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Les causes de la facilitation de la pratique cultuelle qui en font ressentir le plaisir

Question: 258910

Est-il normal que la pratique cultuelle devienne si pénible au musulman qu’il ne peut pas s’y adonner à cause d’un handicap dans son coeur dû à la lâcheté ou une autre (entrave)? Il se dit si je connaissais Allah comme il se doit, je pourrais m’adonner à la pratique concernée aisément. Ce qui est vrai. Ensuite, il commence son voyage d’exploration dans le but de connaitre Allah à travers la réflexion sur l’univers pour renforcer sa foi.Mais, malgré tout cela , la pratique cultuelle en question lui reste pénible. Son échec  le plonge dans un profond chagrin. Et puis, on lui inspire que la seule réflexion sur l’univers et sur les bienfaits d’Allah ne suffit pas et qu’il faut y ajouter l’invocation qui est le secret du succès et son clé.. Est-il exact de développer un tel discours pour se consoler ? J’espère obtenir une réponse  précise

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

De nombreuses causes sou tendent le succès dans la pratique cultuelle et le fait d’en ressentir le plaisir. L’une des plus importantes est, comme vous l’avez mentionné, la connaissance d’Allah, Son amour et son Invocation.

1.La connaissance d’Allah le Très-haut ne s’obtient pas par la seule réflexion sur les signes tangibles d’Allah car il faut aussi réfléchir sur Ses signes textuelles lisibles. Ce qui passe par la lecture et la méditation de Son livre et l’examen de la Sunna de Son Messager (Bénédiction et salut soient sur lui)  car elle fait partie de la Révélation reçue de Lui.

Au fur et à mesure que le fidèle examine les signes d’Allah et les médite pour les comprendre, son coeur se remplit de Son amour, de Sa connaissance et de l’attachement à Lui; et sa foi se consolide et lui donne la certitude. Dès lors, la pratique du culte, si pénible soit elle, lui devient facile. Voilà pourquoi les Pieux sacrifient leurs âmes et tout ce qui leur est précieux  sur le chemin d’Allah le Très-haut. Sous ce rapport, le Très-haut a dit: « Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur.Ceux qui accomplissent la Salat et qui dépensent [dans le sentier d'Allah] de ce que Nous leur avons attribué.

Ceux-là sont, en toute vérité les croyants: à eux des degrés (élevés) auprès de leur Seigneur, ainsi qu'un pardon et une dotation généreuse. » (Coran,8:2-4) C’est dans ce sens que les Compagnons du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) se disaient : «Allons donc croire un instant… » et puis ils se mettaient à remémorer Allah le Très-haut. 

Cheikh al-islam, Ibn Taymiyyah (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: « Mouadh ibn Djabal avait l’habitude de dire à un homme: « Viens t’asseoir avec moi pour que nous croyions et nous mentionnons Allah le Très-haut. »

Aboul Yaman rapporte d’après Safwan d’après Chourayh ibn Oubayd qu’Abdoullah ibn Rawaha avait l’habitude de se saisir de la main de l’un de ses compagnons pour lui dire: « Allons donc croire un moment car nous sommes dans une assemblée de dhikr. » Extrait de la collection des avis (7/225)

2.Au fur et à mesure que le fidèle réfléchit sur les singes universels d’Allah, son coeur s’imprègne de Sa grandeur et de Sa vénération. C’est la raison pour laquelle Allah nous invite à la réflexion et à la méditation en ces termes: «…ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc pas ? » (Coran,51:21)

Qatadah (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: « Quiconque fait sa propre  introspection, se rend compte que ses articulations lui sont rendues aptes à la pratique du culte. »

Le Très-haut dit: «Les notables de son peuple qui s'enflaient d'orgueil dirent aux opprimés, à ceux d'entre eux qui avaient la foi: « Savez-vous si Salih est envoyé de la part de son Seigneur ? » Ils dirent: « Oui, nous sommes croyants à son message. »  (Coran,7:75) Ceci prouve que la réflexion sur le singes universels  consolide la foi et la rend certaine.

L’imam Abou Bakre ibn al-Arabi (Puisse Allah lui donner Sa miséricorde ) a dit: « Allah le Très -haut a donné  dans de nombreux versets du Coran l’ordre de réfléchir sur Ses signes et de tirer des leçons de Ses créatures  dans le but d’avoir une foi plus sures et de mieux l’exprimer pour ancrer les coeurs dans l’unicité (d’Allah)

Ibn al-Qassim a rapporté que Malick a dit: «On a dit à Oum Dardaa: qu’est-ce qui dominait la vie d’Abou Dardaa? »-« La réflexion. » Et puis on dit à Malick: « Penses-tu que la réflexion est une activités (cultuelle)?»-« Oui, elle mène à la Certitude. »

On dit à Ibn al-Moussayyib: qu’en est-il du fait de prier entre la première et la seconde prière obligatoires de l’après-midi? »-« Cela n’est pas une pratique cultuelle (normale). Car celle-ci consiste réellement à faire preuve de scrupule face à ce qu’Allah a interdit  et à réfléchir sur l’ordre d’Allah. »

Pour al-Hassan, « Il vaut mieux réfléchir un moment que de passer la nuit en prière. » Extrait d’Ahkaam al-qouran (2/351)

3.Fait partie des causes du renforcement de la foi, de l’attachement à Allah le Très-haut et de la sensation de la joie et de l’intimité à travers la pratique du culte, le fait d’avoir conscience des bienfaits d’Allah sur nos personnes , nos familles et nos biens. Cet état de conscience entraîne l’amour (d’Allah), favorise la reconnaissance (envers Lui) allège la pratique du culte et la facilite. Plus fort sera l’amour du fidèle pour son Maître, plus intense sera le plaisir qu’il tire de la pratique du culte.

Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: «L’aimant tire plaisir du service qu’il rend à son Bien aimé, et de l’effort qu’il déploie pour Lui obéir. Au fur et à mesure que  l’amour  se développe chez le fidèle, le plaisir qu’il tire de la pratique du cultuelle et du service devient plus parfait. Que le fidèle utilise cette balance pour mesurer sa foi et son amour. Qu’il vérifie s’il trouve du plaisir à Lui servir à la manière dont un aimant apprécie le service qu’il rend à son bien aimé ou si, au contraire , il y éprouve de la contrainte et s’y livre à contre coeur et avec un sentiment de  lassitude. Voilà comment savoir ce qu’il en est de la foi du fidèle et de son amour pour Allah.

Un des ancêtres pieux  a dit: « Il m’arrive de m’engager dans la prière et de me préoccuper d’en sortir. Ma seule connaissance de cet aboutissement me gêne. »

C’est pourquoi le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « On a fait que ma plus grande joie réside dans la prière. » Celui qui en arrive là dans une pratique ne souhaite jamais la terminer car la profonde joie renvoie au bien être d’une vie heureuse.

Un des ancêtres pieux dit : « A vrai dire, je suis content à la tombée de la nuit car elle m’apporte du plaisir et une profonde joie que je tire de mon entretien avec Celui que j’aime, et la retraite qui permet de mieux Lui servir en toute humilité devant Lui. J’éprouve du chagrin à l’arrivée de l’aube car mes occupations diurnes m’éloignent de celles précédentes. Rien ne plait mieux à l’aimant que de servir son Bien aimé et de Lui obéir.

Un autre a dit: «Durant vingt ans, j’ai ressenti la prière comme une torture. Et puis durant vingt autres années, elle était devenue une source de grâce. » Le plaisir et la grâce ne s’obtiennent que quand on sait persister en dépit des sentiments de dépit et de fatigue éprouvés au début. Grâce à l’endurance sincère, on finit par éprouver du plaisir.

Abou Yazid dit: « Mon âme pleurait quand je le conduisait vers Allah. A force de persister dans mon effort, elle a fini par se laisser faire au point d’en rire. Le fidèle engagé (sur le chemin d’Allah) s’exposera à des embuches , revers et découragements avant de parvenir à l’état que voilà. Arrivé à ce stade, son cheminement lui procure la grâce et l’effort qu’il déploie devient un pur plaisir de sorte que tout ce vas dans le sens contraire lui inflige un châtiment. C’est alors que la perte de temps et l’interruption de son cheminement lui paraissent les choses les plus pénibles. Pour en arriver à ce niveau, il faut faire l’expérience de l’amour troublant.» Extrait de Tariq al-hidjratayn (2/697-698) imprimé par Aalm al-fawaid.

4. L’une des plus importantes causes du succès et de l’assistance (divine) consiste à implorer Allah le Très-haut, à se réfugier auprès de Lui.

Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a appris à Mouadh de dire: « Monseigneur , aide moi à Te mentionner, à Te demeurer reconnaissant et à bien pratiquer Ton culte. »

Abou Dawoud (1522) et an-Nassaie (1303) ont rapporté d’après Mouadh ibn Djabal sue le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lui a saisi la main et lui dit: « Ô Mouadh, au nom d’Allah , je t’aime, au nom d’Allah , je t’aime..Je te recommande de n’omettre de dire au sortir de chaque prière : Monseigneur , aide moi à Te mentionner, à Te demeurer reconnaissant et à bien pratiquer Ton culte. »

5.Sache qu’en plus de tout ce qui précède, il faut déployer des efforts et demeurer patient et persévérant car c’est à ce prix qu’on parvient à gouter le plaisir de la pratique cultuelle. C’est dans ce sens que le Très-haut dit: « Ô les croyants ! Soyez endurants. Incitez-vous à l'endurance. Luttez constamment (contre l'ennemi) et craignez Allah, afin que vous réussissiez !» (Coran,3: 200) et dit : « Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. Allah est en vérité avec les bienfaisants.» (Coran,29:69)

Muhammad ibn al-Mounkadir a dit: «J’ai lutté contre mon âme durant 40 années avant de la maîtriser. »

Thabit al-Banaani a dit: « J’ai lutté contre mon âmes durant 20 ans avant qu’elle ne me procure du plaisir durant 20 ans. »

6.Fait partie de ce qui aide à éradiquer les entraves, l’usage  d’antidotes; celui qui souffre de l’avarice doit s’efforcer à dépenser de sorte à s’habituer à la générosité et à se débarrasser progressivement de la parcimonie. Celui qui se sent lâche, doit apprendre à être endurant , à s’armer de courage, à s’habituer à dire la vérité , à la mettre en pratique et à la soutenir fermement. Celui qui se trouve bavard et enclin à s’occuper de choses qui ne le regardent pas , doit apprendre à maîtriser sa langue et à surveiller son langage.

Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «Je ne mets en épargne aucun de mes biens dont vous avez besoin. Toujours est-il qu’Allah aide à se passer de la sollicitation  celui qui se suffit de ce qu’il possède. Allah facilitera l’effort de celui qui s’habitue à l’endurance. Aucun don ne vous sera attribué mieux que la patience. » (Rapporté par al-Boukhari,6470 et par Mouslim,1053)

D’après Abou Dardaa le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui)  a dit: « Le savoir ne s’acquiert que par l’apprentissage. Il en est de même pour la clémence.

Celui qui se met à la recherche du Bien le trouvera et celui qui veille à se protéger du mal en sera protégé. » (Rapporté par at-Tabarani dans al-awsat (2663) et par d’autres et jugé bon par al-Albani.

7.Fait partie des causes encore l’abandon des péchés et actes de d’obéissance car ils forment  une barrière entre le fidèle et son Maître, et constituent des farceurs qui privent l’homme de la subsistance et du bien.

Un homme a dit à Ibrahim ibn al-Adham: « Je ne suis pas en mesure d’observer les prières nocturnes, prescrits moi un remède. » Ibrahim lui répond: « Ne Lui désobéis pas dans la journée alors qu’Il t’amène devant Lui la nuit. Le fait pour toi de te mettre debout devant Lui dans la nuit est un grand honneur que le désobéissant ne mérite pas.

Un homme a dit à Hassan al-Basri: «Ô Abou Said! Je passe la nuit tranquillement et aime à y prier et m’y apprête .. mais je ne sais pas pourquoi je ne le fais pas. » Hassan lui répond : ce sont tes péchés qui t’entravent. » Hassan (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Certes, il arrive que le fidèle commette un péché et qu’il l’empêche de prier la nuit et de jeûner le jour. » Al-Foudhayl ibn Iyaad a dit: « Si tu n’es pas capable de prier la nuit et de jeûner le jour, sache que tu es frustré et enchaîné à cause de tes fautes. »

8. Fait partie des facteurs qui facilitent et assistent à la piété, la lecture de ce qu’Allah prépare en fait de généreuse récompense et d’immense rétribution ainsi que la lecture des biographies de pieuses gens et la découverte  de la conduite pieuse des Aimants.

Consulte at-targhib wa at-tarhiib par al-Moundhiri, et al-matdjar ar-Rabih fii thawabi al-amali as-salih par ad-dimyaati et Safwatou as safwah par Ibn al-Djawzi et Siyarou aalaam an-Noubalaa par adh-Dhahabi.

Allah le sait mieux.

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