doivent au contraire prendre soin des livresvéhiculant le Sunna authentique ainsi que les livres dont les auteurs suiventla méthodologie de la Communauté des Sunnites. Quant aux livres remplis delégendes et de mensonges, il ne covient pas qu’ilsoccupent une quelconque place dans le cœur et l’esprit du musulman.

Allah lesait mieux.

Source

Islam Q&A

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