Je suis un ingénieur informaticien. J’ai trouvé un emploi correspondant à mon profile dans une banque d’investissement. Je ne sais pas s’il m’est permis d’accepter ce travail ou pas.
Une autre question: mon père m’a laissé de l’argent à son décès.. Mais les autres membres de ma famille n’étant pas musulmans, je ne sais pas s’il m’est permis de prendre cet argent ou pas?
Le statut d’un testament fait par un mécréant au profit d’un musulman et vice versa
Question: 171344
Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.
Louanges à Allah
Premièrement, si les opérations de la banque sont fondéessur l’usure, il ne vous estabsolumentpas permis d’y travailler ni dans le domaine informatique ni dans un autre cartravailler pour une telle banque revient à l’aider à pratiquer l’usure odieuse.Or celui qui en consomme le fuit, celui qui le produit et celui qui l’attestesont tous maudits, d’après ce que Mouslim a rapporté(1598) d’après Djâbir qui a dit: Le Messager d’Allah (bénédiction et salutsoient sur lui) a maudit celui qui consomme le revenue de l’usure, celui qui leproduit, celui qui l’enregistre et ceux qui l’attestent en disant qu’ils sont touspareils. Voir les réponses données à la questionn° 866, à la question n° 26771 et à la question n° 49829.
Deuxièmement, si votre grand père vous a laissé des fondsà son décès en en faisant un testament pour vous, il n’ y a aucun inconvénientà les prendre car un mécréant peut bien faire un testament au profit d’unmusulman.
Ibn Qudamah (puisse Allah luiaccorder Sa miséricorde) dit: «Le musulman peut faire un testament au profitd’un protégé. Ce dernier peut aussi en faire au profit d’un musulman. Unprotégé peut en faire au profit d’un autre. La possibilité pour le musulman defaire un testament au profit d’un protégé a été rapportée de Chourayh, de Chaabi, de Thawri, de Chafii d’Isaac et despartisans de l’opinion. Nous ne sachions pas que d’autres les aient contredit.Muhammad ibn al-H«anafiyyah,Ataa, Qutadah ont dit àpropos de la parole du Très haut: à moins que vous fassiez du bien à vosalliés qu’il s’agit d’un testament fait par un musulman au profit d’un juif oud’un chrétien.
«Said a dit: «Soufyane nous a raconté d’après Ayoubqui le tenait d’Ikrimah que Safiyyahbint Houyay a vendu sachambre à Mouavia contre cent mille. Elle avait alorsun frère juif auquel elle proposa de se convertir à l’islam pour pouvoirl’hériter. Son frère ayant refusé, elle lui fit un testament portant sur letiers de cent. Du moment qu’on peut faire un don à ceux-là, il en est de mêmedu testament, comme on le fait avec un musulman.
Si le testament fait par un musulman au profit d’unprotégé est valide, celui fait par un protégé au profit d’un musulman l’est apriori. Un tel testament est régi par les mêmes critères que celui fait par unmusulman pour un coreligionnaire. Si on fait un testament au profit de l’un deses futurs héritiers ou un testament portant sur plus du tiers de ses biens,son exécution dépendrait du consentement des autres futurs héritiers, commec’est exactement le cas pour le musulman. Extrait d’al-Moughni(6/121).
Si le testament porte sur le tiers ou un peu moins , ilest valide et doit être exécuter. Si le testament dépasse le tiers del’héritage, son exécution dépend de l’accord des héritiers.
Si vous entendez dire que l’argent en question est pourvous un héritage reçu de votre grand père en application des lois et règlementsen vigueur dans votre pays de résidence, le musulman ne peut pas hériter d’unmécréant selon l’opinion d’une grande partie des ulémas. Une autre partiesoutien que le musulman peut hériter d’un non musulman contrairement àl’inverse. C’est l’avis de Mouadh ibn Djabal, de Mouavia ibn Abi Soufyane, Muhammad ibn al-Hanafiyyah, Muhammad ibn Ali ibn al-Houssayn,Said ibn al-Moussayyib, Masrouq ibn al-Adjdaa, AbdoulAllah ibn Maghfal, Yahyaibn Taamour, et Isaac ibn Rahouyah,comme l’a rapporté Ibn al-Quayyim (puisse Allah luiaccorder Sa miséricorde) d’eux-mêmes. Ibn al-Quayyimajoute que c’est le choix de Cheikh al-islam , Ibn Taymiyah. Les partisans de cette opinion disent : nous leshéritons alors qu’ils ne peuvent pas hériter de nous et nous épousons leursfemmes alors qu’ils n’ont pas la possibilité d’épouser les nôtres.» Voir ahkam ahl adh-dhimmah , 2/853 et suivantes.
Ceux-là ont du interpréter les propos du Prophète(bénédiction et salut soient sur lui) affirmés dans les Deux Sahih: un musulman n’hérite pas d’un mécréantcomme si le mécréant en question était celui qui est en guerre contre lesmusulmans, ce qui exclutl’hypocrite,l’apostat et le protégé.
Source:
Islam Q&A
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